Ouvert depuis le vendredi 19 Novembre 2010 au palais de la culture, le village électoral de La Majorité Présidentielle qui a pour slogan « convaincre pour gagner » présidé par le Pr. Sangaré Aboudramane refermera ses portes ce lundi après-midi. Plusieurs experts dont le Pr. Ouraga Obou expliquent en détail, le livre programme de Laurent Gbagbo.
La question de la réforme institutionnelle, la justice et la question des Droits de l’Homme étaient au centre de l’exposé du Pr. Ouraga Obou qui a expliqué que ces trois questions sont liées parce qu’en amont comme en avale, intervient l’Etat. Pour le conférencier, l’Etat ne peut véritablement garantir la justice que s’il est fort, il ne peut assurer la sécurité des biens et des personnes que s’il est fort. Un Etat qui est faible ne peut s’acquitter nullement de ses devoirs. L’ancien doyen de la faculté de Droit plaide donc pour une réforme institutionnelle parce que selon lui, l’homme est tellement changeant et la société est tellement évolutive qu’il faut être dogmatique pour considérer que ce qui est fait, le sera éternellement. Prenant l’exemple de la Bible et du Coran, Ouraga Obou a montré que même les écritures saintes ont besoin d’être adaptées. Parce que les comportements il y a plus d’un siècle ne sont plus les mêmes. ‘’Les docteurs des religions sont amenés à proposer à leurs clergés comment le fidèle doit être effectivement pris en compte. Si donc ces écritures saintes doivent être rénovées, comment voudrez-vous que ce qui est œuvre humaine ne soit pas rénovée. J’ai pris l’exemple sur la Constitution Ivoirienne de 1960 qui faisait figure de vieille Constitution. Elle avait près de 38 ans d’existence en 1999 lorsqu’il y a eu le coup d’Etat et cette Constitution a disparu. Mais avant de disparaître, il y a quand-même eu la réforme Constitutionnelle de 1998 qui a été menée par le président Bédié qui a modifié 53 des 76 Articles de la Constitution. Pour nous les juristes, c’est une fraude à la Constitution. On entend par fraude à la Constitution lorsque le président dote le pays d’une nouvelle Constitution sans le vouloir à travers une reforme Constitutionnelle’’, a dénoncé l’expert de La Majorité Présidentielle. Sur sa lancée, il a insisté sur la nécessité de la révision de la Constitution ivoirienne qui permettra à l’en croire d’évaluer les magistrats Ivoiriens. ‘’Il faut réviser la Constitution pour que les magistrats soient évalués de sorte que notre justice soit performante et indépendante’’, a-t-il soutenu. S’agissant des Droits de l’Homme, Ouraga Obou a rappelé que l’impunité dont parle l’opposition ivoirienne ne date pas d’aujourd’hui. Il est revenu sur les violations des droits de l’Homme sous Ouattara et Bédié. ‘’Beaucoup crient aujourd’hui qu’il y a impunité. Je leur demande qui a tué Thierry Zébié en 1991 ? Certains étudiants ont été appréhendés avant d’être relâchés au nom de la paix. C’est une impunité. Le candidat Ouattara a institué le 11 décembre 1991, le salaire à double vitesse, c’est une atteinte flagrante aux Droits de l’Homme. Parce qu’il y a l’égalité devant la Loi. On ne peut pas avoir le même diplôme, faire le même travail et avoir des salaires différents. Lors des évènements du 18 Février 1992 le Président Gbagbo a été condamné à 2 ans de prison ferme. Alassane a pris une Loi dite « Loi anti-casseur » pour pouvoir sanctionner plus facilement les citoyens, même si en 1999, les militants du RDR ont été rattrapés par leur destin puisque c’est cette même loi qui a été appliquée par le président Bédié pour les sanctionner’’, dira-t-il. Mieux, l’expert de La Majorité Présidentielle n’a pas manqué de ressasser les événements douloureux qui ont marqué l’année 92. ‘’On a vu également qu’en 1992, Alassane a pris une Loi pour supprimer le droit de grève en Côte d’Ivoire. Donc on ne peut pas dire subitement qu’on est celui qui règle tous les problèmes. Même si la vie ne vaut rien, rien ne vaut une vie. Dès l’instant où il y a eu perte de la vie, il faut la décrier, il faut la condamner’’, a martelé l’homme de Droit.
Dosso Villard
La question de la réforme institutionnelle, la justice et la question des Droits de l’Homme étaient au centre de l’exposé du Pr. Ouraga Obou qui a expliqué que ces trois questions sont liées parce qu’en amont comme en avale, intervient l’Etat. Pour le conférencier, l’Etat ne peut véritablement garantir la justice que s’il est fort, il ne peut assurer la sécurité des biens et des personnes que s’il est fort. Un Etat qui est faible ne peut s’acquitter nullement de ses devoirs. L’ancien doyen de la faculté de Droit plaide donc pour une réforme institutionnelle parce que selon lui, l’homme est tellement changeant et la société est tellement évolutive qu’il faut être dogmatique pour considérer que ce qui est fait, le sera éternellement. Prenant l’exemple de la Bible et du Coran, Ouraga Obou a montré que même les écritures saintes ont besoin d’être adaptées. Parce que les comportements il y a plus d’un siècle ne sont plus les mêmes. ‘’Les docteurs des religions sont amenés à proposer à leurs clergés comment le fidèle doit être effectivement pris en compte. Si donc ces écritures saintes doivent être rénovées, comment voudrez-vous que ce qui est œuvre humaine ne soit pas rénovée. J’ai pris l’exemple sur la Constitution Ivoirienne de 1960 qui faisait figure de vieille Constitution. Elle avait près de 38 ans d’existence en 1999 lorsqu’il y a eu le coup d’Etat et cette Constitution a disparu. Mais avant de disparaître, il y a quand-même eu la réforme Constitutionnelle de 1998 qui a été menée par le président Bédié qui a modifié 53 des 76 Articles de la Constitution. Pour nous les juristes, c’est une fraude à la Constitution. On entend par fraude à la Constitution lorsque le président dote le pays d’une nouvelle Constitution sans le vouloir à travers une reforme Constitutionnelle’’, a dénoncé l’expert de La Majorité Présidentielle. Sur sa lancée, il a insisté sur la nécessité de la révision de la Constitution ivoirienne qui permettra à l’en croire d’évaluer les magistrats Ivoiriens. ‘’Il faut réviser la Constitution pour que les magistrats soient évalués de sorte que notre justice soit performante et indépendante’’, a-t-il soutenu. S’agissant des Droits de l’Homme, Ouraga Obou a rappelé que l’impunité dont parle l’opposition ivoirienne ne date pas d’aujourd’hui. Il est revenu sur les violations des droits de l’Homme sous Ouattara et Bédié. ‘’Beaucoup crient aujourd’hui qu’il y a impunité. Je leur demande qui a tué Thierry Zébié en 1991 ? Certains étudiants ont été appréhendés avant d’être relâchés au nom de la paix. C’est une impunité. Le candidat Ouattara a institué le 11 décembre 1991, le salaire à double vitesse, c’est une atteinte flagrante aux Droits de l’Homme. Parce qu’il y a l’égalité devant la Loi. On ne peut pas avoir le même diplôme, faire le même travail et avoir des salaires différents. Lors des évènements du 18 Février 1992 le Président Gbagbo a été condamné à 2 ans de prison ferme. Alassane a pris une Loi dite « Loi anti-casseur » pour pouvoir sanctionner plus facilement les citoyens, même si en 1999, les militants du RDR ont été rattrapés par leur destin puisque c’est cette même loi qui a été appliquée par le président Bédié pour les sanctionner’’, dira-t-il. Mieux, l’expert de La Majorité Présidentielle n’a pas manqué de ressasser les événements douloureux qui ont marqué l’année 92. ‘’On a vu également qu’en 1992, Alassane a pris une Loi pour supprimer le droit de grève en Côte d’Ivoire. Donc on ne peut pas dire subitement qu’on est celui qui règle tous les problèmes. Même si la vie ne vaut rien, rien ne vaut une vie. Dès l’instant où il y a eu perte de la vie, il faut la décrier, il faut la condamner’’, a martelé l’homme de Droit.
Dosso Villard