Dogbo Cyril Wanyou doit se priver de l’odeur du cacao pour 2 ans et payer 30 mille francs d’amende. Reconnu coupable de vols de cacao qu’il séchait au cimetière, il écope aussi de 10 ans de privation de droits et de 5 ans d’interdiction de quitter son lieu de naissance. Wanyou avait créé une véritable psychose chez les planteurs de Guibéroua (sous-préfecture de Gagnoa). Ceux-ci ne dormaient plus que d’un œil, de peur de voir disparaître le fruit de leur labeur. Sa première victime se nomme Alex. Celui-ci raconte sa malheureuse découverte d’une nuit. « Je suis arrivé au champ entre 23 heures et minuit. J’ai été surpris de constater que mon cacao a été cueilli et les fèves emportées », raconte-t-il. Sur-le-champ, il ramasse les cabosses restantes qu’il emporte à son domicile au village pour plus de précaution. En plus de cette disposition sécuritaire, Alex mène discrètement ses enquêtes : « mon intuition m’a conduit au cimetière du village. Là, je découvre Wanyou en train de sécher des fèves de cacao sur la dalle d’une tombe, alors qu’il n’a pas un seul pied de cacaoyer.» Le planteur poursuit : « Il m’a fait croire que le cacao ne provenait pas de mon champ. Quand je l’ai harcelé de questions, il s’est mis à table et a même cité quatre de ses complices ».
La seconde victime de Wanyou s’appelle Urbain. A son tour, il raconte sa mésaventure en soupçonnant le prévenu. « Le jour où nous sommes allés casser mon cacao au champ, Wanyou était du groupe bien que je ne l’aie pas invité. A la fin des travaux, nous sommes tous rentrés au village », relate le cacaoculteur. Pendant que le village dormait, Wanyou retourne au champ sur la pointe des pieds et se sert comme bon lui semble en quantité de fèves. Lorsque le lendemain, il réalise la disparition de son cacao, Urbain ne doute pas un seul instant que Wanyou est l’auteur de ce vol. Il porte l’affaire à la gendarmerie qui lui remet une convocation pour Wanyou. « Il a déchiré cette convocation et m’a demandé de faire venir le Cecos (Centre de commandement des opérations de sécurité) », déclare Urbain sur un ton de dépit. Deux témoignages qui ont fini par convaincre le tribunal de Gagnoa que Wanyou est un fripon à éloigner de la société. Cependant, le juge lui accorde des circonstances atténuantes après que les victimes ne se sont pas constituées partie civile.
Alain Kpapo à Gagnoa
La seconde victime de Wanyou s’appelle Urbain. A son tour, il raconte sa mésaventure en soupçonnant le prévenu. « Le jour où nous sommes allés casser mon cacao au champ, Wanyou était du groupe bien que je ne l’aie pas invité. A la fin des travaux, nous sommes tous rentrés au village », relate le cacaoculteur. Pendant que le village dormait, Wanyou retourne au champ sur la pointe des pieds et se sert comme bon lui semble en quantité de fèves. Lorsque le lendemain, il réalise la disparition de son cacao, Urbain ne doute pas un seul instant que Wanyou est l’auteur de ce vol. Il porte l’affaire à la gendarmerie qui lui remet une convocation pour Wanyou. « Il a déchiré cette convocation et m’a demandé de faire venir le Cecos (Centre de commandement des opérations de sécurité) », déclare Urbain sur un ton de dépit. Deux témoignages qui ont fini par convaincre le tribunal de Gagnoa que Wanyou est un fripon à éloigner de la société. Cependant, le juge lui accorde des circonstances atténuantes après que les victimes ne se sont pas constituées partie civile.
Alain Kpapo à Gagnoa