Cocody, Maison du PDCI-RDA et également QG de campagne du candidat du RHDP. Nous sommes vendredi 19 novembre. Il est 18h05. Des gaz lacrymogènes tonnent dehors, sur la voix expresse qui jouxte l’entrée de cet édifice. A l’intérieur, le spectacle est désolant. Trois jeunes, le torse nu, couchés sur le gazon qui tapisse la cour de la Maison du PDCI-RDA suffoquent. Ils viennent d’essuyer des tirs de gaz lacrymogènes des policiers et peinent visiblement à respirer. Les yeux, rougis par ce gaz suffocant, sont embués de larmes. Des volontaires volent à leur secours, en les soufflant avec des tricots, quand l’un d’eux procède à un massage cardiaque sur l’une des victimes. « Ne leur donnez pas de l’eau », avertit un secouriste de la Croix- Rouge, qui fait coucher ces infortunés sur le côté.
Non loin de là, un homme, la cinquantaine révolue, N’Guessan Alexandre, tailladé au crâne avec une machette, est aux mains d’un groupe de praticiens de la santé qui lui font des points de suture. A côté, traînent ici et là des blessés, comme ce jeune homme qui porte une entaille à la jambe droite ou encore ce frêle garçon, qui tient péniblement son épaule gauche déboité…Bref la liste est longue. Selon un agent du SAMU, pas moins d’une quarantaine de blessés ont été recensés… Ce triste tableau est le résultat de l’agression sauvage perpétrée par les étudiants de la Fesci contre les jeunes du RHDP, et le QG de campagne du candidat de cette coalition de partis d’opposition qu’ils ont vandalisé et tenté d’incendier en mettant le feu à la banderole scotchée sur le mur du bâtiment et le chapiteau situé à l’intérieur. Comment est-on est arrivé là ?
Tout est parti d’une rixe entre des étudiants fescistes et deux jeunes militants du RHDP, Diabaté Aboubakar et Koné Mohamed, partis se restaurer, peu après 13h, dans les maquis qui bordent la Cité Universitaire Mermoz. Ces derniers sont aussitôt pris à partie par des fescistes au motif qu’ils portent des tee-shirts à l’effigie du candidat du RHDP au second tour de la présidentielle, le Dr Alassane Ouattara. « Ils nous ont encerclés et ont commencé à nous battre parce que nous sommes pour le RHDP », raconte, d’une voix étreinte d’émotion, Diabaté Aboubakar.
Témoin de cette scène ahurissante, une jeune dame alerte les jeunes militants du RHDP réunis à la maison du PDCI. Furieux, ils déboulent vers la Cité Mermoz pour tirer leurs camarades des griffes des fescistes, qui se réfugient dans leur cité, en battant le rappel de leurs troupes. Entre-temps, des éléments de la CRS débarquent, pour essayer de calmer les esprits en s’interposant entre les belligérants. « Ils nous ont demandé de nous calmer et de replier vers la maison du PDCI en faisant un cordon de sécurité. Et pendant qu’on retournait, ils se sont écartés pour laisser les gens de la Fesci, qui entre-temps s’étaient regroupés nombreux, foncer sur nous avec des machettes, des bois, des cailloux », témoigne un jeune houphouétiste manifestement écœuré par la partialité des hommes en tenue. « C’est alors qu’ils nous ont attaqués et nous avons couru pour regagner la maison du PDCI qu’ils vont attaquer en nous lançant des pierres », renchérit un autre jeune. En fait de jet de projectiles, il y en aura aussi des deux côtés. Mais ce qui est effarant, c’est que les activistes de la fesci vont faire le siège de la maison du PDCI, devant le silence troublant des forces de l’ordre, qui manifestement les regardaient tambouriner les deux portails d’entrée de la maison du PDCI, vandaliser le mur et surtout jeter le feu dans l’enceinte de cette bâtisse. Ce siège va durer plusieurs minutes, du moins jusqu’à l’arrivée d’un groupe de jeunes houphouétistes, venus en renfort à leurs camarades, qui va faire détaler les fescites. Dans la foulée, les jeunes du RHDP retranchés au sein de la maison du PDCI remettent les pieds dehors, pour prendre en chasse les fescistes. C’est alors que les Forces de l’ordre, curieusement jusque-là silencieux, réagissent. Et comment ? En gazant les jeunes du RHDP, qu’ils empêchent de traquer les fescistes dans leur retranchement. Ce qui n’est pas du goût des jeunes houphouétistes qui enragent. « Ils sont complices. Ils les ont laissé faire et quand on a riposté, ils se sont interposés. C’est clair qu’ils ont un parti pris », fulmine un jeune houphouétiste, le crâne dégoulinant de sang.
Très énervés, ils fulminent contre le fait qu’on les ait empêchés d’en découdre avec ces fescistes, à la solde du pouvoir FPI. Et certains n’hésitent pas à le faire savoir aux policiers. La tension monte, les esprits s’échauffent. Remontés contre cette agression gratuite, les jeunes houphouétistes, dont le rang s’est grossi, ne cachent leur colère face à l’injustice dont ils viennent d’être victimes. Soudain, les policiers chargent. Pour disperser la foule qui s’agglutine devant le Qg de campagne du candidat du RHDP. Les gaz lacrymogènes sont dégoupillés, quelques-uns sont mêmes lancés dans la cour de la Maison du PDCI. C’est le branle-bas, on s’éloigne comme on peut, pour ne pas humer ce gaz suffocant. Notons que cette folle journée a été préjudiciable à Blé Guirao, secrétaire général adjoint de l’UDPCI et ex-secrétaire général de la Fesci, qui a été tabassé par les fescistes alors qu’il faisait une médiation. Comme lui, le journaliste Laurent Despas du site Koaci.com, a également été roué de coups par les étudiants de la Fesci, qui ont emporté son matériel de travail, notamment sa caméra.
Y.Sangaré
Non loin de là, un homme, la cinquantaine révolue, N’Guessan Alexandre, tailladé au crâne avec une machette, est aux mains d’un groupe de praticiens de la santé qui lui font des points de suture. A côté, traînent ici et là des blessés, comme ce jeune homme qui porte une entaille à la jambe droite ou encore ce frêle garçon, qui tient péniblement son épaule gauche déboité…Bref la liste est longue. Selon un agent du SAMU, pas moins d’une quarantaine de blessés ont été recensés… Ce triste tableau est le résultat de l’agression sauvage perpétrée par les étudiants de la Fesci contre les jeunes du RHDP, et le QG de campagne du candidat de cette coalition de partis d’opposition qu’ils ont vandalisé et tenté d’incendier en mettant le feu à la banderole scotchée sur le mur du bâtiment et le chapiteau situé à l’intérieur. Comment est-on est arrivé là ?
Tout est parti d’une rixe entre des étudiants fescistes et deux jeunes militants du RHDP, Diabaté Aboubakar et Koné Mohamed, partis se restaurer, peu après 13h, dans les maquis qui bordent la Cité Universitaire Mermoz. Ces derniers sont aussitôt pris à partie par des fescistes au motif qu’ils portent des tee-shirts à l’effigie du candidat du RHDP au second tour de la présidentielle, le Dr Alassane Ouattara. « Ils nous ont encerclés et ont commencé à nous battre parce que nous sommes pour le RHDP », raconte, d’une voix étreinte d’émotion, Diabaté Aboubakar.
Témoin de cette scène ahurissante, une jeune dame alerte les jeunes militants du RHDP réunis à la maison du PDCI. Furieux, ils déboulent vers la Cité Mermoz pour tirer leurs camarades des griffes des fescistes, qui se réfugient dans leur cité, en battant le rappel de leurs troupes. Entre-temps, des éléments de la CRS débarquent, pour essayer de calmer les esprits en s’interposant entre les belligérants. « Ils nous ont demandé de nous calmer et de replier vers la maison du PDCI en faisant un cordon de sécurité. Et pendant qu’on retournait, ils se sont écartés pour laisser les gens de la Fesci, qui entre-temps s’étaient regroupés nombreux, foncer sur nous avec des machettes, des bois, des cailloux », témoigne un jeune houphouétiste manifestement écœuré par la partialité des hommes en tenue. « C’est alors qu’ils nous ont attaqués et nous avons couru pour regagner la maison du PDCI qu’ils vont attaquer en nous lançant des pierres », renchérit un autre jeune. En fait de jet de projectiles, il y en aura aussi des deux côtés. Mais ce qui est effarant, c’est que les activistes de la fesci vont faire le siège de la maison du PDCI, devant le silence troublant des forces de l’ordre, qui manifestement les regardaient tambouriner les deux portails d’entrée de la maison du PDCI, vandaliser le mur et surtout jeter le feu dans l’enceinte de cette bâtisse. Ce siège va durer plusieurs minutes, du moins jusqu’à l’arrivée d’un groupe de jeunes houphouétistes, venus en renfort à leurs camarades, qui va faire détaler les fescites. Dans la foulée, les jeunes du RHDP retranchés au sein de la maison du PDCI remettent les pieds dehors, pour prendre en chasse les fescistes. C’est alors que les Forces de l’ordre, curieusement jusque-là silencieux, réagissent. Et comment ? En gazant les jeunes du RHDP, qu’ils empêchent de traquer les fescistes dans leur retranchement. Ce qui n’est pas du goût des jeunes houphouétistes qui enragent. « Ils sont complices. Ils les ont laissé faire et quand on a riposté, ils se sont interposés. C’est clair qu’ils ont un parti pris », fulmine un jeune houphouétiste, le crâne dégoulinant de sang.
Très énervés, ils fulminent contre le fait qu’on les ait empêchés d’en découdre avec ces fescistes, à la solde du pouvoir FPI. Et certains n’hésitent pas à le faire savoir aux policiers. La tension monte, les esprits s’échauffent. Remontés contre cette agression gratuite, les jeunes houphouétistes, dont le rang s’est grossi, ne cachent leur colère face à l’injustice dont ils viennent d’être victimes. Soudain, les policiers chargent. Pour disperser la foule qui s’agglutine devant le Qg de campagne du candidat du RHDP. Les gaz lacrymogènes sont dégoupillés, quelques-uns sont mêmes lancés dans la cour de la Maison du PDCI. C’est le branle-bas, on s’éloigne comme on peut, pour ne pas humer ce gaz suffocant. Notons que cette folle journée a été préjudiciable à Blé Guirao, secrétaire général adjoint de l’UDPCI et ex-secrétaire général de la Fesci, qui a été tabassé par les fescistes alors qu’il faisait une médiation. Comme lui, le journaliste Laurent Despas du site Koaci.com, a également été roué de coups par les étudiants de la Fesci, qui ont emporté son matériel de travail, notamment sa caméra.
Y.Sangaré