Objet: Retour à un passé pas si lointain « Les chemins de ma vie », le livre entretien de Henri Konan Bédié avec le journaliste
Monsieur le Président,
Nous avons tous appris avec beaucoup de consternation et de surprise votre élimination pour le second tour de l’élection présidentielle de Côte d’Ivoire à l’issue du scrutin du 31 Octobre 2010. Cette élimination est d’autant plus surprenante et troublante qu’elle vous classe en 3ème position derrière un certain Ouattara( ?), arrivé en deuxième position.
M. le Président, nous avons été encore plus sidérés quand nous avons appris que vous invitiez vos militants et les ivoiriens à voter pour le Sieur Alassane Ouattara.
M. le Président, pourquoi un tel appel ? Que s’est-il passé ?
Pourquoi celui que vous considériez comme Burkinabé dans votre livre « Les chemins de ma vie » en réponse au journaliste Eric Laurent et je cite « De toute façon, il est Burkinabé par son père et il possède toujours la nationalité du Burkina Faso », se trouve t’il maintenant être qualifié pour s’occuper de nos affaires ? Pourquoi le Sieur Ouattara qui était Burkinabé en 1999, selon vos écrits, serait-il devenu subitement l’héritier de feu Félix Houphouët Boigny, et doit être celui qui devrait diriger la Côte d’ivoire ?
Pourquoi celui que vous considériez comme Burkinabé, qui n’avait pas à se mêler de nos affaires de succession, peut-il s’en occuper maintenant ? Pourquoi celui que vous auriez pu faire arrêter parce qu’il se serait présenté à vous en chemise manches courtes au soir du 9 Décembre 1993, et je reprends vos écrits « Je lui ai quand même fait savoir que j’aurais pu ordonner son arrestation pour avoir un tel comportement... », est-il aujourd’hui celui qui devrait présider aux destinées de la Côte d’ivoire ?
Pourquoi lui ? Pourquoi ce revirement de position, M. le Président ?
A cet âge vénérable qui devrait être celui de la sagesse et du discernement, vous nous offrez, par votre position d’aujourd’hui, une image insolite qui est un mélange de manque de constance et d’intégrité, une source de confusion pour les âmes faibles et de division pour les plus vaillants. Quel héritage laissez-vous à la jeunesse ? Que la vie est un renoncement de soi, que la parole s’envole et que les écrits n’ont pas de valeur ?
Qui êtes-vous exactement et que voulez-vous que nous retenions de vous ? Un homme, uniquement intéressé à son confort personnel, qui tient à assurer ses arrières ? Un homme prêt à n’importe quel assemblage politique ?
M. le Président, vous qui aviez tant parlé de l’héritage, vous qui à longueur de journée, vous réclamiez d’être l’héritier de feu Félix Houphouët Boigny ! De quel héritage s’agit-il donc ? De ce renoncement et qui plus est sans vergogne, aux valeurs qui forment la culture de votre terroir, au combat de toute une vie ? Ou s’agit-il de quelque chose d’autre ? Cinq postes ministériels et un poste de 1er Ministre sont-ils suffisants pour vous faire avaler votre dignité, vous qui avez été Président de la République ?
Comment pouvez-vous vous ridiculiser en lisant ce communiqué scélérat à la presse, quand d’autres auraient pu le faire à votre place ? M. le Président, la militante que je suis et la mère de famille est particulièrement désorientée et a peur qu’en ne vous suivant pas, la base vous inflige une humiliation au soir d’une carrière bien remplie. Nous ne sommes pas sûrs de recevoir une réponse de vous, mais nous serions très honorés que vous preniez cinq minutes de votre temps pour nous lire et réviser votre position.
M. le Président, il n’est pas tard ; la parole de Dieu nous dit ceci : « La réputation est préférable à de grandes richesses, et la grâce vaut mieux que l’argent et que l’or » Pr.22.1. Les ivoiriens vous regardent, et le monde entier vous observe.
Fait au Texas le 9 Novembre 2010
Mme Konan, Militante du PDCI vivant aux Etats Unis d’Amérique
Monsieur le Président,
Nous avons tous appris avec beaucoup de consternation et de surprise votre élimination pour le second tour de l’élection présidentielle de Côte d’Ivoire à l’issue du scrutin du 31 Octobre 2010. Cette élimination est d’autant plus surprenante et troublante qu’elle vous classe en 3ème position derrière un certain Ouattara( ?), arrivé en deuxième position.
M. le Président, nous avons été encore plus sidérés quand nous avons appris que vous invitiez vos militants et les ivoiriens à voter pour le Sieur Alassane Ouattara.
M. le Président, pourquoi un tel appel ? Que s’est-il passé ?
Pourquoi celui que vous considériez comme Burkinabé dans votre livre « Les chemins de ma vie » en réponse au journaliste Eric Laurent et je cite « De toute façon, il est Burkinabé par son père et il possède toujours la nationalité du Burkina Faso », se trouve t’il maintenant être qualifié pour s’occuper de nos affaires ? Pourquoi le Sieur Ouattara qui était Burkinabé en 1999, selon vos écrits, serait-il devenu subitement l’héritier de feu Félix Houphouët Boigny, et doit être celui qui devrait diriger la Côte d’ivoire ?
Pourquoi celui que vous considériez comme Burkinabé, qui n’avait pas à se mêler de nos affaires de succession, peut-il s’en occuper maintenant ? Pourquoi celui que vous auriez pu faire arrêter parce qu’il se serait présenté à vous en chemise manches courtes au soir du 9 Décembre 1993, et je reprends vos écrits « Je lui ai quand même fait savoir que j’aurais pu ordonner son arrestation pour avoir un tel comportement... », est-il aujourd’hui celui qui devrait présider aux destinées de la Côte d’ivoire ?
Pourquoi lui ? Pourquoi ce revirement de position, M. le Président ?
A cet âge vénérable qui devrait être celui de la sagesse et du discernement, vous nous offrez, par votre position d’aujourd’hui, une image insolite qui est un mélange de manque de constance et d’intégrité, une source de confusion pour les âmes faibles et de division pour les plus vaillants. Quel héritage laissez-vous à la jeunesse ? Que la vie est un renoncement de soi, que la parole s’envole et que les écrits n’ont pas de valeur ?
Qui êtes-vous exactement et que voulez-vous que nous retenions de vous ? Un homme, uniquement intéressé à son confort personnel, qui tient à assurer ses arrières ? Un homme prêt à n’importe quel assemblage politique ?
M. le Président, vous qui aviez tant parlé de l’héritage, vous qui à longueur de journée, vous réclamiez d’être l’héritier de feu Félix Houphouët Boigny ! De quel héritage s’agit-il donc ? De ce renoncement et qui plus est sans vergogne, aux valeurs qui forment la culture de votre terroir, au combat de toute une vie ? Ou s’agit-il de quelque chose d’autre ? Cinq postes ministériels et un poste de 1er Ministre sont-ils suffisants pour vous faire avaler votre dignité, vous qui avez été Président de la République ?
Comment pouvez-vous vous ridiculiser en lisant ce communiqué scélérat à la presse, quand d’autres auraient pu le faire à votre place ? M. le Président, la militante que je suis et la mère de famille est particulièrement désorientée et a peur qu’en ne vous suivant pas, la base vous inflige une humiliation au soir d’une carrière bien remplie. Nous ne sommes pas sûrs de recevoir une réponse de vous, mais nous serions très honorés que vous preniez cinq minutes de votre temps pour nous lire et réviser votre position.
M. le Président, il n’est pas tard ; la parole de Dieu nous dit ceci : « La réputation est préférable à de grandes richesses, et la grâce vaut mieux que l’argent et que l’or » Pr.22.1. Les ivoiriens vous regardent, et le monde entier vous observe.
Fait au Texas le 9 Novembre 2010
Mme Konan, Militante du PDCI vivant aux Etats Unis d’Amérique