La rencontre de Gbondala qui transpose l’histoire dans le présent “Comme vous le savez, dans les années 40, le patriarche Gbon et le président Houphouët se sont rencontrés. Ils se sont vus ici dans ce bâtiment qui était le château de notre grand-père Péléforo Gbon. Après, ils se sont retrouvés ici à cette même place où nous sommes assis et c’est ici que Gbon a demandé à ses pairs chefs de canton, chef de villages de toute la région des savanes, d’apporter leur soutien à son Excellence le président Félix Houphouët-Boigny. Il était bon de le dire avant que le porte-parole des Chefs de Canton vienne vous parler, Monsieur le Président. Car, comme le disait Houphouët, il y a en a qui ne disent pas l’histoire, mais disent des histoires. Mais ici, c’est l’histoire que nous allons dire. La vraie histoire de la Cote d’Ivoire et la vraie histoire de Korhogo. Et c’est après cette rencontre entre Houphouët et la chefferie qu’en 1945, il sera élu député de Korhogo. Le premier député deKorhogo, c’est Félix Houphouët Boigny, car il a été soutenu par toute la région. Monsieur le ministre Amadou Gon, vous vous rappelez, il ya quelques semaines, au stade, dans votre discours, vous aviez remis solennellement le pouvoir au Dr Alassane Ouattara. Avant vous, moi je l’avais fait avec le président Henri Konan Bédié. Mais ce n’était pas la vraie remise. M. le ministre, la vraie remise du pouvoir à Alassane Ouattara, c’est ce matin. Parce que quand nous tenions les discours du stade, le chef de canton Bafao n’était pas là. Tous les 28 chefs de canton qui son ici présents n’étaient pas là. Tous les trois mille chefs de villages ici présents n’étaient pas au stade. Mais aujourd’hui, ils sont tous ici et c’est leur cérémonie. C’est donc une rencontre entre les chefs et le président Alassane Dramane Ouattara. » Par ces propos, le député Abou Nibi, maitre de cérémonie à la rencontre de Gbondala situe le contexte, la portée et le sens de la rencontre d’hier matin à Korhogo. Donner les bénédictions de l’ensemble des chefs traditionnels de la région au candidat du RHDP pour le porter au pouvoir. Appelé au pupitre pour rendre public, au du chef de canton de Korhogo, le chef Bafao Coulibaly et aux noms de ses pairs venus de toute la région des savanes, Ferké, Boundiali, Ouangolo, Tengréla et Korhogo le message des chefs, Coulibaly Siaka, fils du vieux Gbon et porte-parole du chef central des chefs de canton Bafao Coulibaly, le vieux Coulibaly Siaka va d’abord faire une précision de taille qui coupe court à un vieux débat démagogique qui revient dans l’arène politique ivoirienne à l’approche du deuxième tour fatidique pour désigner le futur président de la Cote d’Ivoire. « Au nom du chef de canton, Bafao Coulibaly, au nom de tous les chefs de village, au nom de tous les chef de terre réunis ici cet après-midi pour dire bonne arrivée à Alassane Ouattara, je voudrais dire qu’Alassane Ouattara est ici chez lui. Si d’autres considèrent Alassane Ouattara comme un étranger, il est ici chez lui, parce que nos ancêtres sont venus de Kong et à ce titre, Alassane ne peut pas être étranger ici. C’est un frère, c’est un parent.» Cette précision faite, le porte-parole des chefs va donner au candidat du RHDP l’engagement ferme du soutien de l’ensemble des chefs et des populations de la région des Savanes. Avec cet acte, les houphouetistes n’ont pas fait que copier les idées d’Houphouët, ils sont sur ses traces, bénéficient des mêmes appuis qui avaient servi le bélier de Yamoussoukro. Et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, l’on peut déjà prédire l’élection d’ADO au soir du 28 novembre à la magistrature suprême.
Mack Dakota, Correspondant
Mack Dakota, Correspondant