Campagne élection présidentielle/ADO à Port-Bouët et Koumassi, hier : “Dans 5 jours, nous serons libérés de la refondation”

La combinaison d’une campagne de masse et de proximité. C’est la stratégie que le candidat du RHDP a décidé de mettre en œuvre pour étouffer son adversaire. Après ses visites à Bouaké, Korhogo et Man qui ont drainé un monde fou, le docteur Alassane Dramane Ouattara était hier dans les villages RHDP de Port-Bouët et de Koumassi pour parler aux populations de ces deux communes. A Port-Bouët, accompagné du maire de la commune, Mme Hortense Aka Anghui, du président de l’Union pour la Côte d’Ivoire, le colonel Gnamien Konan, du ministre Patrick Achi et certains cadres du PIT tels que M. Kouablan François, secrétaire général de ce parti, le candidat du RHDP a répondu aux attaques de son rival, le candidat Laurent Gbagbo. « Qui est putschiste ? C’est Laurent Gbagbo le putschiste. C’est lui-même qui a affirmé qu’il est venu au pouvoir de manière calamiteuse. Alors quand on arrive au pouvoir de manière calamiteuse, on peut accuser l’autre de putschiste », a asséné Alassane Ouattara. L’unique Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny a rappelé qu’il a été numéro 2 du Fonds monétaire international. Et que pour atteindre ce niveau, il faut être irréprochable sur certains points. Car, avant d’occuper ce poste, tous les services de renseignements des pays membres enquêtent sur le candidat à la fonction. « Pensez-vous qu’un homme qui a été numéro 2 du FMI peut se faire parrain d’un coup d’Etat et d’une rébellion ? C’est parce que l’autre (NDLR : Laurent Gbagbo) n’a pas fait le dialogue que nous sommes arrivés à ce niveau », a martelé l’ancien directeur général adjoint du FMI. Le président Ouattara a déclaré ne pas vouloir tomber dans la polémique. Car l’essentiel pour lui, c’est dire la vérité aux Ivoiriens. Et cette vérité passe par la confrontation des bilans et les programmes de gouvernement deux candidats du second tour. « Il s’agit de dire aux Ivoiriens ce que nous avons faire, quel est notre bilan ? Et ce que nous comptons ? », a-t-il indiqué. Avant de demander à ses compatriotes de ne pas se laisser distraire et de faire le bon choix. « Le 28 novembre, il s’agit de faire un choix entre ceux qui détruisent et ceux qui ont la capacité de reconstruire la Côte d’Ivoire », a-t-il souligné. Pour lui, il n’y aucun que c’est seul le RHDP qui peut faire renaitre le Côte d’Ivoire. « Le bonheur, c’est avec le RHDP. Les Ivoiriens veulent le changement. Le changement, nous l’aurons grâce à vos voix. Que le RHDP ait 70 à 75% des voix à Port-Bouët », a-t-il lancé à l’intention des habitants de Port-Bouët. A Kouassi, après avoir rencontré les chefs de la communauté baoulé, le candidat du RHDP a fait un tour au village RHDP de la commune. Toujours accompagné de Gnamien, du ministre Patrick Achi et du maire de Koumassi, M. Raymond N’Dohi Yapi, le président Ouattara a demandé aux uns et aux autres de ne pas s’inquiéter. « Dans cinq jours, nous serons libérés de la refondation. Dix ans, c’est trop. Nous allons le faire dans la paix. Nous allons faire en sorte que notre pays retrouve sa prospérité. Nous ferons en sorte que les jeunes aient du travail. Ce ne sont pas des paroles en l’air. Vous aurez des emplois », a-t-il promis. Pour cela, le candidat du RHDP a fait ce pari avec les jeunes : « Donnez moi cinq pour transformer la Côte d’Ivoire. Et vous les jeunes vous aurez de l’emploi. Vous pouvez compter sur moi ». Aux femmes, il a demandé de ne pas se décourager. « Les frais d’accouchement seront gratuits », a-t-il rassuré. Aux forces de l’ordre, il les a remerciées pour le travail républicain qu’elles ont commencé depuis le début de sa tournée nationale. Et les a exhortées à continuer dans cette voie. Enfin, le candidat du RHDP a annoncé que le temps du changement est arrivé. C’est pourquoi, il a demandé aux Ivoiriens de sortir massivement le 28 novembre prochain pour aller voter dans la paix le candidat du RHDP qu’il est. « Rendez-vous le lundi pour célébrer Alassane Dramane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire », a-t-il lancé pour terminer.
Jean-Claude Coulibaly