x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Faits Divers Publié le vendredi 5 novembre 2010 | Nord-Sud

Abengourou : Révélations sur le suicide du directeur de douane

Une semaine après le suicide du directeur régional des douanes d’Abengourou qui s’est tiré deux balles dans la tête, les hypothèses sur la cause réelle de son acte se multiplient dans la cité de l’Indénié «Avant sa mort, il s’est rendu dans son village où il a fait des dons. Ce que certains de ses proches n’ont pas apprécié. A son retour, il disait souvent : ils m’ont eu », rapporte Kabran Koffi Yobouet, une des connaissances du défunt au quartier Plateau d’Abengourou. Ici, beaucoup de personnes concluent que Kouamé Komoé a agi sous l’effet d’un mauvais sort qui lui a été lancé dans son village. D’autres témoignages concordants révèlent que deux semaines avant son décès, le suicidaire présentait des signes d’une bonne santé. Sa veuve a même fouiné partout à la recherche d’un message que son époux lui aurait laissé. Mais en vain. Il nous revient qu’avant de se donner la mort, le chef de famille avait demandé une feuille de papier à la servante. Mais jusque-là aucun message écrit de lui, n’a été découvert. Maladie incurable ou sort mystique, le mystère de la cause du suicide de ce haut cadre de l’administration douanière ne laisse personne indifférent. C’est mercredi dernier, rappelons-le, que le corps du douanier a été découvert dans sa chambre. Après un séjour à Abidjan avec son épouse, il rentre à Abengourou sans elle pour, dit-on, des courses urgentes. Aux environs de 10 heures, il s’enferme dans sa chambre et on entend une détonation d’arme à feu. Sa voisine immédiate, une sexagénaire, appelle à l’aide. On enfonce la porte et on découvre le corps mourant du directeur régional, son arme à côté de lui.
Agé de 56 ans et originaire de Béoumi, ce haut cadre de l’administration douanière n’est pas un inconnu à Abengourou. Il y a servi dans les années 1985, avant d’y revenir en tant que haut gradé de l’administration douanière. Ses collaborateurs sont unanimes sur son sens élevé des relations humaines et sociales. «C’est lui qui a créé l’Amadra (Amicale des agents des douanes de la direction régionale de l’est Abengourou). Au départ, certains étaient sceptiques mais au fil du temps, tout le monde en a vu l’importance. Et c’est grâce au fonds de l’amicale que nous l’avons rapidement transporté à Abidjan, dans l’espoir de lui sauver la vie», rapporte un de ses collaborateurs sous le couvert de l’anonymat. Mais pourquoi cet homme marié, père de 3 filles et 1 garçon, qui donnait l’exemple d’un père soucieux du devenir de sa famille a écourté ses jours sans penser aux siens ? «J’ai enseigné sa fille l’année dernière en tant que maître de maison, et elle a été admise au bac série D au lycée Moderne d’Abengourou», se confie A.K. professeur au lycée moderne d’Abengourou. Au Plateau, à quelques mètres de la résidence Emile Brou, Kossia une sexagénaire qui a côtoyé Kouamé Komoé dans ses derniers instants se souvient de leur rapport de bon voisinage : «pour la construction de sa maison, Komoé déposait ses fers, ses ciments, tout son matériel chez moi. Il était sans problème. Je le considérais comme faisant partie de ma famille», regrette-t-elle.

Koffi Jean Luc à Abengourou
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ