En dix années de pouvoir, Laurent Gbagbo et ses hommes ont érigé en règle de conduite la promotion de la médiocrité. Les valeurs d’équité et de mérite dont les opposants d’hier se sont faits les fervents défenseurs ont fait place au favoritisme. Ainsi, l’attribution de quotas aux pontes du Fpi pour le concours d’entrée à la police, à la gendarmerie et à l’ENA est l’une des preuves palpables de la gestion scandaleuse de ce régime.
« En Côte d’Ivoire, le parti du président Houphouët-Boigny règne depuis plus de trois décennies (…) Nos gouvernants affirment que leur politique est un humanisme. Elle a pour objectif le bonheur des Ivoiriens .Un tel discours est tout à fait trompeur dans la mesure où les résultats auxquels nous a conduit la politique du Pdci sont aux antipodes de la vocation de l’humanisme. » Voilà ce que disaient, en 1992, Gbagbo et ses hommes du régime Pdci . mais, 10 ans après son accession au pouvoir, les Ivoiriens réalisent qu’en réalité, Gbagbo les a trompé avec son discours d’espoir pour les conduire à l’abattoir .Le socialisme promis s’est mué en favoritisme comme l’attestent les scandales dans l’organisation des concours d’entrée à l’école de police, de gendarmerie et à l’Ena. Malheureusement, le procureur de la République a cru bon de blanchir le ministre Désiré Tagro, pourtant gravement mis en cause par le président de l’Assemblée nationale : « Les Ivoiriens ont entrepris de dénoncer avec force et fermeté , les fraudes orchestrées dans le cadre du concours d’entrée à l’école de police , fraudes qui mettent en cause le ministre en charge du département (…) Malgré les frustrations que peuvent engendrer de telles accusations , il faut retenir que les fraudes sont avérées », avait révélé, en juin dernier, le président Mamadou Koulibaly , vice-président du Fpi. Ainsi, les Ivoiriens ont appris que des quotas étaient réservés à certains barons du Fpi dont Somone Gbagbo, Affi N’Guessan, Sokouri Bohui, Blé Goudé, Désiré Tagro… Précisément, pour la session 2007-2009, parmi les admis, 10 des 1358 admis du concours d’entrée à l’école de police sont du village de Digbam(s/p de Saioua) d’où est originaire le chef de cabinet du ministre Désiré Tagro .Leur seul mérite, c’est d’être des proches du ministre de l’Intérieur ; à moins que les jeunes de ce village soient particulièrement doués pour les épreuves prévues à ce concours. L’on comprend donc aisément pourquoi ces policiers en mission pour le Fpi n’hésitent pas à racketter et brimer les populations qu’ils sont censés protéger.
L’administration pourrie dans l’oeuf
Concernant le concours d’entrée à l’Ena, la nouvelle directrice générale, Mme Evelyne Yapo, n’a pas hésité à affirmer dans Fraternité Matin du 9 juin 2010 « On n’aura plus à payer pour entrer à l’Ena . » Une révélation qui est une preuve flagrante que cette pratique était en cours à l’école nationale d’administration où elle était en poste depuis 1997.Conséquence, sous la refondation, l’administration est totalement gangrenée par la corruption .Ainsi, au mépris du mérite, les refondateurs ont institué en mode de gestion le favoritisme et le gain facile .Des attitudes aussi néfastes que les maux qu’ils mettent sur le compte de leurs adversaires. A dire vrai, la refondation, en se rendant coupable de beaucoup d’injustices, s’est totalement éloignée de son illusion de socialisme vendue aux Ivoiriens durant de longues années. C’est pourquoi, pour la présidentielle de 2010, Laurent Gbagbo a décidé de masquer le Fpi avec la prétendue majorité présidentielle. Il croyait ainsi détourner l’attention des Ivoiriens des promesses non tenues et des tares du Fpi . Une supercherie qui n’a pas donné les résultats escomptés ; à savoir remporter la présidentielle au premier tour. Ce qui lui éviterait d’affronter le candidat unique du Rhdp au second tour comme c’est le cas à présent. Le score conflictuel de 38.04 % apparait donc comme un signal fort à lui envoyé par les Ivoiriens pour exprimer leur ras-le-bol face aux graves dérives morales du régime de son régime. Ils savent que le candidat du Rhdp, Alassane Ouattara, représente une alternative crédible pour sortir la Côte d’Ivoire de l’impasse et surtout se libérer des griffes des jouisseurs de la refondation. Le 28 novembre va, à coup sûr, se tourner la page sombre des années de gâchis de Gbagbo.
Marcel Bénié
« En Côte d’Ivoire, le parti du président Houphouët-Boigny règne depuis plus de trois décennies (…) Nos gouvernants affirment que leur politique est un humanisme. Elle a pour objectif le bonheur des Ivoiriens .Un tel discours est tout à fait trompeur dans la mesure où les résultats auxquels nous a conduit la politique du Pdci sont aux antipodes de la vocation de l’humanisme. » Voilà ce que disaient, en 1992, Gbagbo et ses hommes du régime Pdci . mais, 10 ans après son accession au pouvoir, les Ivoiriens réalisent qu’en réalité, Gbagbo les a trompé avec son discours d’espoir pour les conduire à l’abattoir .Le socialisme promis s’est mué en favoritisme comme l’attestent les scandales dans l’organisation des concours d’entrée à l’école de police, de gendarmerie et à l’Ena. Malheureusement, le procureur de la République a cru bon de blanchir le ministre Désiré Tagro, pourtant gravement mis en cause par le président de l’Assemblée nationale : « Les Ivoiriens ont entrepris de dénoncer avec force et fermeté , les fraudes orchestrées dans le cadre du concours d’entrée à l’école de police , fraudes qui mettent en cause le ministre en charge du département (…) Malgré les frustrations que peuvent engendrer de telles accusations , il faut retenir que les fraudes sont avérées », avait révélé, en juin dernier, le président Mamadou Koulibaly , vice-président du Fpi. Ainsi, les Ivoiriens ont appris que des quotas étaient réservés à certains barons du Fpi dont Somone Gbagbo, Affi N’Guessan, Sokouri Bohui, Blé Goudé, Désiré Tagro… Précisément, pour la session 2007-2009, parmi les admis, 10 des 1358 admis du concours d’entrée à l’école de police sont du village de Digbam(s/p de Saioua) d’où est originaire le chef de cabinet du ministre Désiré Tagro .Leur seul mérite, c’est d’être des proches du ministre de l’Intérieur ; à moins que les jeunes de ce village soient particulièrement doués pour les épreuves prévues à ce concours. L’on comprend donc aisément pourquoi ces policiers en mission pour le Fpi n’hésitent pas à racketter et brimer les populations qu’ils sont censés protéger.
L’administration pourrie dans l’oeuf
Concernant le concours d’entrée à l’Ena, la nouvelle directrice générale, Mme Evelyne Yapo, n’a pas hésité à affirmer dans Fraternité Matin du 9 juin 2010 « On n’aura plus à payer pour entrer à l’Ena . » Une révélation qui est une preuve flagrante que cette pratique était en cours à l’école nationale d’administration où elle était en poste depuis 1997.Conséquence, sous la refondation, l’administration est totalement gangrenée par la corruption .Ainsi, au mépris du mérite, les refondateurs ont institué en mode de gestion le favoritisme et le gain facile .Des attitudes aussi néfastes que les maux qu’ils mettent sur le compte de leurs adversaires. A dire vrai, la refondation, en se rendant coupable de beaucoup d’injustices, s’est totalement éloignée de son illusion de socialisme vendue aux Ivoiriens durant de longues années. C’est pourquoi, pour la présidentielle de 2010, Laurent Gbagbo a décidé de masquer le Fpi avec la prétendue majorité présidentielle. Il croyait ainsi détourner l’attention des Ivoiriens des promesses non tenues et des tares du Fpi . Une supercherie qui n’a pas donné les résultats escomptés ; à savoir remporter la présidentielle au premier tour. Ce qui lui éviterait d’affronter le candidat unique du Rhdp au second tour comme c’est le cas à présent. Le score conflictuel de 38.04 % apparait donc comme un signal fort à lui envoyé par les Ivoiriens pour exprimer leur ras-le-bol face aux graves dérives morales du régime de son régime. Ils savent que le candidat du Rhdp, Alassane Ouattara, représente une alternative crédible pour sortir la Côte d’Ivoire de l’impasse et surtout se libérer des griffes des jouisseurs de la refondation. Le 28 novembre va, à coup sûr, se tourner la page sombre des années de gâchis de Gbagbo.
Marcel Bénié