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Politique Publié le jeudi 18 novembre 2010 | Notre Voie

Avant le 2ème tour du scrutin présidentiel : Les rebelles tirent sur tout ce qui bouge à Bangolo

© Notre Voie Par DR
Droits humains : Human Rights Watch dénonce une criminalité rampante et violences sexuelles dans l’ouest du pays
Des membres d`une milice patrouillent dans une ville du Moyen Cavally, région de l`ouest de la Côte d`Ivoire. L`échec des efforts pour désarmer les milices et les forces rebelles a laissé l`ouest du pays inondé par les armes, que les groupes criminels, dont certains comprennent des ex-combattants des milices, ont utilisées pour répandre la terreur et commettre des exactions contre les habitants des villages
Terrible nuit que celle que les populations de Bangolo ont vécue dans la nuit de mardi à mercredi. Des rebelles venus de Logoualé, leur base dans le département, sont entrés dans la ville au moment où les populations cherchaient le sommeil pour terroriser les habitants en tirant partout et sur tout. C’est au bout de deux heures d’horloge qu’ils ont arrêté leur sale besogne. A la base de cette folie meurtrière, un film sur la crise projeté par un jeune homme dans sa cour qui est contigüe à un maquis. Informé de cette projection qu’il juge infamante pour lui, son mouvement et leur mentor «Alla Nssan», un rebelle qui siège au sein du Centre de commandement intégré (CCI), est allé se plaindre au commissaire de la ville avec des menaces de destruction de la famille du jeune homme.
Sur-le-champ, un autre élément des Fanci part chercher le jeune homme pour un interrogatoire. Pendant l’entretien, l’élément des FDS fait savoir au jeune homme que ce n’est pas le moment de diffuser le film étant donné la précarité de la situation.

Au moment où le jeune homme s’entretient avec la police, le rebelle avait déjà appelé Logoualé pour un renfort. Dès que les civils armés des FAFN font leur entrée dans la ville, ils se mettent à tirer en l’air et partout jusqu’au domicile du jeune homme qu’ils ont saccagé. C’est la peur-panique qui s’empare de toute la ville. Une femme enceinte à terme tombe dans les pommes, des vieillards prennent la fuite pour la brousse quand d’autres se dirigeaient vers Duékoué ou Logoualé. La frayeur passée, les habitants de la ville, notamment les jeunes, dressent des barricades et ferment les entrée et sortie de la ville. Pendant ce temps, ils improvisent des manifestations et demandent le départ des FAFN de la ville. «On ne peut pas se dire militaire de Côte d’Ivoire, appartenir au CCI, en porter le macaron et créer une telle tension inutile chez les populations qu’on est censé protéger», ont dit les populations pour justifier leur action de protestation.

Finalement, jusqu’à hier matin, les autorités de la ville négociaient encore avec les manifestants pour qu’ils libèrent les voies d’accès. Quant aux rebelles, ils ont été exfiltrés, selon nos informations, par les soins du commissaire de la ville qui semble bien les porter dans son cœur.
Selon des observateurs, cette affaire a été bien préparée pour semer la panique dans cette zone majoritairement acquise à la cause du candidat de La Majorité présidentielle qui y a obtenu un score de 77% des voix au premier tour de l’élection présidentielle. Elle vise à créer la peur chez les populations et à les faire partir du département pour qu’elles ne participent pas au vote. Affaire à suivre.


Abdoulaye Villard Sanogo
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