Contre vérité, hier au journal de 20 heures à la télévision première chaine. Le Commissaire divisionnaire Diagouri Gnawa Honoré, porte-parole de la police nationale, rendant public un communiqué du ministère de l'Intérieur a expliqué le début des rixes qui ont eu lieu entre les étudiants de la Fesci et les jeunes du Rhdp, sans vraiment dire la vraie raison qui a occasionné les palabres. En réalité, les étudiants de la Fesci n'ont pas apprécié que Diabaté Aboubacar, habillé d'un tee-shirt aux initiales du Rhdp, s'aventure dans un maquis jouxtant la cité Mermoz. Pour eux, certainement, cela est un crime de lèse majesté, une offense que de porter un tee-shirt Rhdp et apparaître dans les encablures de leur résidence universitaire. Eux, étudiants de la Fesci, qui n'ont d'ailleurs jamais accepté qu'aucun leader de l'opposition ne fasse campagne dans aucune cité universitaire d'Abidjan, ne pouvaient pardonner une telle audace. Eux également, qui n'ont permis à aucun staff à part celui de Laurent Gbagbo de venir parler aux étudiants dans les cités, ne pouvaient manquer l'occasion de faire payer cette " violation " de leur territoire. La bastonnade des éléments de l'équipe de KKB, président de la Jpdci à la cité universitaire d'Adjamé, il y a un peu plus d'un mois, est une preuve que la Fesci ne veut voir et accepter que Gbagbo et son image. Il faut admettre que ces intellectuels, pourquoi pas dirigeants de la Côte d'Ivoire de demain, ont décidé de faire fi de la démocratie. Diagouri Gnawa Honoré n'a donc pas dit la vérité qui est celle que la Fesci en a gratuitement après tous ceux qui n'opèrent pas le choix de Gbagbo comme président et qui par maladresse se montrent dans leur périmètre habillé à l'effigie d'un autre candidat autre que Gbagbo. Et pourtant, nombreux sont les jeunes qui, arborant des tee-shirts à l'effigie du prince de Mama, parcourent les rues d'Abidjan sans être inquiétés.
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory
