Le secrétaire général de la Centrale Dignité, M. Mahan Gahé Basile était ce samedi 20 novembre 2010 à la tête d’une délégation, à l’assaut du monde du travail, dans le cadre de la campagne électorale.
Porteur d’un message du candidat de « la majorité ivoirienne », il a indiqué les origines des nombreuses crises dans les entreprises publiques et privées, notamment l’établissement Robert Gonfreville appelé communément l’usine de textile de Gonfreville, avant d’inviter ses camarades syndicalistes à voter massivement Laurent Gbagbo le 28 novembre prochain. « Quand nous étions gamins, Gonfreville faisait la fierté du pays. C’était l’un des fleurons de notre économie. Mais récemment, lorsque j’y suis revenu avec des amis belges, j’ai eu les larmes aux yeux » a-t-il introduit et de poursuivre devant une salle archi comble à 99% des ex travailleurs de l’usine Gonfreville de Bouaké. « Le problème de Gonfreville a trop duré et je vais vous dire pourquoi. Mais comme le président de la république vient de soulager les travailleurs de Irolamé dont le problème date de 93, le cas Gonfreville trouvera lui aussi très bientôt une solution…Bien que vous n’étiez pas mes militants durant les 17 ans de galère que vous avez connues et que j’ai été mis au courant il y a quelques temps seulement par vos leaders que sont MM. Kouamé Kan et Koffi Yao Lambert, la Centrale Dignité vous rassure qu’elle est désormais à vos côtés. C’est pourquoi, dans nos interventions durant les fêtes de travail, nous interpelons le pouvoir public sur le dossier Gonfreville. » Pour le « Général » des travailleurs, tous les pays du monde ou encore toutes les grandes villes du monde possèdent une entreprise phare. Et Gonfreville était pour Bouaké et la Côte d’Ivoire, ce qu’est Bouygues, Air France ou encore airbus pour la France : une entreprise de référence ! « C’est dommage que des gens politisent ce qui n’est pas à politiser et la ville de Bouaké risque de mourir si rien n’est fait pour Gonfreville » a-t-il regretté. Mais celui qui se prend pour le robin des Bois ivoiriens, n’est pas venu à Bouaké qu’avec les paroles. Avant de livrer le message de son candidat aux nombreux licenciés de Gonfreville présents dans la salle, Mahan Gahé leur brandit un document dit confidentiel dans lequel, dit-il, l’usine de Gonfreville serait rachetée par un groupe d’hommes d’affaires ivoiriens. « Ces gens dont nous ne révélerons pas pour l’instant les noms, ont bradé Gonfreville au détriment des travailleurs. Aussi ces ivoiriens qui ont racheté l’usine ne font rien pour arrêter la souffrance de leurs compatriotes », a-t-il martelé. Votre journal qui a poussé loin son enquête apprendra qu’il s’agit d’un protocole d’accord signé entre la société Luxembourgeoise Uninord Holding S.A, actionnaire majoritaire de Gonfreville et Afric Invest, une société de droit ivoirien. C’était le 10 avril 2008 dans les locaux de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris, loin des yeux travailleurs.
Philippe Kouhon
Porteur d’un message du candidat de « la majorité ivoirienne », il a indiqué les origines des nombreuses crises dans les entreprises publiques et privées, notamment l’établissement Robert Gonfreville appelé communément l’usine de textile de Gonfreville, avant d’inviter ses camarades syndicalistes à voter massivement Laurent Gbagbo le 28 novembre prochain. « Quand nous étions gamins, Gonfreville faisait la fierté du pays. C’était l’un des fleurons de notre économie. Mais récemment, lorsque j’y suis revenu avec des amis belges, j’ai eu les larmes aux yeux » a-t-il introduit et de poursuivre devant une salle archi comble à 99% des ex travailleurs de l’usine Gonfreville de Bouaké. « Le problème de Gonfreville a trop duré et je vais vous dire pourquoi. Mais comme le président de la république vient de soulager les travailleurs de Irolamé dont le problème date de 93, le cas Gonfreville trouvera lui aussi très bientôt une solution…Bien que vous n’étiez pas mes militants durant les 17 ans de galère que vous avez connues et que j’ai été mis au courant il y a quelques temps seulement par vos leaders que sont MM. Kouamé Kan et Koffi Yao Lambert, la Centrale Dignité vous rassure qu’elle est désormais à vos côtés. C’est pourquoi, dans nos interventions durant les fêtes de travail, nous interpelons le pouvoir public sur le dossier Gonfreville. » Pour le « Général » des travailleurs, tous les pays du monde ou encore toutes les grandes villes du monde possèdent une entreprise phare. Et Gonfreville était pour Bouaké et la Côte d’Ivoire, ce qu’est Bouygues, Air France ou encore airbus pour la France : une entreprise de référence ! « C’est dommage que des gens politisent ce qui n’est pas à politiser et la ville de Bouaké risque de mourir si rien n’est fait pour Gonfreville » a-t-il regretté. Mais celui qui se prend pour le robin des Bois ivoiriens, n’est pas venu à Bouaké qu’avec les paroles. Avant de livrer le message de son candidat aux nombreux licenciés de Gonfreville présents dans la salle, Mahan Gahé leur brandit un document dit confidentiel dans lequel, dit-il, l’usine de Gonfreville serait rachetée par un groupe d’hommes d’affaires ivoiriens. « Ces gens dont nous ne révélerons pas pour l’instant les noms, ont bradé Gonfreville au détriment des travailleurs. Aussi ces ivoiriens qui ont racheté l’usine ne font rien pour arrêter la souffrance de leurs compatriotes », a-t-il martelé. Votre journal qui a poussé loin son enquête apprendra qu’il s’agit d’un protocole d’accord signé entre la société Luxembourgeoise Uninord Holding S.A, actionnaire majoritaire de Gonfreville et Afric Invest, une société de droit ivoirien. C’était le 10 avril 2008 dans les locaux de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris, loin des yeux travailleurs.
Philippe Kouhon