Dossier/ 10 ans de pouvoir de la refondation (suite et fin) - Le Fpi ou la promotion de la médiocrité

Au lendemain des indépendances africaines, les dirigeants de la Côte d’Ivoire ont mis en place un système éducatif qui, au fil du temps, a fait ses preuves. Jadis, l’école était un tremplin qui débouchait directement sur l’emploi. La jeunesse ivoirienne de cette époque, bien formée dans le moule de la bienséance et du savoir vivre, menait une vie saine. Ce climat social, inhérent aux valeurs morales, a été entretenu par le régime du père fondateur de la Nation, feu le Président Houphouët-Boigny. Le pouvoir Pdci, fidèle à sa logique de perfectionnement de l’Ivoirien, a abondé dans le même sens sous l’ère du Président Henri Konan Bédié. Après le coup d’Etat du 24 décembre 1999 qui a emporté le régime Pdci, l’on s’est difficilement habitué à la nouvelle donne, qui est essentiellement constituée de la grande fainéantise, de l’incurie, d’immoralité à la limite bestiale, et du laxisme accentué. Les nouveaux dirigeants qui se sont baptisés « les refondateurs », ont véritablement refondé autrement la Côte d’Ivoire avec des valeurs comme la démission face aux réels défis du moment. La situation sociale ivoirienne souffre d’un manque criard d’éthique. Car connaître quelqu’un dans la sphère du pouvoir est assurément un sésame qui vous ouvre les portes que vos capacités réelles vous interdisent. Les couloirs de la présidence ne désemplissent pas, de jeunes filles qui se font entretenir par des dignitaires du régime de Gbagbo, favorisant ainsi le refus de l’adage qui dit que « l’homme se nourrira à la sueur de son front » pour flirter avec un paternalisme de mauvais aloi. Le favoritisme est appliqué à la lettre. Disons le tout net. Le régime du président Gbagbo fait le culte de la médiocrité. Tenez! Regardons autour de nous. Les jeunes sous-employés et au chômage ne s’adonnent qu’à une seule activité : la beuverie et le sexe. Mêmes les jeunes travailleurs, par manque de sérénité, n’arrivent pas à satisfaire comme il le faut, leurs besoins vitaux. Aujourd’hui, les refondateurs encensent ceux qui ont pris les armes et balafré la mère patrie. Le comble, c’est que, ces derniers sont mêmes cités en exemple et vus comme des modèles de réussite. Leur rapprochement avec les frontistes les crédibilise au point que très souvent, ils sont sollicités pour être les parrains de grandes cérémonies. Les jeunes, en manque de repère, ont envie de leur ressembler. Par ailleurs, dans la galaxie patriotique, nombreux sont les jeunes qui menaient « une vie de galère » et qui se sont enrichis illicitement. Leurs chefs sont devenus des milliardaires sans que l’on ne sache véritablement l’origine de leur fortune. A les voir parader à bord de leurs voitures luxueuses, dans les grandes artères de la ville, ils donnent l’image de personnes ayant « réussi ». L’exemple le plus édifiant est celui de Blé Goudé. C’est ce genre de vie que la refondation sert à la jeunesse aujourd’hui. Les protégés des dignitaires du régime Gbagbo sont bombardés à des grands postes de responsabilité, ou sont même nommés à la tête de régies financières importantes, sans compétence requise, alors que des Ivoiriens qualifiés pour ces postes, broient du noir dans un chômage chronique. La refondation n’a rien refondé du tout. Elle n’a fait qu’enfoncer le peuple ivoirien dans la souffrance, et pris le pays en otage, en s’octroyant un armement d’enfer, avec l’argent du contribuable, dans la perspective d’une éventuelle bataille pour monopoliser le pouvoir. Avec les refondateurs qui ont fait l’apologie de la médiocrité et du favoritisme, la Côte d’Ivoire est tombée bien bas. Il faut que cela change. Absolument !

Refondateurs, adeptes de l’escroquerie morale

C’est aujourd’hui, à minuit que devra débuter la campagne du second tour de l’élection présidentielle. Il va falloir écouter religieusement les deux candidats restés en lice ou leurs représentants qui investiront le terrain. Un face-à-face, organisé par le Conseil national de la communication audio-visuel (Cnca) de Franck Anderson Kouassi, entre le candidat de La Majorité Présidentielle (Lmp), Laurent Gbagbo et celui du Rassemblement des houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp), Dr Ouattara Alassane, est même annoncé. Beaucoup de vérités devront se dire avant que les Ivoiriens ne confient leur destinée à l’un de ces deux prétendants à la Magistrature Suprême de la Côte d’Ivoire. Mais, avec les dix (10) ans de pouvoir des refondateurs avec à leur tête, Laurent Koudou Gbagbo, point n’est besoin de réfléchir pour savoir que les Ivoiriens n’ont plus intérêt à confier leur destin et celui de leur pays aux à ces amateurs politiques dont le cuisant échec leur a permis de se réfugier sous le nouveau vocable Lmp. Aujourd’hui, les populations ivoiriennes doivent automatiquement déduire que le simple passage du ‘’FPI’’ à ‘’Lmp’’ est une grave trahison qu’elles ne devraient cautionner. Il avait été dit qu’avec la refondation, c’était une nouvelle Côte d’Ivoire avec toutes les commodités impensables que devaient bénéficier les Ivoiriens. Il fallait mettre fin aux 40 ans de pouvoir du Pdci accusé à tort d’avoir égaré les Ivoiriens. Mais comme le dit l’adage « C’est au pied du mur qu’on voit le vrai maçon ». Laurent Gbagbo et ses affidés ont démontré qu’ils sont pires que des vendeurs d’illusions. La refondation annoncée de la Côte d’Ivoire a plutôt fait fondre toutes les lueurs d’espoirs d’un peuple resté pantois et stupéfait par les attitudes et autres pratiques de mauvais acabits des nouveaux ‘’pouvoiristes’’. Enrichissement illicite, abus de pouvoir, promotion de la médiocrité, vols au sommet de l’Etat, escadrons de la mort, charniers, guerre, fausses promesses etc., tout y est passé sous cette refondation au point où en 10 ans, les Ivoiriens ont vécu toute sorte d’atrocité qu’ils n’ont jamais connue. Aujourd’hui, pour se dédouaner, ces mêmes refondateurs et leurs suiveurs, avec l’imagination très fertile, ont créé le clan de La majorité présidentielle (Lmp). Il ne faut donc pas perdre de vue que « le chien n’a jamais changé sa manière de s’asseoir ». Et qu’il ne faut plus se laisser berner par les refondateurs qui ont toujours utilisé le prétexte de la guerre pour justifier leur incapacité et leur amateurisme au sommet de l’Etat de Côte d’Ivoire.

Laurent Gbagbo, champion des fausses promesses
« Chasser le naturel, il revient au galop ». Bon à savoir pour ceux qui comme des amnésiques continuent de croire à la politique dévastatrice de Laurent Gbagbo. Celui qui dans les années 90 s’était annoncé comme le ‘’messie’’ de ceux qui avaient le droit de rêver avec lui, a déjoué de façon honteuse et lamentable tous les pronostics. Le patron des refondateurs autoproclamé fils des élections n’est-il pas devenu le champion de la triche et de la corruption ? N’est-il pas responsable de l’élimination précoce du candidat du Pdci, Henri Konan Bédié, lors du premier tour de l’élection présidentielle le 31 octobre dernier ? Faut-il encore confier son destin à un tel président ? La Côte d’Ivoire d’Houphouët-Boigny respectable et respectée a besoin de changer de Président en l’état actuel. A moins que les Ivoiriens n’ont plus besoin de défendre leur dignité et leur honneur ou auraient plutôt choisi d’être des masochistes ou des éternels stoïques tirant leur plaisir dans le déshonneur et la souffrance. Y a-t-il lieu de faire confiance à un président prospérant dans les promesses non tenues ? En effet, point besoin de le rappeler. Pendant 10 ans, Laurent Gbagbo, depuis le Palais présidentiel, n’a fait que servir des discours de grosses promesses. Et c’est la seule palme d’or qui pourrait, sincèrement être attribuée au chef de file des refondateurs sans crier gare. Il avait promis l’Assurance maladie universelle (Amu) afin de soigner gratuitement les Ivoiriens. Malgré son budget de souveraineté évalué à près de 80 milliards de FCFA, point d’Amu en 10 ans de pouvoir. Les planteurs de la filière café-cacao, mamelles de l’économie ivoirienne, ont été également désillusionnés. Il leur avait promis que, dès son accession au pouvoir, les planteurs qui avaient été volés par le pouvoir Pdci, au niveau des prix de ces deux principaux produits agricoles, seraient rétablis dans leur droit. Ils devront s’attendre à 3000 FCFA/Kg de cacao. Cela n’a été que du pipo. Pour mieux leur exprimer sa mauvaise foi, Laurent Gbagbo a préféré jeter certains barons de cette filière en prison. Les différentes promesses liées à l’école gratuite, le cas des enseignants devenus les subalternes des membres de la Fesci, sans oublier les médecins, …, n’ont été qu’une simple vue de l’esprit. Nul n’est satisfait sous le régime des frontistes. Aujourd’hui, tous sont unanimes que seul un groupuscule d’individus, proches du Woody de Mama, est dans de bonnes grâces. Comme cela ne suffisait pas, lors de campagne, le candidat Lmp a demandé, aux populations de le voter pour qu’elles puissent bénéficier de routes bitumées, d’écoles, de maternités, d’eau potable etc. Encore un discours flatteur pour abuser de la crédulité des pauvres populations surtout rurales.

Ado et le Rhdp Solutions

Beaucoup de choses très méchantes se disent sur le compte de Alassane Ouattara dit Ado, le prochain adversaire de Gbagbo, au second tour de la présidentielle du 28 novembre prochain. Des messages de dénigrement très avancé court partout. Rien que pour salir Ado. Mais aujourd’hui, avant le face-à-face : Gbagbo-Alassane, les Ivoiriens doivent faire appel à leur sens de la logique. Après avoir créé la guerre et la désolation au sein de la population auréolée par 10 ans d’intenses souffrances, n’y a-t-il pas lieu d’opter pour le changement, plutôt que d’écouter les refrain farfelus tels que ‘’la Côte d’Ivoire aux Ivoiriens’’, ‘’Ado est Mossi, il va vendre notre pays aux étrangers’’ ou ‘’Gbagbo est le candidat des Ivoiriens’’. Comme le dit l’adage : « Même si l’on ne sait pas où il va, il doit au moins savoir d’où il vient ». La Côte d’Ivoire vient de loin avec le pouvoir moribond et assassin du Fpi. Après l’échec des refondateurs, il serait sage de confier la destinée des Ivoiriens à un sang nouveau. Et Ado et le Rhdp nous ont démontré suffisamment qu’ils peuvent mieux faire afin de redonner confiance aux Ivoiriens. Il faut donc éviter de toujours utiliser la contrefaçon pendant que l’original est à portée de main. C’est pourquoi, le Rhdp avec Ado Solutions doit triompher pour le bonheur du peuple d’Houphouët-Boigny au soir du scrutin du 28 novembre prochain.
Dos
et Laure Gozo