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Politique Publié le jeudi 18 novembre 2010 | Le Temps

Bangolo/Pour interdire la précampagne de Gbagbo : Les rebelles du Cci ouvrent le feu, la population se révolte

A Bangolo, des rebelles du Cci, se reconnaissant dans un film sur la rébellion, ouvrent le feu et cassent tout. Alors la population révoltée exige leur départ de la ville.

Bangolo était sur le pied de guerre, hier mercredi 17 novembre 2010. La jeunesse a paralysé la ville. Le Lycée s’est vidé de ses élèves. L’axe central Duékoué-Man passant par Bangolo est coupé. Tout ceci est arrivé par la faute des soldats rebelles membres du Centre de
commandement intégré (Cci) de Bangolo. Le mardi 16 novembre, aux environs de 19h-20h, dans le cadre de la précampagne du candidat Laurent Gbagbo, le président local du Cojep, Ouon-Ouli Daniel a fait, chez lui, la projection d’une série de films dont «le Cri du sang innocent». Qui fait le résumé des exactions de la rébellion. Et par félonie, l’information parvient au commissariat de police dirigé par le commissaire Kouamé. A la grande surprise des responsables du
Cojep, le commissaire débarque sur les lieux, ramasse films et matériels électroménagers qu’il emporte. Sous prétexte qu’il ne veut pas de troubles. Notons qu’à Bangolo, dans le cadre du Centre de commandement intégré (Cci), la Brigade mixte est composée de 15 éléments Fds et 15 éléments Fafn. Le commissariat de police comprend 35 éléments Fds et 35 éléments Fafn. Et alors que les responsables du Cojep pensaient que l’affaire était close, en attendant le lendemain pour se rendre au commissariat et récupérer le matériel emporté, cinq éléments des Forces armées des forces nouvelles, dirigés par le Mdl Cissé alias Jack Bauer font une descente sur les lieux et ouvrent le feu en l’air. Selon le président local du Cojep, Ouon-Ouli, ils menacent, cassent tout, y compris tout ce qui est dans son maquis et continuent de tirer en l’air, avec des balles réelles dans la ville. Des sources proches du commissariat et de la gendarmerie de Bangolo, expliquent que pendant 20 minutes, ces rebelles ont tiré plusieurs coups de feu. La population avait
commencé à avoir peur. Panique. Les éléments de la gendarmerie se seraient même apprêtés, arme au poing, au cas où ils auraient à riposter. Cissé et ses amis, gênés par la projection de ce film où ils se seraient reconnus, auraient dit : «La guerre n’est pas finie. Si c’est la rébellion que vous voulez, elle existe bel et bien ! Et cette rébellion ne va pas finir !...» Parmi la population qui courait dans tous les sens, il y aurait eu beaucoup de blessés. Ainsi excédés, les jeunes se sont
révoltés et ont paralysé la ville. A la Préfecture, ils réclament le départ définitif des éléments rebelles de leur ville. Pour apaiser la tension, les autorités du Cci ont désarmé les cinq éléments Fafn en attendant que le commandant Téa, de la section Cci de Man, qui venait d’arriver à Bangolo hier, aux environs de 10 h, ne décide de leur sort. Interrogé au téléphone, le président local du Cojep, Ouon- Ouli explique : «Vous savez, nous sommes en précampagne où il faut confronter bilan contre bilan. Et c’est Alassane qu’on a en face. Nous ne faisons donc que présenter son bilan et le nôtre. Si leur bilan est glorieux et qu’ils sont fiers de ce qu’ils ont fait pendant la rébellion,
pourquoi les rebelles s’énervent-ils ? Nous, on est serein, mais on ne veut plus voir les rebelles à Bangolo». Joint plusieurs fois au téléphone pour donner sa version des faits, le commissaire Kouamé n’a pas décroché. L’atmosphère était si survoltée qu’un collaborateur du ministre des Transports Albert Flindé, de passage à Bangolo, a été contraint de faire un tour à la préfecture avant de pouvoir trouver le chemin de sa destination. Le député de Bangolo, l’honorable
Zéréhoué a fait, pour sa part, au téléphone, la lecture suivante : «Le décret de redéploiement des Forces nationales dans les zones Cno crée une excitation au sein de la rébellion. En ce moment au Nord, on projette le film sur le charnier de Yopougon, est-ce que nous, nous avons des gens qui dispersent les foules là-bas et qui tirent en l’air ?

Soyons vigilants, ne cédons pas à la provocation. Voyons l’élection».

A 13h 30, hier, la négociation (jeunesse, Téa du Cci et préfet) coinçait encore au niveau des chefs de terre, qui exigent la présence de Nicolas Kouakou, commandant du Cci.

Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
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