L’ambiance est festive ce lundi au village électoral de La majorité présidentielle (Lmp), sise au Centre culturel Bernard B. Dadié à Treichville. Mis en place pour montrer et expliquer le programme du candidat Gbagbo, le lieu grouille de monde. 14h, des visiteurs ressortent du village les mains pleines de prospectus, de drapeaux à l’effigie de leur candidat et des programmes. Les arrivants pressent les pas. Le hall du centre culturel est tout de bleu coloré. Un immense écran géant passe des artistes en vogue. Juste à côté, des jeunes filles distribuent des présents imprimés aux couleurs de Lmp. A droite des vendeuses de t-shirts, polos, chemises et livres sur le candidat Gbagbo, offrent leur service. « Nous faisons la promotion du riz local. C’est une politique visant à l’autosuffisance alimentaire et nous sommes soutenus par le président de la République », explique Kouamé Marie-Sylvie, membre de la fédération nationale des coopératives du vivrier de Côte d’Ivoire. Sa voisine, madame Touré, présente aux visiteurs les travaux d’une unité de fabrication de machines agricoles. Une folle ambiance règne dans le hall. Un groupe d’animation donne de la voix : « pour gagner Gbagbo, tu vas passer par où », entend-on en refrain. A l’intérieur de la grande salle d’exposition, Christian Lattier, 11 stands se partagent l’espace : emploi, éducation, femmes, décentralisation… Ils ont pour rôle de permettre aux curieux de comprendre la politique de leur leader sur ces différents sujets. Une maquette du projet ‘’Le grand Abidjan’’ domine la salle. Juste en face et sur les parois du mur, une explication détaillée du projet sous forme d’enseignes lumineux, épate. Autre lieu, autre ambiance. Cocody, siège du Rassemblement des houphouétistes, 16h. La couleur orange des jeunes commis à la sécurité est remarquable. Ils sont dispersés le long de la clôture de leur siège et amassés à l’entrée. Toute personne voulant franchir le portail doit déclarer ce que contient son bagage. Dans lequel, les jeunes gens jettent un regard. Certains ont des lance-pierres, d’autres des bâtons. « Depuis l’attaque contre notre siège vendredi, nous nous sommes chargés de la sécurité à 100%. Nous regardons dans les sacs et les sachets pour avoir la certitude qu’il n’y a pas d’armes blanches », souligne Ouattara Ibrahim, jeune venu d’Abobo. Dans la grande cour, de nombreux jeunes se tournent les pouces. « L’ambiance est bonne. Calme et apaisée. Nous essayons de calmer les plus jeunes à ne pas répondre aux provocations », soutient Moustapha Koné.
Sanou A.
Sanou A.