A mon cher aîné Venance KONAN.
J’ai en ce moment sous les yeux ton texte pamphlétaire paru dans ton blog : « Pourquoi nous devons voter Alassane OUATTARA ». Tu n as pas failli à ta réputation de grand journaliste et de grand lettré, par la forme plaisante et l’armature esthétique de ton texte ; mais cela s’arrête là! Car au lieu d’un Venance KONAN honnête, c’est plutôt un Venance KONAN inutilement acrimonieux, au jugement obscurci par son parti- pris politique que ton texte laisse découvrir. N’est ce pas la destinée de tous les pamphlets ?
Excuse-moi cher aîné de te tutoyer, puisque vu la notoriété que tu incarnes, le « vous » devait être de rigueur entre toi et moi, entre le maître (sic) et l’élève. Mais puisque tu es descendu du piédestal sur lequel t’avaient mis beaucoup d’Ivoiriens à commencer par ton humble serviteur et que tu te laisses aller à être si mesquin, je me retrouve délié du coup, de la déférente retenue que j’ai toujours manifesté vis à vis de toi et que requiert en principe la stature qui est la tienne.
Quand le colosse s’assied de façon éhontée, il n’a pas à être surpris que des bambins dissertent de son anatomie.
En attaquant sans retenue et avec autant de perfidie, certaines valeurs auxquelles je crois, en voulant profiter de ta notoriété pour falsifier l’histoire dont les traces d’encre demeurent encore très fraîches dans le livre de notre passé récent, je me sens galvanisé à croiser le fer avec toi. Alors à la guerre comme à la guerre ! Je m’attellerai à répondre poing par poing, à tes élucubrations.
Je voudrais reprendre point par point les arguments évoqués dans ce fameux texte, arguments que je trouve légers et bien spécieux, desquels découle une haine mal contenue à l’encontre de Monsieur Laurent GBAGBO.
Depuis que je suis tes récriminations à l’encontre de ce Monsieur, j’ai l’impression que tu deviens plus hargneux en raison du mépris qu’il te manifeste en ne s’abaissant jamais à répondre aux coups que tu lui portes sous la ceinture. N’est ce pas que le silence est le plus grand des mépris. De minimis non curat praetor, disent les latins.
Commençons donc par l’entame de ton texte qui tente de convoquer et de se parer de l’autorité d’Aimé Césaire dans «Cahier d’un retour au pays natal». Voila une façon bien malhonnête de procéder et cela pour la raison suivante : Tu en appelles à l’autorité de Césaire, ce grand homme qui est d’abord et avant tout un nationaliste noir qui se pose en face du monde, qui marque donc sa singularité vis-à-vis de celui-ci ; et tu professes paradoxalement que tu as à faire le choix entre une Côte d’Ivoire nationaliste (…) et une Côte d’Ivoire ouverte sur le reste du monde.
C’est plutôt nous les nationalistes ivoiriens, qui devrons nous parer de l’autorité de Césaire, nous à qui le monde a fait tant de misère dans cette crise que nous venons de traverser, nous les orphelins et damnés de la terre, à qui les maîtres de ce monde ont fait porter le lourd fardeau d’agresseur…, nous y reviendrons. Tu prétends que tu as de nombreux amis dans la sous région et particulièrement au Mali, au Sénégal, au Benin, au Burkina Faso... Moi de-même. Mais il ne viendra à l’idée d’aucun de ces amis de s’ingérer grossièrement dans ma vie familiale, de vouloir gérer mon foyer sous quelque prétexte que ce soit. Oui à l’intégration concertée de l’ensemble Ouest Africain, mais non à cette intégration à sens unique où toute la charge de l’intégration repose sur un seul Etat et qui frise le commensalisme.
Pour se marier, il faut bien être deux, Pour vivre ensemble, il faut d’abord exister séparément. Au lieu de te demander lequel des deux candidats a les meilleurs atouts pour réaliser cette intégration, tu devrais plutôt te demander lequel des deux candidats a les meilleurs atouts pour permettra à la Côte d’Ivoire de se consolider, d’affirmer son autorité et imposer le respect avant d’aller à l’intégration, dans le respect bien compris des parties en présence. Si tu ne le sais pas, je t’apprends qu’il en va des relations entre Etats comme des relations entre individus. En la matière ce sont les intérêts qui priment et donc la réciprocité qui fait loi. Regarde bien autour de toi et tu comprendras. Indique moi un seul pays dans la sous région où tu trouves des ivoiriens installés outrageusement dans le tissu économique.
Ne me dis surtout pas que les ivoiriens sont des paresseux ! La deuxième indélicatesse que tu commets est de vouloir faire des conséquences, la cause. Selon toi, tu as le choix entre la Côte d’Ivoire des aigrefins, des tricheurs, des malandrins, etc… et une Côte d’Ivoire au travail et où les mérites sont reconnus. Moi aussi Venance, moi aussi… Tu n’es pas plus soucieux de l’éthique que nous autres qui avons fait le choix de suivre GBAGBO Laurent. Cependant, comme disait un professeur mien, « Primun vivere deinde philosophare ». On peut tout encore reprendre cette célèbre formule de droit: « Périsse un principe plutôt que l’Etat ». Pour te dire que ce sont ces aigrefins (quelle délicatesse) comme tu les appelles qui ont aidé à maintenir debout les fondements de la République. La guerre est toujours génératrice de médiocrité et en cela la Côte d’Ivoire n’innove pas. Enfin de compte, tu devrais plutôt pester contre les commanditaires de cette sale guerre. Tu sais bien de qui je parle… La guerre secrète toujours des opportunistes. Tu es assez lettré pour savoir ce que profiteur de guerre veut dire. Et ceux-là se retrouvent dans tous les camps.
Tu maudis BLE Goudé, Al Moustapha, Watchar Kedjebo, AHOUA Stallone et autres, mais que dis-tu de Wattao, de Cherif Ousmane, de KONE Zakaria (c’est volontairement que je ne cite pas certains autres noms mais je n’en pense pas moins), et de ceux qui leur ont mis les armes entre les mains ? Tu veux rendre GBAGBO seul responsable de tous les malheurs qui assaillent en ce moment la Côte d’Ivoire ? N’oublie surtout pas qu’il est d’abord et avant tout la victime.
Tu dis en outre que dans la Côte d’Ivoire de Laurent GBAGBO, tous les diplômes sont vendus. Une seule question Venance : qui trouve t-on à la tête des Ministères chargés de donner le savoir aux enfants ivoiriens ? Tu le sais sans doute, mais je te le rappelle quand même, la répétition étant pédagogique, que le RDR occupe le Ministère de l’Enseignement Supérieur et a longtemps administré par procuration le Ministère de l’Enseignement Technique, ne laissant que la portion congrue, c'est-à-dire l’Education Nationale au camp de GBAGBO. Alors, tu prétends qu’on achète des diplômes en Côte d’Ivoire ! Mais c’est gravissime ce que tu avances là Venance ! C’est comme si à mots couverts tu accusais tes nouveaux comparses de vendre des diplômes, puisque ce sont eux qui gèrent majoritairement le système éducatif. Et je t’assure qu’ils n’y sont pas en tant que simple figurant. Figure toi qu’alors qu’il était tout puissant Ministre de l’Enseignement Supérieur, un des barons de ce parti qui est parti avant de revenir dans la case, a fait octroyer en 2004 à ses trois enfants étudiant au Maroc, une aide respectivement de quatre million cinq cent mille pour le premier, le montant équivalent pour le second et trois millions pour la troisième, soit un cumul de douze millions de francs CFA, environ plus de la moitié des fonds octroyés au titre des aides scolaires à l’ensemble des étudiants ivoiriens au Maroc (Eh oui, vous avez bien lu !)
Tu veux un autre exemple ? Prend depuis 2003, les listes des boursiers et bénéficiaires d’aide scolaires ivoiriens et essaie de faire un profilage sociologique pour parler comme ton autre mentor Bédié. Je peux aussi te parler du Ministère de la Construction et de l’Urbanisme, où un véritable système mafieux a été mis en place pour extorquer de l’argent aux laborieuses populations dont le seul crime est de vouloir s’offrir un toit. GBAGBO ne peut pas tout seul porter le poids de vos déjections. N’ayant pas la possibilité d’y mettre un terme, puisque vous étiez indéboulonnables par le fait de vos parrains extérieurs, c’est avec la même impuissance qu’il a dû regarder certains de ses proches se vénaliser.
Tu sembles avoir viré ta cutti d’ivoiritaire indécrottable, c’est même très bien, mais ton mentor BEDIE nous a dit dans les célèbres « chemins de sa vie », qu’en tant que Burkinabé, Alassane n’avait pas à se mêler de nos affaires de succession. Alors, d’où BEDIE tirait-il qu’Alassane était Burkinabé ? Il ne l’était donc pas et BEDIE nous avait sciemment menti sur la nationalité de ce monsieur ! Il faut que tu invites BEDIE à battre publiquement sa coulpe et demander sincèrement pardon à tous ceux qu’il a induit en erreur, bref à ravaler ses vomissures, avant de demander un quelconque report de voix au second tour.
Tu parles de l’incompétence de Laurent GBAGBO que tu justifies par son incapacité à préserver l’intégrité de la Côte d’Ivoire. Soit, mais dis-moi Venance, la victime du vol est-elle plus à blâmer que le voleur ? Quel curieux renversement de valeur chez cet homme que j’ai tant admiré ! Blaise COMPAORE était-il donc informé de la présence de déserteurs de l’armée ivoirienne au Burkina et des noirs desseins qu’ils nourrissaient ? Je te laisse assumer l’entière responsabilité des diverses interprétations que tes propos pourraient susciter.
C’est toi Venance qui parle de culte de la médiocrité ? Mais où étais-tu lorsque KONE Messamba et TUO Fozié ont été nommés Ministres dans le Gouvernement de cette République qui t’est si chère ? Oui Venance, notre pays est devenu le pays de tous les trafics, à commencer par nos matières premières qui sont exportés par les frontières nord de notre pays, au point où des pays qui n’ont pas un seul pied de ces produits, sont de grands exportateurs de café et de cacao. Oui Venance, notre Patrie mérite mieux que ce qu’elle subit depuis dix ans par la faute de ceux qui ont ouvert la boîte de pandore de la guerre, par la faute de ces apprentis sorciers qui ont voulu jouer avec le feu.
Ceux là ne sont certainement pas qualifiés pour être porteurs de valeurs nouvelles pour la Côte d’Ivoire. Si tu veux sereinement juger GBAGBO, alors laisse le gouverner sans lui mettre des bâtons dans les roues, en ce moment tu pourras faire de moi un zélé coryphée qui pourra hurler avec toi pour dénoncer sans complaisance ses moindres travers. Non Venance, la Côte d’Ivoire n’a pas toujours été ainsi. C’est la guerre qui a favorisé cette décrépitude. Que les infrastructures économiques soient dans un si piteux état, tout le mérite en revient aux Ministres PDCI qui ont géré le Ministère des Infrastructures Economiques. Ne me dis surtout pas qu’ils n’avaient pas les moyens de travailler, car je te rétorquerai qu’ils n’avaient qu’à démissionner pour ne pas se rendre complices de GBAGBO et de sa clique de kleptocrates (sic).
N’assiste-t-on pas finalement à une fuite de responsabilité des gens de ton engeance, une race bien curieuse de personnes qui veulent aller au paradis sans mourir ? Péripéties que tout cela n’est ce pas! Vous ne voulez pas vous démettre, mais vous ne voulez pas assumer, quelle manque d’éthique et de dignité ! Et c’est vous qui faites la morale aux gens ! Quand on est empêché de travailler, on ne reste pas pour continuer à percevoir des émoluments qui ne sont que la contrepartie du travail effectué. Quelles valeurs défends-tu finalement Venance ? Tu parles également d’alliance que le PDCI devrait nouer avec le nord pour permettre de gouverner la Côte d’Ivoire dans la prospérité.
Dis-moi, c’est toi Venance qui t’adonne à cette géopolitique de bas étage ? Toi qui précédemment déclarait péremptoirement et je cite, qu’il ne fallait pas s’arrêter « sur des considérations fleurant le tribalisme …» ? J’hallucine ou quoi ! Pincez-moi les gars, dites-moi que je ne rêve pas! Pour enfoncer le clou, tu veux recoudre un nouvel hymen de virginité à ton mentor en faisant faussement semblant de mettre en doute sa responsabilité dans la rébellion.
Je sais que tu es de mauvaise foi, mais je te communique quand même le lien suivant : http://showmouv.com/lecture.php?video=7994&class=interview sur lequel tu pourras aller t’instruire du véritable commanditaire de cette rébellion. Et s’il te prenait un doute, demande à ton nouveau mentor qui s’estime diffamé, dans les rares interventions qu’il a eu sur le sujet, par les affirmations de KONE Zakaria, pourquoi il ne lui est jamais venu à l’idée de porter plainte contre ce dernier ? Voyez jusqu’où va le sens de l’éthique de nos donneurs de leçon ! J’avoue qu’au terme de mon analyse, je me suis rendu compte que Venance KONAN a une réputation surfaite de grand intellectuel, il m’intimidait pour rien. J’ai moi aussi viré ma cutti en ce qui le concerne.
En effet, tous les arguments développés par ce pseudo intellectuel sont faux, légers quoiqu’ enrobés dans un discours qui se veut rigoureux, rationnel et donc séduisant. Monsieur Venance KONAN verse dans l’esbroufe et veut bluffer les ivoiriens en essayant de se cacher derrière le masque vertueux d’un intellectuel objectif. C’est en réalité un masque derrière lequel se cache un politicien véreux, madré et perfide qui a depuis longtemps choisi son camp. Faites comme moi en vous réveillant de l’hypnose dans laquelle se servant de sa notoriété, il veut nous plonger. Ai-je encore besoin de dire que ses déductions sont fausses à l’image des fausses solutions de son mentor, parce qu’il est parti de faux postulats, et qu’il faut lire à l’envers son appel à voter Alassane OUATTARA, c'est-à-dire voter massivement Laurent GBAGBO, le seul rempart contre l’asservissement de la Côte d’Ivoire.
Vive donc la Côte d’Ivoire !
J’ai en ce moment sous les yeux ton texte pamphlétaire paru dans ton blog : « Pourquoi nous devons voter Alassane OUATTARA ». Tu n as pas failli à ta réputation de grand journaliste et de grand lettré, par la forme plaisante et l’armature esthétique de ton texte ; mais cela s’arrête là! Car au lieu d’un Venance KONAN honnête, c’est plutôt un Venance KONAN inutilement acrimonieux, au jugement obscurci par son parti- pris politique que ton texte laisse découvrir. N’est ce pas la destinée de tous les pamphlets ?
Excuse-moi cher aîné de te tutoyer, puisque vu la notoriété que tu incarnes, le « vous » devait être de rigueur entre toi et moi, entre le maître (sic) et l’élève. Mais puisque tu es descendu du piédestal sur lequel t’avaient mis beaucoup d’Ivoiriens à commencer par ton humble serviteur et que tu te laisses aller à être si mesquin, je me retrouve délié du coup, de la déférente retenue que j’ai toujours manifesté vis à vis de toi et que requiert en principe la stature qui est la tienne.
Quand le colosse s’assied de façon éhontée, il n’a pas à être surpris que des bambins dissertent de son anatomie.
En attaquant sans retenue et avec autant de perfidie, certaines valeurs auxquelles je crois, en voulant profiter de ta notoriété pour falsifier l’histoire dont les traces d’encre demeurent encore très fraîches dans le livre de notre passé récent, je me sens galvanisé à croiser le fer avec toi. Alors à la guerre comme à la guerre ! Je m’attellerai à répondre poing par poing, à tes élucubrations.
Je voudrais reprendre point par point les arguments évoqués dans ce fameux texte, arguments que je trouve légers et bien spécieux, desquels découle une haine mal contenue à l’encontre de Monsieur Laurent GBAGBO.
Depuis que je suis tes récriminations à l’encontre de ce Monsieur, j’ai l’impression que tu deviens plus hargneux en raison du mépris qu’il te manifeste en ne s’abaissant jamais à répondre aux coups que tu lui portes sous la ceinture. N’est ce pas que le silence est le plus grand des mépris. De minimis non curat praetor, disent les latins.
Commençons donc par l’entame de ton texte qui tente de convoquer et de se parer de l’autorité d’Aimé Césaire dans «Cahier d’un retour au pays natal». Voila une façon bien malhonnête de procéder et cela pour la raison suivante : Tu en appelles à l’autorité de Césaire, ce grand homme qui est d’abord et avant tout un nationaliste noir qui se pose en face du monde, qui marque donc sa singularité vis-à-vis de celui-ci ; et tu professes paradoxalement que tu as à faire le choix entre une Côte d’Ivoire nationaliste (…) et une Côte d’Ivoire ouverte sur le reste du monde.
C’est plutôt nous les nationalistes ivoiriens, qui devrons nous parer de l’autorité de Césaire, nous à qui le monde a fait tant de misère dans cette crise que nous venons de traverser, nous les orphelins et damnés de la terre, à qui les maîtres de ce monde ont fait porter le lourd fardeau d’agresseur…, nous y reviendrons. Tu prétends que tu as de nombreux amis dans la sous région et particulièrement au Mali, au Sénégal, au Benin, au Burkina Faso... Moi de-même. Mais il ne viendra à l’idée d’aucun de ces amis de s’ingérer grossièrement dans ma vie familiale, de vouloir gérer mon foyer sous quelque prétexte que ce soit. Oui à l’intégration concertée de l’ensemble Ouest Africain, mais non à cette intégration à sens unique où toute la charge de l’intégration repose sur un seul Etat et qui frise le commensalisme.
Pour se marier, il faut bien être deux, Pour vivre ensemble, il faut d’abord exister séparément. Au lieu de te demander lequel des deux candidats a les meilleurs atouts pour réaliser cette intégration, tu devrais plutôt te demander lequel des deux candidats a les meilleurs atouts pour permettra à la Côte d’Ivoire de se consolider, d’affirmer son autorité et imposer le respect avant d’aller à l’intégration, dans le respect bien compris des parties en présence. Si tu ne le sais pas, je t’apprends qu’il en va des relations entre Etats comme des relations entre individus. En la matière ce sont les intérêts qui priment et donc la réciprocité qui fait loi. Regarde bien autour de toi et tu comprendras. Indique moi un seul pays dans la sous région où tu trouves des ivoiriens installés outrageusement dans le tissu économique.
Ne me dis surtout pas que les ivoiriens sont des paresseux ! La deuxième indélicatesse que tu commets est de vouloir faire des conséquences, la cause. Selon toi, tu as le choix entre la Côte d’Ivoire des aigrefins, des tricheurs, des malandrins, etc… et une Côte d’Ivoire au travail et où les mérites sont reconnus. Moi aussi Venance, moi aussi… Tu n’es pas plus soucieux de l’éthique que nous autres qui avons fait le choix de suivre GBAGBO Laurent. Cependant, comme disait un professeur mien, « Primun vivere deinde philosophare ». On peut tout encore reprendre cette célèbre formule de droit: « Périsse un principe plutôt que l’Etat ». Pour te dire que ce sont ces aigrefins (quelle délicatesse) comme tu les appelles qui ont aidé à maintenir debout les fondements de la République. La guerre est toujours génératrice de médiocrité et en cela la Côte d’Ivoire n’innove pas. Enfin de compte, tu devrais plutôt pester contre les commanditaires de cette sale guerre. Tu sais bien de qui je parle… La guerre secrète toujours des opportunistes. Tu es assez lettré pour savoir ce que profiteur de guerre veut dire. Et ceux-là se retrouvent dans tous les camps.
Tu maudis BLE Goudé, Al Moustapha, Watchar Kedjebo, AHOUA Stallone et autres, mais que dis-tu de Wattao, de Cherif Ousmane, de KONE Zakaria (c’est volontairement que je ne cite pas certains autres noms mais je n’en pense pas moins), et de ceux qui leur ont mis les armes entre les mains ? Tu veux rendre GBAGBO seul responsable de tous les malheurs qui assaillent en ce moment la Côte d’Ivoire ? N’oublie surtout pas qu’il est d’abord et avant tout la victime.
Tu dis en outre que dans la Côte d’Ivoire de Laurent GBAGBO, tous les diplômes sont vendus. Une seule question Venance : qui trouve t-on à la tête des Ministères chargés de donner le savoir aux enfants ivoiriens ? Tu le sais sans doute, mais je te le rappelle quand même, la répétition étant pédagogique, que le RDR occupe le Ministère de l’Enseignement Supérieur et a longtemps administré par procuration le Ministère de l’Enseignement Technique, ne laissant que la portion congrue, c'est-à-dire l’Education Nationale au camp de GBAGBO. Alors, tu prétends qu’on achète des diplômes en Côte d’Ivoire ! Mais c’est gravissime ce que tu avances là Venance ! C’est comme si à mots couverts tu accusais tes nouveaux comparses de vendre des diplômes, puisque ce sont eux qui gèrent majoritairement le système éducatif. Et je t’assure qu’ils n’y sont pas en tant que simple figurant. Figure toi qu’alors qu’il était tout puissant Ministre de l’Enseignement Supérieur, un des barons de ce parti qui est parti avant de revenir dans la case, a fait octroyer en 2004 à ses trois enfants étudiant au Maroc, une aide respectivement de quatre million cinq cent mille pour le premier, le montant équivalent pour le second et trois millions pour la troisième, soit un cumul de douze millions de francs CFA, environ plus de la moitié des fonds octroyés au titre des aides scolaires à l’ensemble des étudiants ivoiriens au Maroc (Eh oui, vous avez bien lu !)
Tu veux un autre exemple ? Prend depuis 2003, les listes des boursiers et bénéficiaires d’aide scolaires ivoiriens et essaie de faire un profilage sociologique pour parler comme ton autre mentor Bédié. Je peux aussi te parler du Ministère de la Construction et de l’Urbanisme, où un véritable système mafieux a été mis en place pour extorquer de l’argent aux laborieuses populations dont le seul crime est de vouloir s’offrir un toit. GBAGBO ne peut pas tout seul porter le poids de vos déjections. N’ayant pas la possibilité d’y mettre un terme, puisque vous étiez indéboulonnables par le fait de vos parrains extérieurs, c’est avec la même impuissance qu’il a dû regarder certains de ses proches se vénaliser.
Tu sembles avoir viré ta cutti d’ivoiritaire indécrottable, c’est même très bien, mais ton mentor BEDIE nous a dit dans les célèbres « chemins de sa vie », qu’en tant que Burkinabé, Alassane n’avait pas à se mêler de nos affaires de succession. Alors, d’où BEDIE tirait-il qu’Alassane était Burkinabé ? Il ne l’était donc pas et BEDIE nous avait sciemment menti sur la nationalité de ce monsieur ! Il faut que tu invites BEDIE à battre publiquement sa coulpe et demander sincèrement pardon à tous ceux qu’il a induit en erreur, bref à ravaler ses vomissures, avant de demander un quelconque report de voix au second tour.
Tu parles de l’incompétence de Laurent GBAGBO que tu justifies par son incapacité à préserver l’intégrité de la Côte d’Ivoire. Soit, mais dis-moi Venance, la victime du vol est-elle plus à blâmer que le voleur ? Quel curieux renversement de valeur chez cet homme que j’ai tant admiré ! Blaise COMPAORE était-il donc informé de la présence de déserteurs de l’armée ivoirienne au Burkina et des noirs desseins qu’ils nourrissaient ? Je te laisse assumer l’entière responsabilité des diverses interprétations que tes propos pourraient susciter.
C’est toi Venance qui parle de culte de la médiocrité ? Mais où étais-tu lorsque KONE Messamba et TUO Fozié ont été nommés Ministres dans le Gouvernement de cette République qui t’est si chère ? Oui Venance, notre pays est devenu le pays de tous les trafics, à commencer par nos matières premières qui sont exportés par les frontières nord de notre pays, au point où des pays qui n’ont pas un seul pied de ces produits, sont de grands exportateurs de café et de cacao. Oui Venance, notre Patrie mérite mieux que ce qu’elle subit depuis dix ans par la faute de ceux qui ont ouvert la boîte de pandore de la guerre, par la faute de ces apprentis sorciers qui ont voulu jouer avec le feu.
Ceux là ne sont certainement pas qualifiés pour être porteurs de valeurs nouvelles pour la Côte d’Ivoire. Si tu veux sereinement juger GBAGBO, alors laisse le gouverner sans lui mettre des bâtons dans les roues, en ce moment tu pourras faire de moi un zélé coryphée qui pourra hurler avec toi pour dénoncer sans complaisance ses moindres travers. Non Venance, la Côte d’Ivoire n’a pas toujours été ainsi. C’est la guerre qui a favorisé cette décrépitude. Que les infrastructures économiques soient dans un si piteux état, tout le mérite en revient aux Ministres PDCI qui ont géré le Ministère des Infrastructures Economiques. Ne me dis surtout pas qu’ils n’avaient pas les moyens de travailler, car je te rétorquerai qu’ils n’avaient qu’à démissionner pour ne pas se rendre complices de GBAGBO et de sa clique de kleptocrates (sic).
N’assiste-t-on pas finalement à une fuite de responsabilité des gens de ton engeance, une race bien curieuse de personnes qui veulent aller au paradis sans mourir ? Péripéties que tout cela n’est ce pas! Vous ne voulez pas vous démettre, mais vous ne voulez pas assumer, quelle manque d’éthique et de dignité ! Et c’est vous qui faites la morale aux gens ! Quand on est empêché de travailler, on ne reste pas pour continuer à percevoir des émoluments qui ne sont que la contrepartie du travail effectué. Quelles valeurs défends-tu finalement Venance ? Tu parles également d’alliance que le PDCI devrait nouer avec le nord pour permettre de gouverner la Côte d’Ivoire dans la prospérité.
Dis-moi, c’est toi Venance qui t’adonne à cette géopolitique de bas étage ? Toi qui précédemment déclarait péremptoirement et je cite, qu’il ne fallait pas s’arrêter « sur des considérations fleurant le tribalisme …» ? J’hallucine ou quoi ! Pincez-moi les gars, dites-moi que je ne rêve pas! Pour enfoncer le clou, tu veux recoudre un nouvel hymen de virginité à ton mentor en faisant faussement semblant de mettre en doute sa responsabilité dans la rébellion.
Je sais que tu es de mauvaise foi, mais je te communique quand même le lien suivant : http://showmouv.com/lecture.php?video=7994&class=interview sur lequel tu pourras aller t’instruire du véritable commanditaire de cette rébellion. Et s’il te prenait un doute, demande à ton nouveau mentor qui s’estime diffamé, dans les rares interventions qu’il a eu sur le sujet, par les affirmations de KONE Zakaria, pourquoi il ne lui est jamais venu à l’idée de porter plainte contre ce dernier ? Voyez jusqu’où va le sens de l’éthique de nos donneurs de leçon ! J’avoue qu’au terme de mon analyse, je me suis rendu compte que Venance KONAN a une réputation surfaite de grand intellectuel, il m’intimidait pour rien. J’ai moi aussi viré ma cutti en ce qui le concerne.
En effet, tous les arguments développés par ce pseudo intellectuel sont faux, légers quoiqu’ enrobés dans un discours qui se veut rigoureux, rationnel et donc séduisant. Monsieur Venance KONAN verse dans l’esbroufe et veut bluffer les ivoiriens en essayant de se cacher derrière le masque vertueux d’un intellectuel objectif. C’est en réalité un masque derrière lequel se cache un politicien véreux, madré et perfide qui a depuis longtemps choisi son camp. Faites comme moi en vous réveillant de l’hypnose dans laquelle se servant de sa notoriété, il veut nous plonger. Ai-je encore besoin de dire que ses déductions sont fausses à l’image des fausses solutions de son mentor, parce qu’il est parti de faux postulats, et qu’il faut lire à l’envers son appel à voter Alassane OUATTARA, c'est-à-dire voter massivement Laurent GBAGBO, le seul rempart contre l’asservissement de la Côte d’Ivoire.
Vive donc la Côte d’Ivoire !
