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Politique Publié le samedi 20 novembre 2010 | Notre Voie

Electeur et assesseur dans un bureau de vote à Koumassi (Abidjan) - Un Guinéen arrêté avec la nouvelle CNI et la carte d’électeur à Noé

La rigueur imposée dans le contrôle d’identité au poste de police frontière de Noé par le commissaire N’guessan Assablé porte de plus en plus ses fruits. Après l’arrestation puis la condamnation à trois ans de prison ferme de trois Maliens pour fraude sur la nationalité, il y a deux semaines, les éléments de la très rigoureuse commissaire viennent d’interpeller un Guinéen, un Béninois et un Ghanéen, tous détenteurs de la carte nationale d’identité (CNI) ivoirienne. Le cas le plus cocasse est celui du Guinéen, pris avec la CNI et la carte d’électeur avec la mention “a voté” après avoir été assesseur dans un bureau de vote à Abidjan. Selon des sources policières, c’est le jeudi 11 novembre dernier que Bassirou Diallo, Guinéen de 26 ans, a été interpellé au poste de contrôle en partance pour le Ghana. Il était en possession de la nouvelle CNI et de la carte d’électeur numéro C 0035069081 du 05/ 07/ 2009. Assesseur dans un bureau de vote à Koumassi, précisément au sous quartier Mosquée, où il a même voté (sa carte porte la mention “a voté”,) ce Guinéen né en Côte d’Ivoire a préféré s’ingérer dans les affaires politiques du pays hôte plutôt que de choisir entre Dallein Diallo et Alpha Condé. “Je ne vais pas en Guinée. L’élection présidentielle de là-bas ne m’intéresse pas”, a-t-il déclaré à la police. Son malheur est venu d’un voyageur qui l’a reconnu. Celui-ci a fréquenté la même école que le fraudeur, alors qu’il affichait encore fièrement sa nationalité guinéenne. C’est d’ailleurs sous cette nationalité qu’il a obtenu le Baccalauréat en 2005 au collège Mahoussa à Koumassi (Abidjan). En 2006, il obtient frauduleusement une attestation d’identité. Il profite de l’enrôlement en 2009 pour se glisser parmi les Ivoiriens. Mais, il n’a pu échapper à la vigilance des hommes du commissaire N’guessan Assablé, qui l’ont accablé de questions à la vue de son attestation d’identité suspecte. Le lendemain 12 novembre, deux autres fraudeurs tombent dans les filets de la police. De retour du Bénin, son pays natal, Oussou Segbégnon, 37 ans, est prié de présenter ses pièces d’identité. Il sort malencontreusement sa carte consulaire numéro 1233/ 010/ MAEB/ CI du 19/02/2010, encore valable et la nouvelle CNI, qu’il était, sans doute, allé présenter à ses parents au pays. Il tente de cacher la première carte que le policier avait du reste déjà aperçue. Sa CNI et sa carte d’électeur portent le numéro C 0031096414 du 08/07/2009. Sur la carte consulaire, sa génitrice se nomme Ayévité Véronique Ayéko, tandis que sur la nouvelle CNI, elle s’appelle Koffi N’guessan Jacqueline. A la différence de Bassirou Diallo, le Béninois n’a pas participé au vote en Côte d’Ivoire. “L’élection présidentielle en Côte d’Ivoire ne m’intéresse pas. Je souhaitais avoir seulement la carte nationale d’identité”, a-t-il avoué. Quant à Nana Mensah, Ghanéen de 61 ans, domicilié à Abidjan, il a été interpellé en possession d’une CNI jaune périmée, établie en 1992. Acculé, il sort une autre carte tout aussi périmée établie en 1966 à Marcory (Abidjan). A la question de savoir pourquoi il ne possède que des pièces périmées, le sexagénaire répond qu’il a des difficultés pour avoir le certificat de nationalité. Les trois fraudeurs portent à six le nombre de fraudeurs arrêtés puis déférés par la police de Noé en moins de trois semaines. Sam K.D.
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