Nabi Bernabé, âgé de 24 ans, de nationalité burkinabé, vient de réussir le sinistre projet qu’il caressait depuis l’âge de 15 ans : celui de tuer son père qui a osé répudier sa mère avec ses 6 enfants les obligeant à l’exil au pays des hommes intègres, le Burkina Faso. En effet, selon l’adjudant Kéita Mamadou, commandant de la brigade de Méagui, les faits remontent aux années 2000 lorsque le vieux Nabi Koulbi Raphaël, Burkinabé résidant dans le village de Dahily, village situé à 37 km de Méagui, décide de répudier sa première femme avec dans les bras 6 enfants dont Nabi Bernabé qui avait 15 ans au profit de la deuxième femme qui ne faisait jamais bon ménage avec la première. Dans son exil forcé au Burkina, Nabi Bernabé digère mal le comportement de son père vis-à-vis de sa mère qui a pourtant pris une part importante dans la création de la plantation de cacao qui fait la fortune du père et de ses frères. Il décide alors de revenir en Côte d’Ivoire, précisément à Méagui, en 2007. Il se rend auprès de son père et lui déclare qu’étant adulte, qu’il est revenu rester auprès de lui pour l’aider dans la plantation. Fait que le père ne semble pas apprécier. Ne voulant pas avoir sa progéniture auprès de lui, il le fait partir chez son grand-frère dans un autre campement, Oussoukro, non loin du parc de Taï. Là-bas, Nabi est victime de brimades et d’humiliation de tout genre. Il revient chez son père. Une fois installé, il décide d’exécuter son projet ; il subtilise le fusil calibre 12 de son père qu’il garde chargé dans sa chambre. Et pour trouver une raison à l’acte qu’il planifiait, il demande donc de l’argent à celui-ci qui, une fois encore, le rabroue en opposant un refus catégorique. C’est ainsi que Nabi Bernabé va rentrer dans sa chambre et ressortir avec le fusil calibre 12 pour abattre froidement son père. Après son forfait, il part cacher l’arme avec le reste des cartouches dans la brousse avant de venir se constituer prisonnier à la brigade de gendarmerie de Méagui, visiblement satisfait d’avoir assouvi sa vengeance.
K M Nadège à Soubré
K M Nadège à Soubré