On a, certes, évité le pire à Cocody hier. Mais le feu couve toujours. Des jeunes du Rhdp et des étudiants de la Fesci se sont affrontés, hier vendredi 19 novembre 2010 à Cocody, devant le siège du Pdci. L’origine de l’affrontement reste un mystère parce que dans chaque camp, l’on se rejette les responsabilités. Selon les jeunes du Rhdp, tout serait parti de la cité Mermoz où un des leurs aurait été copieusement battu par des éléments de la Fesci. La victime se serait enfuie pour chercher du renfort en vue d’aller apporter la réplique aux étudiants. L’on indique aussi que les étudiants, ayant aperçu les jeunes du Rhdp armés de pierre et de barre de fer, se seraient enfuis pour alerter leurs camarades de ce que le Rhdp les attaque. Cette version des faits est contestée par le secrétaire général de la Fesci qui estime, lui, que les jeunes du Rhdp ont attaqué l’un des leurs. Pour son secrétaire général (Sg), Mian Augustin, la Fesci s’étant inscrite dans une logique pacifiste, « elle n’a aucune raison d’attaquer les jeunes du Rhdp qui viennent régulièrement manger devant la cité, arborant fièrement leurs tee-shirts ». « Nous déplorons ce qui s’est passé, mais la Fesci n’a aucune raison d’attaquer les jeunes du Rhdp. Nous ne l’avons pas fait au premier tour, ce n’est pas maintenant que nous le ferons. Ce sont les jeunes du Rhdp qui nous ont attaqués. Ils viennent manger ici habillés de leurs tee-shirts et personne ne les dérange », a expliqué le Sg de la Fesci, arrivé deux heures après le début des affrontements. Quant au porte-parole de la police nationale, Gnawa Diagouri, il a indiqué, hier au journal télévisé de 20h, que les affrontements seraient partis d’un lieu de restauration aux abords de la cité universitaire de Mermoz Cocody. Selon lui, des jeunes du Rhdp, partis se restaurer à la cité Mermoz, s’en sont pris à des étudiants se réclamant de la Fesci. Il a relevé une vingtaine de blessés dont deux policiers. Une source proche de la croix rouge et du Samu fait état cependant de 59 blessés dont 4 graves, internés au Chu de Cocody. Arrivé au siège du Pdci à 14h35, nous avons assisté aux premiers affrontements. Les jeunes du Rhdp, s’étant rendus à la cité Mermoz pour en découdre avec ceux qui ont battu leur camarade, ont regagné en fuite leur siège, poursuivis par des étudiants armés de machettes, de gourdin et de pierres. Dans la fuite, un militant de l’opposition a été grièvement blessé à la machette à la tête par un étudiant. Du siège qu’ils ont fermé, les jeunes du Rhdp, pour se défendre, ont commencé à jeter des pierres aux étudiants qui, eux, tentaient de forcer le portail. Dehors, les étudiants ont détruit les symboles du Rhdp, avant de les brûler.
Les symboles du RHDP brûlés, un militant « machetté »
Pendant plus d’une heure, les étudiants ont tenté de défoncer l’énorme portail de fer du siège du Pdci, sous le regard impuissant des éléments de police commis à la sécurité des lieux. Se sentant en danger, les jeunes du Rhdp ont sollicité, au téléphone, l’intervention de leurs camarades des autres communes, notamment d’Abobo et d’Adjamé. Aux environs de 16h, ceux-ci arrivent à bord de plusieurs véhicules de transport en commun à Cocody. Mais ils sont bloqués par des éléments de la police au niveau de l’église Saint Jean et du carrefour de ‘’l’acodrome’’. Entre-temps, les étudiants continuent de forcer le portail de fer dans l’intention d’en découdre avec les militants du Rhdp. Profitant de la panique généralisée, une quinzaine de jeunes du Rhdp d’Abobo réussit à pénétrer la zone, armés de machettes et de gourdins pour voler au secours de leurs camarades. A la vue de ces derniers, les étudiants de la Fesci prennent la fuite. C’est en ce moment que la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) I et II déploie des éléments entre les militants du Rhdp et les étudiants de la Fesci. Les autres militants de l’opposition d’Abobo qui, entre-temps, ont pu rejoindre leurs camarades du siège, forment un important groupe. Ils décident tous d’aller bruler la cité Mermoz. La Crs forme un cordon entre eux et la cité Mermoz et leur demande de mettre fin à leur projet. Refus catégorique des militants du Rhdp qui accusent les éléments de police de partialité dans l’exercice de leur mission. « Laissez-nous en finir une bonne fois avec la Fesci. De toutes les façons, nous brûlerons cette cité », scandaient des militants visiblement déchaînés. L’un des responsables de la Crs demande à ses éléments de se tenir prêts. La discussion entre la Crs et les jeunes du Rhdp enfle. Des militants tentent de forcer le cordon de sécurité pour accéder à la cité universitaire. Dans la confusion, les policiers lancent les grenades lacrymogènes et c’est la débandade généralisée. Jusqu’à ce que nous quittions les lieux à 18h45, c’était la confusion totale sur les lieux.
Y.DOUMBIA
Légende : Ces deux militants ont été blessés au cours des affrontements
Code : militant blessé 1 et 2
Les symboles du RHDP brûlés, un militant « machetté »
Pendant plus d’une heure, les étudiants ont tenté de défoncer l’énorme portail de fer du siège du Pdci, sous le regard impuissant des éléments de police commis à la sécurité des lieux. Se sentant en danger, les jeunes du Rhdp ont sollicité, au téléphone, l’intervention de leurs camarades des autres communes, notamment d’Abobo et d’Adjamé. Aux environs de 16h, ceux-ci arrivent à bord de plusieurs véhicules de transport en commun à Cocody. Mais ils sont bloqués par des éléments de la police au niveau de l’église Saint Jean et du carrefour de ‘’l’acodrome’’. Entre-temps, les étudiants continuent de forcer le portail de fer dans l’intention d’en découdre avec les militants du Rhdp. Profitant de la panique généralisée, une quinzaine de jeunes du Rhdp d’Abobo réussit à pénétrer la zone, armés de machettes et de gourdins pour voler au secours de leurs camarades. A la vue de ces derniers, les étudiants de la Fesci prennent la fuite. C’est en ce moment que la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) I et II déploie des éléments entre les militants du Rhdp et les étudiants de la Fesci. Les autres militants de l’opposition d’Abobo qui, entre-temps, ont pu rejoindre leurs camarades du siège, forment un important groupe. Ils décident tous d’aller bruler la cité Mermoz. La Crs forme un cordon entre eux et la cité Mermoz et leur demande de mettre fin à leur projet. Refus catégorique des militants du Rhdp qui accusent les éléments de police de partialité dans l’exercice de leur mission. « Laissez-nous en finir une bonne fois avec la Fesci. De toutes les façons, nous brûlerons cette cité », scandaient des militants visiblement déchaînés. L’un des responsables de la Crs demande à ses éléments de se tenir prêts. La discussion entre la Crs et les jeunes du Rhdp enfle. Des militants tentent de forcer le cordon de sécurité pour accéder à la cité universitaire. Dans la confusion, les policiers lancent les grenades lacrymogènes et c’est la débandade généralisée. Jusqu’à ce que nous quittions les lieux à 18h45, c’était la confusion totale sur les lieux.
Y.DOUMBIA
Légende : Ces deux militants ont été blessés au cours des affrontements
Code : militant blessé 1 et 2
