Le second tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire est prévu pour le dimanche 28 novembre prochain. Le candidat du Rhdp, assuré des soutiens de poids dont il bénéficie, part à cette élection avec beaucoup d'optimisme. C'est ce sentiment que son Directeur national de campagne, le ministre Amadou Gon Coulibaly, soutient dans cette interview.
Monsieur le ministre Amadou Gon Coulibaly, vous êtes le directeur national de campagne du candidat du Rhdp. Au premier tour, vous étiez seul. Au second tour, la direction nationale de campagne a deux têtes avec Me Ahoussou Jeannot. Comment se passe la collaboration ?
Je voudrais dire que le Rhdp est arrivé en tête à l'issue du premier tour. Le score réel du Rhdp est bien plus important que les 60%. Nous savons que si ces élections n'avaient pas connu d'irrégularités du fait du camp présidentiel, le candidat Laurent Gbagbo ne serait pas au second tour. Mais les présidents du Rhdp ont déjà expliqué à l'opinion nationale et internationale dans quelles conditions ils ont accepté que nous allions à ce deuxième tour dans la solidarité, animés d'un grand esprit de paix, conforme à la philosophie du président Félix Houphouët Boigny. Puisque le président Ouattara est le candidat du Rhdp, il était naturel que la direction de campagne soit une direction Rhdp. Les présidents du Rhdp ont donné des orientations, pris des décisions qui ont conduit à ce que nous ayons Me Ahoussou Kouadio, Directeur national de campagne et moi-même avec lui. Il y a aussi des Directeurs nationaux de campagne associés, Dr Allah Kouadio Rémi et le ministre Marcel Amon Tanoh. Nous avons des équipes qui sont fondues sur le terrain. Nos équipes comprennent tous les membres des partis du Rhdp.
Comment se passe la collaboration au niveau de ces équipes ?
Ça se passe très bien. C'est une collaboration qui se passe d'autant bien que c'est la grande famille Houphouétiste. Les uns et les autres se connaissent depuis de longues dates. Il n'y a, par conséquent, aucune difficulté. Les choses se passent bien sous l'autorité du président Bédié, du président Ouattara et de leurs jeunes frères, les présidents Anaky et Mabri. Les concertations se passent très bien. Nous prenons les décisions ensemble, en toute collégialité.
Cette direction de campagne a été qualifiée d'équipe commando, eu égard aux compétences qui la composent. Le candidat Ouattara a dit qu'il allait mettre tout le monde sur le terrain. Les équipes sont-elles effectivement sur le terrain et avez-vous le retour de leurs actions ?
Nous avons travaillé de manière rationnelle avec des activités que nous considérons comme extrêmement importantes à réaliser. Au nombre de ces activités, le 15 novembre dernier, les quatre présidents du Rhdp ont eu une grande rencontre à Yamoussoukro, ville natale du président Houphouët Boigny où plusieurs cérémonies ont eu lieu. Ils sont allés s'incliner sur la tombe du père fondateur de la nation ivoirienne. Ils ont aussi eu une rencontre avec l'ensemble des chefs traditionnels du N'zi Comoé, des Lacs et de la Vallée du Bandama. Nous avions enregistré la présence de plus de deux mille chefs traditionnels. Nous avons, l'après-midi de ce 15 novembre, eu un meeting à la place Jean Paul 2. C'est un appel extrêmement fort qui traduit, de manière très concrète sur le terrain, la force du Rhdp. Avant ça, le président Ouattara a reçu des délégations de plusieurs régions du pays. En tant que candidat du Rhdp, il a reçu les cadres des régions du Sud-Comoé, du Moyen-Comoé, des Montagnes, du Moyen-Cavally, du Zanzan et autres. Ça été l'occasion d'un échange fructueux entre le président Ouattara, candidat du Rhdp et l'ensemble des cadres politiques du Rhdp. Depuis ce jour, les cadres sont sur le terrain. Ce qui nous revient, c'est que les choses se passent. Les populations ont très bien accueilli le fait que les enfants d'Houphouët se soient retrouvés. Elles accueillent cela avec beaucoup d'enthousiasme. Et nous sommes très heureux de ce point de vue et confiants quant à la victoire des Houphoutéistes avec le candidat Ouattara à l'issue du second tour de l'élection présidentielle, prévue le 28 novembre.
Plus de 2 000 chefs traditionnels présents à Yamoussoukro, comment avez-vous accueilli cette cérémonie ?
Je dois dire que, comme l'a indiqué le président Ouattara, le premier sentiment a été l'émotion. Nous avons aussi ressenti un sentiment de grand bonheur au regard d'une famille qui retrouve son unité, qui se soude pour un objectif noble, celui de faire en sorte que la Côte d'Ivoire redevienne un pays respecté, un pays où les citoyens vivent en paix. C'est ce sentiment qui anime les uns et les autres. Et je suis persuadé que le président Félix Houphouët Boigny, de là où il se trouve puisque nous sommes Africains, vous connaissez nos croyances, nous sommes convaincus qu'il a une main protectrice sur ses enfants. Il a sa main protectrice sur le président Bédié en tant que doyen, président du Rhdp. Il a aussi sa main protectrice sur le président Ouattara, qui est le candidat du Rhdp et qui fera en sorte de laver tous les affronts subis par le Rhdp, que ce soit depuis le président Houphouët ou aujourd'hui, avec ce qui s'est passé vis-à-vis du président Bédié. Mais après, de toutes les manières, il faudra rassembler des fils et filles de la nation pour construire la Côte d'Ivoire comme le président Houphouët-Boigny l'a fait, sans exclusive. Il faudra que tous les Ivoiriens se mettent ensemble pour relever tous les défis énormes causés par la destruction du pays par la refondation et Laurent Gbagbo.
La violence a ressurgi de façon inattendue dans la campagne. Un député du Pdci a été séquestré à Lakota. On déplore l'assassinat du fils du président de la Cei locale de San Pedro. On a enregistré des remous à Bangolo. Que vous inspire cette escalade de la violence ?
Ce sont des actes condamnables, qu'il faut condamner avec force. Nous avons eu un premier tour de l'élection présidentielle qui, globalement, s'est déroulé dans des conditions paisibles. De façon massive, les Ivoiriens sont sortis pour exprimer leur choix. C'est vrai que ce choix a été biaisé par les manipulations que nous connaissons, mais ces élections se sont passées dans la paix. Tous les actes que vous avez cités, que ce soit, de manière ignoble, le fils du président de la Cei de San Pédro qui ait été égorgé, ne sont pas qualifiables. C'est de la sauvagerie pure et simple, une brutalité sauvage et animale. Que ce soit cet acte, que ce soit la séquestration du député qui est en mission politique normale, que ce soit les empêchements de vote dans certaines régions, tout cela traduit deux choses de mon point de vue : le Fpi est perturbé. Il y a un manque fort de sérénité qui s'est installé au niveau de ce parti. C'est cela la réalité. Les militants du Fpi anticipent une défaite claire. Il ne faut pas être devin, nous sommes dans ce pays et nous nous connaissons. Il ne faut donc pas être devin pour savoir qu'ils ne peuvent pas gagner cette élection. Ils vont à l'échec, ils savent qu'ils vont perdre. La main tendue du Rhdp pour la paix est claire. Mais ce n'est pas la peine que les gens du Fpi essayent de bloquer un processus qui, somme toute, a été difficile. Ils nous ont fait perdre pas mal d'années. Le coût des années est énorme pour la collectivité ivoirienne. Ils ont quasiment volé à chaque Ivoirien près d'une dizaine d'années dans la vie de chacun. Mais tout cela est passé. On a, aujourd'hui, l'opportunité de tourner la page dans une dizaine de jours. De grâce, que ce soit ces comportements, que ce soit les propos qu'ils tiennent, il faut qu'ils arrêtent. Les Ivoiriens ont besoin de paix. C'est vrai qu'ils sont disqualifiés pour faire en sorte que la Côte d'Ivoire puisse renouer avec le développement. Mais, qu'ils laissent les Ivoiriens s'exprimer librement, qu'on aille aux élections, qu'on sorte de cette crise et qu'on puisse régler les problèmes des Ivoiriens.
Est-ce tout ce que vous demandez au niveau du Rhdp ?
Au niveau du Rhdp, nous demandons qu'ils arrêtent ce genre de comportement. Qu'ils fassent en sorte que ces élections se passent de manière paisible parce que les Ivoiriens ont besoin de paix, préalable au développement. Qu'ils laissent la possibilité au leader capable d'apporter le développement en Côte d'Ivoire, capable de faire en sorte que la Côte d'Ivoire soit respectée dans le monde entier, leadership incarné par le candidat du Rhdp, Alassane Ouattara, qu'ils laissent les Ivoiriens choisir. Que Alassane Ouattara soit élu et ce sera pour le bonheur de tous les Ivoiriens. Les politiques qui seront mises en œuvre en matière d'éducation, de santé, de logement par le président Ouattara ne seront pas destinées aux Ivoiriens de tel ou tel parti. Ce sont des politiques pour l'ensemble des Ivoiriens. La politique agricole du président Ouattara, c'est pour l'ensemble des agriculteurs ivoiriens. Donc de grâce, qu'ils laissent la Côte d'Ivoire aller à la paix et saisir cette grande opportunité que nous avons aujourd'hui de renouer non seulement avec la paix, mais avec le développement grâce au candidat du Rhdp, Alassane Ouattara.
Je pense que vous avez approché le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu pour lui parler de ces violences. Quelles sont les dispositions qui seront prises pour sécuriser le vote parce qu'une chose est de le dire mais une autre est de faire en sorte que les choses se passent comme vous le souhaitez ?
Aujourd'hui même, nous avons rencontré au niveau du Rhdp, M Choi, représentant spécial du secrétaire général de l'Onu. nous avons aussi rencontré le président de la Commission électorale indépendante. Nous avons à cette occasion fait remarquer toutes ces résurgences de violences que nous avons constatées ça et là. Nous avons dit que si des mesures n'étaient pas prises, cela pouvait compromettre l'opportunité de sortir de la crise. Nous avons noté de leur part, une ferme volonté de faire en sorte que ces élections puissent se dérouler à bonne date, qu'elles se déroulent dans la paix, pour que les Ivoiriens puissent s'exprimer librement. Que le choix que chacun voudra opérer, qu'il puisse l'opérer en toute tranquillité. Je ne rentrerai pas dans les détails techniques que l'Onuci se propose de prendre. J'imagine que le moment venu, ce sont des dispositions que l'Onuci prendra elle-même. Mais nous avons noté en tout cas une ferme volonté de faire en sorte que la démocratie prime et que les ivoiriens choisissent en toute liberté. C'est un minimum. Il ne faut pas que l'enfant dit des élections, ce que nous savons qu'il n'est pas une réalité, le démontre de manière criarde à l'occasion de ce deuxième tour. Et que tous les ivoiriens se disent, c'était encore une escroquerie morale de plus quand il disait qu'il était enfant des élections. Je parle du candidat Laurent Gbagbo.
Il y a aussi beaucoup de bruits de fraude au deuxième tour. Il y en a eu au premier tour ou vos adversaires par cette fraude ont écarté le candidat du Pdci. Aujourd'hui, il y a d'autres techniques de fraude qui sont élaborés. Est ce que vous en avez échos et est ce que vous avez pris des dispositions pour contrecarrer ces fraudes là ?
Les fraudes qui ont été opérées au premier tour sont des fraudes dont tous les candidats du Rhdp ont été victimes. mais, il se trouve qu'effectivement, du fait de ces fraudes, le candidat Gbagbo a pu aller au deuxième tour alors que s'il s'agissait de noter très clairement la volonté des ivoiriens, il ne serait même pas au deuxième tour. Ceci étant, il y a eu des insuffisances, il y a eu des manquements. Nous devons nous mêmes reconnaitre à notre propre niveau qu'il y a eu des défaillances. Il y a eu par exemple au niveau des représentants des bureaux de votes, des personnes qui ont fait preuve de légèreté. Des dispositions internes au Rhdp sont prises pour régler ces questions. Après vous avez tout le système de transmission de l'information depuis le bureau de vote avec les résultats au niveau des Pv jusqu' à la centralisation à la Cei centrale. C'est un circuit extrêmement important à gérer tant au niveau du transport physique et matériel qu' au niveau de la présence à ces différents stades Cei locales, départementales, régionales, et central, des représentants des candidats dans le cas d'espèce, le représentant du candidat du Rhdp. et faire en sorte qu' à tous ces stades, nous ayons les documents qui nous permettent de pouvoir être d'accord avec les résultats qui seront annoncés au niveau des sous préfectures, au niveau des départements, au niveau de la région et au niveau central. Toutes ces questions ont été évoquées avec la Cei. Il est prévu une autre rencontre pour qu'après étude du rapport qui a été adressé à la Cei par le candidat Alassane Ouattara, des dispositions idoines soient prises pour que les élections soient transparentes. Nous ne demandons rien d'autre, nous voulons des élections propres, nous voulons des élections transparentes, nous voulons que la volonté des ivoiriens telle qu'elle va s'exprimer le jour du vote soit respectée. Nous voulons qu'à l'issue de cela, le perdant qui sera bien sûr M. Laurent Gbagbo n'ait absolument aucune velléité d'entraver la volonté des ivoiriens. Que son entourage n'ait aussi aucune velléité d'entraver la volonté des Ivoiriens. Qu'ils reconnaissent la défaite, qu'ils félicitent le vainqueur, le président Ouattara et qu'ils sachent qu'après, la Côte d'Ivoire sera construite ensemble. Le président Ouattara l'a dit à plusieurs reprises, en tant que président, je gouvernerai avec l'ensemble des compétences de ce pays. Que ce soit les compétences des partis politiques, des alliés, que ce soit au niveau d'autres partis politiques, ou que ce soit au niveau de la société civile. Il faut un grand rassemblement parce que les défis auxquels la Côte d'Ivoire est confrontés sont énormes. il faut que toutes les énergies se mettent ensemble pour relever ce défi.
Est ce que vous êtes surpris par la décision de redéployer l'armée au nord pris par le chef de l'Etat ?
Je ne sais pas ce que cela cache exactement. ce que je sais c'est qu'il y a eu des accords signés entre le premier ministre et le chef de l'Etat en son temps et ces accords prévoyaient de manière mixte, que la sécurité soit assurée sur l'ensemble du territoire national au niveau du processus électoral. nous on note que le Cci n'existe quasiment pas à l'ouest ou il y a eu toutes ces violences dont je viens de parler et qui continuent. Nous notons que le Cci n'existe pas quasiment à Abidjan. Nous notons cette décision unilatérale me semble-t-il de M. Laurent Gbagbo d'envoyer les Fds au nord. Nous appelons ces derniers à faire leur travail dans un esprit républicain. Si ils font leur travail dans un esprit républicain, on peut les envoyer n' importe où. Le problème, c'est qu'on laisse librement les gens choisir leur candidat. Il y a la liberté sur pratiquement toute l'étendue du territoire, mais là ou il y en n'a pas eu c'est à l'ouest. C'est là-bas qu'on a eu tous les problèmes. je peux vous dire qu'il y a eu des endroits ou même l'on a tiré sur des véhicules qui transportaient des représentants dans les bureaux de vote. On peut vous dire et vous le savez que les ivoiriens qui vivent dans ces régions ont été l'objet de menaces, chassés parce qu'ils n'ont pas voté le candidat Gbagbo. C'est inacceptable. S'il y a un endroit qui est à sécuriser ou il faut envoyer les forces pour la sécurisation, ou le Cci devrait être renforcé, c'est bien dans ces zones là. Nous ne comprenons pas bien ce qui se passe. mais en tout état de cause, c'est aux Fds et aux Fafn, à l'ensemble donc des forces y compris les forces impartiales que nous voulons lancer un appel pour dire que leur mission est de sécuriser cette élection et la sécuriser ça veut dire faire en sorte que les ivoiriens puissent voter librement. Que tous ceux qui veulent aller voter puissent aller voter. Qu'après leur vote, que personne ne puisse être inquiété et que l'ensemble de la chaine du processus électoral soit sécurisé. Voilà ce que nous demandons et c'est cet appel que nous lançons à l'ensemble des forces de sécurité intérieures et à l'ensemble des forces internationales.
Vous organisez une grande cérémonie au stade Houphouët Boigny ce samedi, peut-on savoir les objectifs de cette rencontre et après, à quoi va ressembler la campagne du candidat du Rhdp au second tour ?
La campagne du candidat du Rhdp sera une campagne naturellement de proximité parce que cela nous parait extrêmement important. nous auront des mobilisations, des rencontres ciblées, ceci pour avoir un dialogue avec les cibles, prendre un peu des préoccupations exprimées ici et là pour pouvoir régler tous ces problèmes une fois que le candidat du Rhdp sera élu. Mais vous avez parlé de la manifestation prévue au stade Houphouët Boigny. Je dois vous annoncer que ce soir (hier soir) alors que l'accord avait été obtenu formellement, lorsque nous sommes partis pour aller payer la caution, le stade a été refusé. C'est encore un signe supplémentaire de frilosité. C'est encore un signe supplémentaire de manque de sérénité, mais je crois qu'il faut qu'on les appelle à la raison. Ils ont fait leur meeting au stade Houphouët Boigny, chacun veut faire un meeting au stade Houphouët Boigny. On veut le faire là-bas parce qu'en terme de contenance, de nombre de places, il n'y a que cet endroit qui peut contenir le monde qui va venir et peut être même que de notre point de vue, ça va déborder. Mais qu'ils nous laissent tranquillement faire cette manifestation. Mais là encore, de manière abusive, de manière totale pour ne pas dire dictatoriale, ils décident de ne pas nous octroyer ce stade. Vous vous souvenez qu'au moment du premier tour, ça été la même chose. On a voulu le stade Houphouët Boigny, on a dit non. On a voulu le palais des congrès alors qu'il a été accordé au candidat Laurent Gbagbo, on a dit non. Je dis que ça suffit. Ce genre de mesquinerie n'honore personne; il ne les honore en tout cas pas. Mais toutes ces démonstrations de plus en plus claires et de plus en plus nettes aux yeux de l'opinion nationale et de l'opinion internationale montrent qu'ils sont gagnés fondamentalement aujourd'hui par le doute.ils sont gagnés par la peur, ils ont peur de perdre mais la démocratie c'est cela. Vous exercez un pouvoir, vous voulez vous soumettre au suffrage populaire pour dire voilà ce que je vais faire pour mon pays. On laisse le peuple choisir. On n'entrave pas la possibilité pour les concurrents de pouvoir faire ce qu'ils ont à faire, s'exprimer, parler de leurs programmes etc aux populations. C'est ce que je regrette. Je note que durant ces 10 dernières années, on a assisté à l'une des plus vastes escroqueries morale au plan politique au quelle la Côte d'Ivoire n'a jamais été soumise. Il faudra mettre fin à cette escroquerie morale de M Laurent Gbagbo sur la Côte d'Ivoire et nous comptons bien mettre fin à cela et rassembler l'ensemble des ivoiriens pour que la Côte d'Ivoire puisse redécoller avec le candidat du Rhdp, le DR Alassane Dramane Ouattara.
Il n'y aura donc pas de meeting samedi ?
Nous aviserons puisque la décision vient de nous être notifiée seulement en fin de journée aujourd'hui (hier), mais nous allons d'abord protester pour obtenir le stade. Je vous donne cela comme information pour que vous ayez la traduction de l'état d'esprit de ces personnes là.
Interview réalisée par Akwaba Saint Clair et Paul Koffi
Coll.: Diarrassouba Sory
Monsieur le ministre Amadou Gon Coulibaly, vous êtes le directeur national de campagne du candidat du Rhdp. Au premier tour, vous étiez seul. Au second tour, la direction nationale de campagne a deux têtes avec Me Ahoussou Jeannot. Comment se passe la collaboration ?
Je voudrais dire que le Rhdp est arrivé en tête à l'issue du premier tour. Le score réel du Rhdp est bien plus important que les 60%. Nous savons que si ces élections n'avaient pas connu d'irrégularités du fait du camp présidentiel, le candidat Laurent Gbagbo ne serait pas au second tour. Mais les présidents du Rhdp ont déjà expliqué à l'opinion nationale et internationale dans quelles conditions ils ont accepté que nous allions à ce deuxième tour dans la solidarité, animés d'un grand esprit de paix, conforme à la philosophie du président Félix Houphouët Boigny. Puisque le président Ouattara est le candidat du Rhdp, il était naturel que la direction de campagne soit une direction Rhdp. Les présidents du Rhdp ont donné des orientations, pris des décisions qui ont conduit à ce que nous ayons Me Ahoussou Kouadio, Directeur national de campagne et moi-même avec lui. Il y a aussi des Directeurs nationaux de campagne associés, Dr Allah Kouadio Rémi et le ministre Marcel Amon Tanoh. Nous avons des équipes qui sont fondues sur le terrain. Nos équipes comprennent tous les membres des partis du Rhdp.
Comment se passe la collaboration au niveau de ces équipes ?
Ça se passe très bien. C'est une collaboration qui se passe d'autant bien que c'est la grande famille Houphouétiste. Les uns et les autres se connaissent depuis de longues dates. Il n'y a, par conséquent, aucune difficulté. Les choses se passent bien sous l'autorité du président Bédié, du président Ouattara et de leurs jeunes frères, les présidents Anaky et Mabri. Les concertations se passent très bien. Nous prenons les décisions ensemble, en toute collégialité.
Cette direction de campagne a été qualifiée d'équipe commando, eu égard aux compétences qui la composent. Le candidat Ouattara a dit qu'il allait mettre tout le monde sur le terrain. Les équipes sont-elles effectivement sur le terrain et avez-vous le retour de leurs actions ?
Nous avons travaillé de manière rationnelle avec des activités que nous considérons comme extrêmement importantes à réaliser. Au nombre de ces activités, le 15 novembre dernier, les quatre présidents du Rhdp ont eu une grande rencontre à Yamoussoukro, ville natale du président Houphouët Boigny où plusieurs cérémonies ont eu lieu. Ils sont allés s'incliner sur la tombe du père fondateur de la nation ivoirienne. Ils ont aussi eu une rencontre avec l'ensemble des chefs traditionnels du N'zi Comoé, des Lacs et de la Vallée du Bandama. Nous avions enregistré la présence de plus de deux mille chefs traditionnels. Nous avons, l'après-midi de ce 15 novembre, eu un meeting à la place Jean Paul 2. C'est un appel extrêmement fort qui traduit, de manière très concrète sur le terrain, la force du Rhdp. Avant ça, le président Ouattara a reçu des délégations de plusieurs régions du pays. En tant que candidat du Rhdp, il a reçu les cadres des régions du Sud-Comoé, du Moyen-Comoé, des Montagnes, du Moyen-Cavally, du Zanzan et autres. Ça été l'occasion d'un échange fructueux entre le président Ouattara, candidat du Rhdp et l'ensemble des cadres politiques du Rhdp. Depuis ce jour, les cadres sont sur le terrain. Ce qui nous revient, c'est que les choses se passent. Les populations ont très bien accueilli le fait que les enfants d'Houphouët se soient retrouvés. Elles accueillent cela avec beaucoup d'enthousiasme. Et nous sommes très heureux de ce point de vue et confiants quant à la victoire des Houphoutéistes avec le candidat Ouattara à l'issue du second tour de l'élection présidentielle, prévue le 28 novembre.
Plus de 2 000 chefs traditionnels présents à Yamoussoukro, comment avez-vous accueilli cette cérémonie ?
Je dois dire que, comme l'a indiqué le président Ouattara, le premier sentiment a été l'émotion. Nous avons aussi ressenti un sentiment de grand bonheur au regard d'une famille qui retrouve son unité, qui se soude pour un objectif noble, celui de faire en sorte que la Côte d'Ivoire redevienne un pays respecté, un pays où les citoyens vivent en paix. C'est ce sentiment qui anime les uns et les autres. Et je suis persuadé que le président Félix Houphouët Boigny, de là où il se trouve puisque nous sommes Africains, vous connaissez nos croyances, nous sommes convaincus qu'il a une main protectrice sur ses enfants. Il a sa main protectrice sur le président Bédié en tant que doyen, président du Rhdp. Il a aussi sa main protectrice sur le président Ouattara, qui est le candidat du Rhdp et qui fera en sorte de laver tous les affronts subis par le Rhdp, que ce soit depuis le président Houphouët ou aujourd'hui, avec ce qui s'est passé vis-à-vis du président Bédié. Mais après, de toutes les manières, il faudra rassembler des fils et filles de la nation pour construire la Côte d'Ivoire comme le président Houphouët-Boigny l'a fait, sans exclusive. Il faudra que tous les Ivoiriens se mettent ensemble pour relever tous les défis énormes causés par la destruction du pays par la refondation et Laurent Gbagbo.
La violence a ressurgi de façon inattendue dans la campagne. Un député du Pdci a été séquestré à Lakota. On déplore l'assassinat du fils du président de la Cei locale de San Pedro. On a enregistré des remous à Bangolo. Que vous inspire cette escalade de la violence ?
Ce sont des actes condamnables, qu'il faut condamner avec force. Nous avons eu un premier tour de l'élection présidentielle qui, globalement, s'est déroulé dans des conditions paisibles. De façon massive, les Ivoiriens sont sortis pour exprimer leur choix. C'est vrai que ce choix a été biaisé par les manipulations que nous connaissons, mais ces élections se sont passées dans la paix. Tous les actes que vous avez cités, que ce soit, de manière ignoble, le fils du président de la Cei de San Pédro qui ait été égorgé, ne sont pas qualifiables. C'est de la sauvagerie pure et simple, une brutalité sauvage et animale. Que ce soit cet acte, que ce soit la séquestration du député qui est en mission politique normale, que ce soit les empêchements de vote dans certaines régions, tout cela traduit deux choses de mon point de vue : le Fpi est perturbé. Il y a un manque fort de sérénité qui s'est installé au niveau de ce parti. C'est cela la réalité. Les militants du Fpi anticipent une défaite claire. Il ne faut pas être devin, nous sommes dans ce pays et nous nous connaissons. Il ne faut donc pas être devin pour savoir qu'ils ne peuvent pas gagner cette élection. Ils vont à l'échec, ils savent qu'ils vont perdre. La main tendue du Rhdp pour la paix est claire. Mais ce n'est pas la peine que les gens du Fpi essayent de bloquer un processus qui, somme toute, a été difficile. Ils nous ont fait perdre pas mal d'années. Le coût des années est énorme pour la collectivité ivoirienne. Ils ont quasiment volé à chaque Ivoirien près d'une dizaine d'années dans la vie de chacun. Mais tout cela est passé. On a, aujourd'hui, l'opportunité de tourner la page dans une dizaine de jours. De grâce, que ce soit ces comportements, que ce soit les propos qu'ils tiennent, il faut qu'ils arrêtent. Les Ivoiriens ont besoin de paix. C'est vrai qu'ils sont disqualifiés pour faire en sorte que la Côte d'Ivoire puisse renouer avec le développement. Mais, qu'ils laissent les Ivoiriens s'exprimer librement, qu'on aille aux élections, qu'on sorte de cette crise et qu'on puisse régler les problèmes des Ivoiriens.
Est-ce tout ce que vous demandez au niveau du Rhdp ?
Au niveau du Rhdp, nous demandons qu'ils arrêtent ce genre de comportement. Qu'ils fassent en sorte que ces élections se passent de manière paisible parce que les Ivoiriens ont besoin de paix, préalable au développement. Qu'ils laissent la possibilité au leader capable d'apporter le développement en Côte d'Ivoire, capable de faire en sorte que la Côte d'Ivoire soit respectée dans le monde entier, leadership incarné par le candidat du Rhdp, Alassane Ouattara, qu'ils laissent les Ivoiriens choisir. Que Alassane Ouattara soit élu et ce sera pour le bonheur de tous les Ivoiriens. Les politiques qui seront mises en œuvre en matière d'éducation, de santé, de logement par le président Ouattara ne seront pas destinées aux Ivoiriens de tel ou tel parti. Ce sont des politiques pour l'ensemble des Ivoiriens. La politique agricole du président Ouattara, c'est pour l'ensemble des agriculteurs ivoiriens. Donc de grâce, qu'ils laissent la Côte d'Ivoire aller à la paix et saisir cette grande opportunité que nous avons aujourd'hui de renouer non seulement avec la paix, mais avec le développement grâce au candidat du Rhdp, Alassane Ouattara.
Je pense que vous avez approché le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu pour lui parler de ces violences. Quelles sont les dispositions qui seront prises pour sécuriser le vote parce qu'une chose est de le dire mais une autre est de faire en sorte que les choses se passent comme vous le souhaitez ?
Aujourd'hui même, nous avons rencontré au niveau du Rhdp, M Choi, représentant spécial du secrétaire général de l'Onu. nous avons aussi rencontré le président de la Commission électorale indépendante. Nous avons à cette occasion fait remarquer toutes ces résurgences de violences que nous avons constatées ça et là. Nous avons dit que si des mesures n'étaient pas prises, cela pouvait compromettre l'opportunité de sortir de la crise. Nous avons noté de leur part, une ferme volonté de faire en sorte que ces élections puissent se dérouler à bonne date, qu'elles se déroulent dans la paix, pour que les Ivoiriens puissent s'exprimer librement. Que le choix que chacun voudra opérer, qu'il puisse l'opérer en toute tranquillité. Je ne rentrerai pas dans les détails techniques que l'Onuci se propose de prendre. J'imagine que le moment venu, ce sont des dispositions que l'Onuci prendra elle-même. Mais nous avons noté en tout cas une ferme volonté de faire en sorte que la démocratie prime et que les ivoiriens choisissent en toute liberté. C'est un minimum. Il ne faut pas que l'enfant dit des élections, ce que nous savons qu'il n'est pas une réalité, le démontre de manière criarde à l'occasion de ce deuxième tour. Et que tous les ivoiriens se disent, c'était encore une escroquerie morale de plus quand il disait qu'il était enfant des élections. Je parle du candidat Laurent Gbagbo.
Il y a aussi beaucoup de bruits de fraude au deuxième tour. Il y en a eu au premier tour ou vos adversaires par cette fraude ont écarté le candidat du Pdci. Aujourd'hui, il y a d'autres techniques de fraude qui sont élaborés. Est ce que vous en avez échos et est ce que vous avez pris des dispositions pour contrecarrer ces fraudes là ?
Les fraudes qui ont été opérées au premier tour sont des fraudes dont tous les candidats du Rhdp ont été victimes. mais, il se trouve qu'effectivement, du fait de ces fraudes, le candidat Gbagbo a pu aller au deuxième tour alors que s'il s'agissait de noter très clairement la volonté des ivoiriens, il ne serait même pas au deuxième tour. Ceci étant, il y a eu des insuffisances, il y a eu des manquements. Nous devons nous mêmes reconnaitre à notre propre niveau qu'il y a eu des défaillances. Il y a eu par exemple au niveau des représentants des bureaux de votes, des personnes qui ont fait preuve de légèreté. Des dispositions internes au Rhdp sont prises pour régler ces questions. Après vous avez tout le système de transmission de l'information depuis le bureau de vote avec les résultats au niveau des Pv jusqu' à la centralisation à la Cei centrale. C'est un circuit extrêmement important à gérer tant au niveau du transport physique et matériel qu' au niveau de la présence à ces différents stades Cei locales, départementales, régionales, et central, des représentants des candidats dans le cas d'espèce, le représentant du candidat du Rhdp. et faire en sorte qu' à tous ces stades, nous ayons les documents qui nous permettent de pouvoir être d'accord avec les résultats qui seront annoncés au niveau des sous préfectures, au niveau des départements, au niveau de la région et au niveau central. Toutes ces questions ont été évoquées avec la Cei. Il est prévu une autre rencontre pour qu'après étude du rapport qui a été adressé à la Cei par le candidat Alassane Ouattara, des dispositions idoines soient prises pour que les élections soient transparentes. Nous ne demandons rien d'autre, nous voulons des élections propres, nous voulons des élections transparentes, nous voulons que la volonté des ivoiriens telle qu'elle va s'exprimer le jour du vote soit respectée. Nous voulons qu'à l'issue de cela, le perdant qui sera bien sûr M. Laurent Gbagbo n'ait absolument aucune velléité d'entraver la volonté des ivoiriens. Que son entourage n'ait aussi aucune velléité d'entraver la volonté des Ivoiriens. Qu'ils reconnaissent la défaite, qu'ils félicitent le vainqueur, le président Ouattara et qu'ils sachent qu'après, la Côte d'Ivoire sera construite ensemble. Le président Ouattara l'a dit à plusieurs reprises, en tant que président, je gouvernerai avec l'ensemble des compétences de ce pays. Que ce soit les compétences des partis politiques, des alliés, que ce soit au niveau d'autres partis politiques, ou que ce soit au niveau de la société civile. Il faut un grand rassemblement parce que les défis auxquels la Côte d'Ivoire est confrontés sont énormes. il faut que toutes les énergies se mettent ensemble pour relever ce défi.
Est ce que vous êtes surpris par la décision de redéployer l'armée au nord pris par le chef de l'Etat ?
Je ne sais pas ce que cela cache exactement. ce que je sais c'est qu'il y a eu des accords signés entre le premier ministre et le chef de l'Etat en son temps et ces accords prévoyaient de manière mixte, que la sécurité soit assurée sur l'ensemble du territoire national au niveau du processus électoral. nous on note que le Cci n'existe quasiment pas à l'ouest ou il y a eu toutes ces violences dont je viens de parler et qui continuent. Nous notons que le Cci n'existe pas quasiment à Abidjan. Nous notons cette décision unilatérale me semble-t-il de M. Laurent Gbagbo d'envoyer les Fds au nord. Nous appelons ces derniers à faire leur travail dans un esprit républicain. Si ils font leur travail dans un esprit républicain, on peut les envoyer n' importe où. Le problème, c'est qu'on laisse librement les gens choisir leur candidat. Il y a la liberté sur pratiquement toute l'étendue du territoire, mais là ou il y en n'a pas eu c'est à l'ouest. C'est là-bas qu'on a eu tous les problèmes. je peux vous dire qu'il y a eu des endroits ou même l'on a tiré sur des véhicules qui transportaient des représentants dans les bureaux de vote. On peut vous dire et vous le savez que les ivoiriens qui vivent dans ces régions ont été l'objet de menaces, chassés parce qu'ils n'ont pas voté le candidat Gbagbo. C'est inacceptable. S'il y a un endroit qui est à sécuriser ou il faut envoyer les forces pour la sécurisation, ou le Cci devrait être renforcé, c'est bien dans ces zones là. Nous ne comprenons pas bien ce qui se passe. mais en tout état de cause, c'est aux Fds et aux Fafn, à l'ensemble donc des forces y compris les forces impartiales que nous voulons lancer un appel pour dire que leur mission est de sécuriser cette élection et la sécuriser ça veut dire faire en sorte que les ivoiriens puissent voter librement. Que tous ceux qui veulent aller voter puissent aller voter. Qu'après leur vote, que personne ne puisse être inquiété et que l'ensemble de la chaine du processus électoral soit sécurisé. Voilà ce que nous demandons et c'est cet appel que nous lançons à l'ensemble des forces de sécurité intérieures et à l'ensemble des forces internationales.
Vous organisez une grande cérémonie au stade Houphouët Boigny ce samedi, peut-on savoir les objectifs de cette rencontre et après, à quoi va ressembler la campagne du candidat du Rhdp au second tour ?
La campagne du candidat du Rhdp sera une campagne naturellement de proximité parce que cela nous parait extrêmement important. nous auront des mobilisations, des rencontres ciblées, ceci pour avoir un dialogue avec les cibles, prendre un peu des préoccupations exprimées ici et là pour pouvoir régler tous ces problèmes une fois que le candidat du Rhdp sera élu. Mais vous avez parlé de la manifestation prévue au stade Houphouët Boigny. Je dois vous annoncer que ce soir (hier soir) alors que l'accord avait été obtenu formellement, lorsque nous sommes partis pour aller payer la caution, le stade a été refusé. C'est encore un signe supplémentaire de frilosité. C'est encore un signe supplémentaire de manque de sérénité, mais je crois qu'il faut qu'on les appelle à la raison. Ils ont fait leur meeting au stade Houphouët Boigny, chacun veut faire un meeting au stade Houphouët Boigny. On veut le faire là-bas parce qu'en terme de contenance, de nombre de places, il n'y a que cet endroit qui peut contenir le monde qui va venir et peut être même que de notre point de vue, ça va déborder. Mais qu'ils nous laissent tranquillement faire cette manifestation. Mais là encore, de manière abusive, de manière totale pour ne pas dire dictatoriale, ils décident de ne pas nous octroyer ce stade. Vous vous souvenez qu'au moment du premier tour, ça été la même chose. On a voulu le stade Houphouët Boigny, on a dit non. On a voulu le palais des congrès alors qu'il a été accordé au candidat Laurent Gbagbo, on a dit non. Je dis que ça suffit. Ce genre de mesquinerie n'honore personne; il ne les honore en tout cas pas. Mais toutes ces démonstrations de plus en plus claires et de plus en plus nettes aux yeux de l'opinion nationale et de l'opinion internationale montrent qu'ils sont gagnés fondamentalement aujourd'hui par le doute.ils sont gagnés par la peur, ils ont peur de perdre mais la démocratie c'est cela. Vous exercez un pouvoir, vous voulez vous soumettre au suffrage populaire pour dire voilà ce que je vais faire pour mon pays. On laisse le peuple choisir. On n'entrave pas la possibilité pour les concurrents de pouvoir faire ce qu'ils ont à faire, s'exprimer, parler de leurs programmes etc aux populations. C'est ce que je regrette. Je note que durant ces 10 dernières années, on a assisté à l'une des plus vastes escroqueries morale au plan politique au quelle la Côte d'Ivoire n'a jamais été soumise. Il faudra mettre fin à cette escroquerie morale de M Laurent Gbagbo sur la Côte d'Ivoire et nous comptons bien mettre fin à cela et rassembler l'ensemble des ivoiriens pour que la Côte d'Ivoire puisse redécoller avec le candidat du Rhdp, le DR Alassane Dramane Ouattara.
Il n'y aura donc pas de meeting samedi ?
Nous aviserons puisque la décision vient de nous être notifiée seulement en fin de journée aujourd'hui (hier), mais nous allons d'abord protester pour obtenir le stade. Je vous donne cela comme information pour que vous ayez la traduction de l'état d'esprit de ces personnes là.
Interview réalisée par Akwaba Saint Clair et Paul Koffi
Coll.: Diarrassouba Sory