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Faits Divers Publié le vendredi 8 octobre 2010 | Nord-Sud

Pour une insulte : Elle verse de la sauce chaude sur les seins de sa voisine

Le bon sens n’est la chose la mieux partagée à Yopougon. Du moins à Wassakara, un quartier populaire et populeux, plus précisément dans la cour commune où habitent Cissé Moussokoura et Konaté Fanta. Les rapports de voisinage entre ces deux femmes se sont progressivement dégradés au point où elles se guettaient comme des fauves affamées, prêtes à en découdre. Et la goutte d’eau qui fait déborder le vase tombe le 29 septembre. Selon Moussokoura, elle passait dans le couloir pour rentrer dans sa maison lorsqu’elle est atteinte par un jet de sauce graine très chaude. Non contente de sa perfidie, Fanta lui a adressé des propos du genre : « Tu ne te vois pas dans la glace. Ton malin est trop !

chuurr !chuurr !chuurr ! ». Pendant ce temps, Fanta était assise devant sa porte où elle faisait la cuisine. Moussoukoura qui ne digère les jurons lancés contre elle ni l’éclaboussure à la sauce, décide alors de lui rendre la pièce de sa monnaie. Une bagarre éclate et, Moussokoura s’empare de la casserole de sauce qu’elle verse sur les bras, le sein gauche et le bas-ventre de Fanta. La sauce chaude ébouillante grièvement Fanta. Prévenue de coups et blessures volontaires, Cissé Moussokoura comparaît le 7 septembre à la barre du tribunal des flagrants délits de Yopougon. Elle affirme : «Je ne sais pas pourquoi j’ai agi de la sorte. Je regrette aujourd’hui ». L’accusée a un nourrisson et elle plaide coupable. Cependant, la juge ne manque pas de la réprimander : «Vous êtes quel genre de personne. C’est méchant ce que vous avez fait. Regardez dans quel état vous avez mis la pauvre dame. C’est méchant !». Le parquet ne manque pas d’ajouter son grain de sel. « Vous vous croyez dans la jungle. Ce n’est pas possible», laisse-t-il entendre. La plaignante, les deux bras tachés de mercurochrome, parle difficilement à cause de la douleur. Ses propos sont relayés par son époux. Elle se constitue partie civile et réclame la somme de 500 mille Fcfa. «Le médecin nous a dit que c’est l’argent qu’il faut pour me soigner», soutient-elle. Le tribunal déclare la prévenue coupable des faits de coups et blessures volontaires. En répression, il condamne la mise en cause à deux mois de prison assortis de sursis. En plus, elle doit verser la somme de 350 mille Fcfa à la victime à titre de dommages et intérêts.

Un compte rendu d’audience de Ouattara Moussa
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