Les habitudes ont la peau dure et il est très difficile de renoncer à certaines pratiques peu recommandées surtout quand on y tire des dividendes en monnaie sonnante. C'est le cas de dame Soumahoro Minata âgée de 65 ans de nationalité malienne. En effet, selon Gébgé héi Armand de la police de Soubré, tout est parti d'une information anonyme faisant état de ce qu'une dame venait d'exciser deux petites filles au quartier Daba- Dagnogo. Décidé à mener une lutte farouche contre l'excision dans le département, le commissaire et ses hommes arrêtent l'exciseuse. Et la stratégie mise en place s'avère payante, puisqu'elle permet de mettre la main sur des mineures fraîchement excisées dont une fille âgée de 2 ans en compagnie de sa mère qui a été excisée elle-même à l'âge de 6 ans à Bamako au Mali. Et c'est suite à un interrogatoire que dame Soumahoro Minata, exciseuse de profession, est cueillie à son domicile le 11 octobre dernier. Prise la main dans le sac, elle avoue les faits et explique avoir recours à cette pratique pour subvenir à ses besoins. Selon elle, ses victimes de cette année sont au nombre de 18 filles dont l'âge varie de 2 à 6 ans toutes ressortissantes de la communauté CEDEAO. La mère des excisées et l'exciseuse ont été mises à la disposition du parquet de Soubré où elles répondront de leurs actes. Pour ce qui est des deux mineures excisées, le commissaire les a mises à la disposition du centre social de Soubré pour leur prise en charge médicale.
KM. Nadège, correspondant à Soubré
KM. Nadège, correspondant à Soubré