« La maison du PDCI a été attaquée par la branche armée du FPI, la Fesci, pour on ne sait quelle raison. Avec la complicité de la police nationale, ils n’ont fait qu’agresser, en occasionnant de nombreux blessés à la machette et avec des cailloux. Il est clair que Gbagbo ne veut pas aller aux élections et il cherche un prétexte. La violence appelle la violence.
On ne peut pas continuer comme ça à se faire damer le pion par une minorité. Il faut que nos jeunes défendent la maison du PDCI et leur liberté.»
Interview Blé Guirao : “Mian Augustin m’a tendu un guet-apens”
Blé Guirao : nous étions au parc des sports avec les ministres Guikahué et Hamed Bakayoko pour une visite de l’enceinte avec les éléments de la logistique pour faire le point de l’emplacement des bâches pour le meeting de demain (aujourd’hui). Vous savez que le stade Félix Houphouët-Boigny a été refusé au RHDP pour des raisons que vous savez. Quand on nous a dit qu’il y a eu des affrontements au siège du RHDP entre nos militants et les étudiants de la FESCI de Mermoz. On s’est dit qu’il fallait aller calmer les esprits. Parce qu’il ne fallait pas qu’il y ait des débordements pour donner le prétexte à Gbagbo pour faire ce qu’il veut. Etant donné qu’il ne veut pas aller au deuxième tour de l’élection présidentielle. En venant, j’ai appelé Mian Augustin, qui est le secrétaire général de la FESCI. Je lui ai dit qu’il y avait des affrontements et qu’on devait se voir pour régler la situation. Il a répondu que c’étaient les militants du RHDP, qui avaient attaqué des étudiants en train de manger à Mermoz. J’ai répondu qu’étant donné qu’il n’y a pas d’affrontement au premier tour, il était bon qu’on se rencontre pour apaiser la situation. On s’est donné rendez-vous au carrefour Sainte Marie. Après notre entretien, j’ai appelé Allan, qui est mon jeune frère de la FESCI de Mermoz. Il m’a répondu en disant : «Vieux père, vos militants m’ont blessé à l’épaule ». Je lui ai dit que l’essentiel était de régler la situation. Il a répondu qu’après la défaite du PDCI au premier tour, les militants de ce parti avaient fait du n’importe quoi à Cocody. Une fois encore, ils sont venus nous attaquer. Malgré tout, je lui ai dit qu’on devait se rencontrer, parce que Mian m’avait donné rendez-vous. J’ai fait le trajet jusqu’au carrefour à pied. J’ai alors appelé Mian qui m’a dit qu’il était là. Mais en réalité, ce sont des hommes armés de gourdins, de cailloux qui m’ont attaqué. Ils ont arraché mon chapeau ont scandé : « ADO est mort !». Ils m’ont donné des coups du carrefour Sainte-Marie jusqu’au carrefour de l’Allocodrome. On a franchi le cordon des policiers et des gendarmes, qui sont restés sans réagir. J’étais accompagné par un seul des éléments de ma garde rapprochée. Les coups fusaient de partout. Ce n’est qu’au niveau de la pharmacie de la Piété qu’un officier s’est proposé de me prendre dans son véhicule. Je me suis opposé et j’ai même voulu lui porter main. On a pu s’en sortir. Ce que je n’ai pas compris, c’est l’attitude des Forces de l’ordre. Ils étaient en grand nombre, ils auraient pu empêcher les gens d’agir, mais ils ont laissé faire. J’ai comme l’impression qu’ils encadraient ceux qui me bastonnaient. Ils ont ensuite attaqué le siège du PDCI. Ils ont saccagé les véhicules garés à l’entrée du siège. Ils ont mis le feu sur les traitaux, le chapiteau. Une fumée noire s’est dégagée du siège alors qu’il y avait des gens à l’intérieur. Je ne comprends pas ce que ces gens voulaient. Cependant, je voudrais demander à nos militants de rester mobilisés dans tous les hameaux de Côte d’Ivoire pour que la victoire soit totale le 28 novembre prochain. Parce que le FPI, qui est minoritaire, veut employer la force avec l’aide des éléments de la FESCI et la complicité des éléments des Forces de l’ordre pour s’imposer. Ils doivent comprendre qu’on n’agresse pas un ancien secrétaire général de la FESCI, ils m’ont porté main, c’est une malédiction. Je sais qu’à partir d’aujourd’hui (hier), ils nous ont déclaré la guerre. J’ai demandé à tous nos militants de rester mobilisés parce que ce n’est pas normal que le QG du RHDP soit attaqué par n’importe qui et n’importe comment. Après examen à la clinique, les médecins m’ont dit que je n’avais rien de cassé. Mais demain, je compte faire d’autres radios pour approfondir les examens. Je voudrais faire remarquer que même loin de la FESCI, les actuels responsables de la FESCI ne me sont pas inconnus. Je reconnais donc ceux qui m’ont agressé. Je connais un certain Jeff qui est parmi ceux qui m’ont agressé. Lui personnellement m’a agressé avec un morceau de brique. Le Jeff en question est l’actuel secrétaire général de la section Flash de la FESCI. Il est logé à Mermoz. Je connais d’autres personnes comme Mabri Zadi qui sont des gens qui ne sont pas logés régulièrement mais qui « cambodgent ». Ils sont là sur le compte de la FESCI. Certains d’entre eux ne sont pas étudiants. Ils étaient venus torse nu. Je me dis aussi que Mian Augustin n’était pas loin. Allan également n’était pas loin. Parce que ce sont eux qui m’ont donné rendez-vous. Ce sont eux qui m’ont tendu le piège. Pour moi, ces agissements ne sont que l’expression de la volonté de Laurent Gbagbo de ne pas aller à l’élection. Parce qu’il sait qu’il sera perdant. Et son vrai score qui est de 23 % sera connu de tous.
Yves-M. Abiet
On ne peut pas continuer comme ça à se faire damer le pion par une minorité. Il faut que nos jeunes défendent la maison du PDCI et leur liberté.»
Interview Blé Guirao : “Mian Augustin m’a tendu un guet-apens”
Blé Guirao : nous étions au parc des sports avec les ministres Guikahué et Hamed Bakayoko pour une visite de l’enceinte avec les éléments de la logistique pour faire le point de l’emplacement des bâches pour le meeting de demain (aujourd’hui). Vous savez que le stade Félix Houphouët-Boigny a été refusé au RHDP pour des raisons que vous savez. Quand on nous a dit qu’il y a eu des affrontements au siège du RHDP entre nos militants et les étudiants de la FESCI de Mermoz. On s’est dit qu’il fallait aller calmer les esprits. Parce qu’il ne fallait pas qu’il y ait des débordements pour donner le prétexte à Gbagbo pour faire ce qu’il veut. Etant donné qu’il ne veut pas aller au deuxième tour de l’élection présidentielle. En venant, j’ai appelé Mian Augustin, qui est le secrétaire général de la FESCI. Je lui ai dit qu’il y avait des affrontements et qu’on devait se voir pour régler la situation. Il a répondu que c’étaient les militants du RHDP, qui avaient attaqué des étudiants en train de manger à Mermoz. J’ai répondu qu’étant donné qu’il n’y a pas d’affrontement au premier tour, il était bon qu’on se rencontre pour apaiser la situation. On s’est donné rendez-vous au carrefour Sainte Marie. Après notre entretien, j’ai appelé Allan, qui est mon jeune frère de la FESCI de Mermoz. Il m’a répondu en disant : «Vieux père, vos militants m’ont blessé à l’épaule ». Je lui ai dit que l’essentiel était de régler la situation. Il a répondu qu’après la défaite du PDCI au premier tour, les militants de ce parti avaient fait du n’importe quoi à Cocody. Une fois encore, ils sont venus nous attaquer. Malgré tout, je lui ai dit qu’on devait se rencontrer, parce que Mian m’avait donné rendez-vous. J’ai fait le trajet jusqu’au carrefour à pied. J’ai alors appelé Mian qui m’a dit qu’il était là. Mais en réalité, ce sont des hommes armés de gourdins, de cailloux qui m’ont attaqué. Ils ont arraché mon chapeau ont scandé : « ADO est mort !». Ils m’ont donné des coups du carrefour Sainte-Marie jusqu’au carrefour de l’Allocodrome. On a franchi le cordon des policiers et des gendarmes, qui sont restés sans réagir. J’étais accompagné par un seul des éléments de ma garde rapprochée. Les coups fusaient de partout. Ce n’est qu’au niveau de la pharmacie de la Piété qu’un officier s’est proposé de me prendre dans son véhicule. Je me suis opposé et j’ai même voulu lui porter main. On a pu s’en sortir. Ce que je n’ai pas compris, c’est l’attitude des Forces de l’ordre. Ils étaient en grand nombre, ils auraient pu empêcher les gens d’agir, mais ils ont laissé faire. J’ai comme l’impression qu’ils encadraient ceux qui me bastonnaient. Ils ont ensuite attaqué le siège du PDCI. Ils ont saccagé les véhicules garés à l’entrée du siège. Ils ont mis le feu sur les traitaux, le chapiteau. Une fumée noire s’est dégagée du siège alors qu’il y avait des gens à l’intérieur. Je ne comprends pas ce que ces gens voulaient. Cependant, je voudrais demander à nos militants de rester mobilisés dans tous les hameaux de Côte d’Ivoire pour que la victoire soit totale le 28 novembre prochain. Parce que le FPI, qui est minoritaire, veut employer la force avec l’aide des éléments de la FESCI et la complicité des éléments des Forces de l’ordre pour s’imposer. Ils doivent comprendre qu’on n’agresse pas un ancien secrétaire général de la FESCI, ils m’ont porté main, c’est une malédiction. Je sais qu’à partir d’aujourd’hui (hier), ils nous ont déclaré la guerre. J’ai demandé à tous nos militants de rester mobilisés parce que ce n’est pas normal que le QG du RHDP soit attaqué par n’importe qui et n’importe comment. Après examen à la clinique, les médecins m’ont dit que je n’avais rien de cassé. Mais demain, je compte faire d’autres radios pour approfondir les examens. Je voudrais faire remarquer que même loin de la FESCI, les actuels responsables de la FESCI ne me sont pas inconnus. Je reconnais donc ceux qui m’ont agressé. Je connais un certain Jeff qui est parmi ceux qui m’ont agressé. Lui personnellement m’a agressé avec un morceau de brique. Le Jeff en question est l’actuel secrétaire général de la section Flash de la FESCI. Il est logé à Mermoz. Je connais d’autres personnes comme Mabri Zadi qui sont des gens qui ne sont pas logés régulièrement mais qui « cambodgent ». Ils sont là sur le compte de la FESCI. Certains d’entre eux ne sont pas étudiants. Ils étaient venus torse nu. Je me dis aussi que Mian Augustin n’était pas loin. Allan également n’était pas loin. Parce que ce sont eux qui m’ont donné rendez-vous. Ce sont eux qui m’ont tendu le piège. Pour moi, ces agissements ne sont que l’expression de la volonté de Laurent Gbagbo de ne pas aller à l’élection. Parce qu’il sait qu’il sera perdant. Et son vrai score qui est de 23 % sera connu de tous.
Yves-M. Abiet