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Politique Publié le jeudi 25 novembre 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Interview / Commandant Claude Obré, pilote de ligne et expert en aviation civile - ‘’On ne change pas de commandant en plein vol’’

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Visite : Le candidat du LMP à Man
M. Laurent Gbagbo, le candidat de la mouvance présidentielle a effectué une visite de remerciements à ses militants de Man le 14 novembre 2010.
Connu depuis quelques temps, pour ses prises de positions en faveur du candidat Laurent Gbagbo, Claude Obré, pilote de ligne rêve d’une aviation ivoirienne compétitive. Pour lui, la seule personne qui peut donner la chance à la Côte d’Ivoire de développer ce secteur, c’est bien le candidat de LMP. C’est pour cette raison qu’il invite tous les Ivoiriens à accorder massivement leurs suffrages au Président-candidat, le 28 novembre prochain.
Commandant Obré, lors du 1er tour, vous avez eu des interventions dans les médias en plus de certaines actions que vous avez menées sur le terrain. Pouvez-vous nous dire ce qui a motivé ce type d’action médiatique et politique sur le terrain, alors que vous êtes connus en tant qu’expert, technicien et non comme un politicien professionnel ?
L’enjeu c’est la Côte d’Ivoire. Nous sommes tous des Ivoiriens. Nous aimons notre pays. La Côte d’Ivoire a subi une crise, nous devons tous nous mobiliser pour sauver notre pays. Voici ma principale motivation.

Pensez-vous que votre message a été entendu et a-t-il eu l’impact qu’il fallait ?
Ecoutez, l’objectif c’est de faire un appel. Qu’il ait été entendu ou pas, l’essentiel c’est de faire un appel. J’ai accompli mon devoir citoyen. Et je pense que certains citoyens et compatriotes ont dû, et ont pu entendre cet appel. J’en suis certain.

On vous sent un peu modeste et réservé. Quelle part voulez-vous revendiquer dans les 38% du candidat Laurent Gbagbo et sa position qui a permis qu’il arrive en tête ?
Il ne s’agit pas de revendiquer une part. Il s’agit de jouer son rôle de citoyen. Je ne revendique rien. Et je n’ai rien à revendiquer.

Mais nous sommes à la veille du face-à-face télévisé qui opposera Laurent Gbagbo, candidat LMP et Alassane Ouattara, candidat RDR, soutenu par le RHDP. N’avez-vous pas peur ? Pensez-vous que le président Laurent Gbagbo est préparé pour cela ?
Je n’ai pas peur pour ce face-à-face. Je pense que le président Laurent Gbagbo n’a pas besoin d’une préparation spéciale. Il a des arguments, il a des atouts. Et le fait même d’avoir ce face-à-face est un pas important pour lui. Parce qu’avant d’y arriver, il a fallu avoir des accords. Il a fallu avoir un semblant de paix, il a fallu travailler. Gbagbo a eu un comportement d’homme de paix, en organisant le forum de la réconciliation nationale en 2001, présidé par l’ancien Premier ministre Seydou Diarra, qui a débouché sur des résolutions et la formation d’un gouvernement d’union nationale. Après la tentative du coup d’Etat de septembre 2002, il a accepté les Accords de Marcoussis. Il a accepté les différents accords d’accra et de Pretoria. Le président Laurent Gbagbo a mis en œuvre l’accord politique de Ouagadougou. Il a signé les décrets permettant exceptionnellement Monsieur Bédié et Ouattara d’être candidats. Aussi Laurent Gbagbo a-t-il nommé Guillaume Soro, secrétaire général des Forces Nouvelles, Premier ministre. Il a créé les conditions pour ces élections qui ne sont qu’une étape pour le règlement définitif du conflit. Donc, je pense que Laurent Gbagbo a un bilan pour lui, un bilan de paix. C’est essentiel.

Lors de vos précédentes interventions, vous avez abordé un aspect sur l’aviation et l’aéronautique. Confirmez-vous tous ces engagements au niveau de Laurent Gbagbo. Et pourquoi, selon vous c’est important?
L’aviation est l’un des moteurs du développement. Le président Laurent Gbagbo en est pleinement conscient. Ainsi il a protégé la compagnie nationale, Air Ivoire et toutes les activités aéroportuaires. A partir de là, dès qu’il sera réélu, j’en suis certain, toutes ces activités rebondiront. Les activités repartiront de plus bel.

Est-ce que cela fait partie des préoccupations des autres candidats?
Je n’en sais rien. Ce qui est certain, c’est qu’ils n’en parlent pas.

Que pensez-vous du Dr Alassane Ouattara et de sa capacité à gouverner la Côte d’Ivoire?
Je pense que Monsieur Ouattara est un bon technicien. Je pense que c’est un bon économiste. En tout cas, on le dit. Mais de là à gouverner un pays, qui sort d’une crise aussi grave, dont les prémices sont encore présents, je dis non. Il n’est pas encore prêt. Laissons la Côte d’Ivoire finir de régler sa paix. Laissons le président Laurent Gbagbo finir son travail de paix, reformuler son armée, reformuler son économie. Laissons Laurent Gbagbo remettre la Côte d’Ivoire sur les rails, et ensuite on reparlera de tout ça dans cinq ans ou dix ans.

Pour revenir à votre domaine d’activité, si on vous demandait d’employer un langage en relation avec l’aviation, par rapport à l’actualité de Gbagbo et la situation de la Côte d’Ivoire, qu’allez-vous dire?
Je dirai tout simplement que le commandant de bord Gbagbo est en très courte finale. Son avion est stabilisé.

Voulez-vous parler bien de courte finale, mais non de course finale. C’est bien ça?
Courte finale. C’est-à-dire l’atterrissage se fera dans les 30 secondes prochaines. Ne perturbons pas le commandant de bord Gbagbo. Laissons le commandant Gbagbo faire son atterrissage tranquille pour le bonheur des populations que nous sommes, qui sont dans l’avion. Evitons une remise de gaz.

Et quel est justement le risque pour la Côte d’Ivoire, si on remet les gaz?
Le risque est le suivant. Vous savez, généralement quand vous arrivez sur un aéroport, il vous reste très peu de carburant. Quand vous remettez les gaz, et si les conditions de retour ne sont pas réunies, vous pouvez ne plus avoir suffisamment de carburant pour atterrir à nouveau où pour aller sur un autre aéroport. Donc vous mettez l’avion en danger ainsi que les passagers. Une remise de gaz est une opération normale mais qui peut se faire dans de très mauvaises conditions.

Est-ce à dire que vous avez peur des rumeurs de déstabilisation, malgré l’appel du chef d’état major des armées ?
Non, je pense que c’est de la surenchère liée aux élections. S’il y a de la surenchère, c’est normal. Face à une compétition, qu’elle soit un match de boxe ou de football, les supporters font généralement de la surenchère pour impressionner l’adversaire. Tout ça fait partie du jeu. Les Ivoiriens doivent le comprendre dans ce sens. Mais l’essentiel est qu’on a un commandant de bord. Et on ne change pas de commandant de bord en vol.

Au moment de cette courte finale, quel est le message que vous voulez lancer aux Ivoiriens ?
Je demande aux Ivoiriens d’être sereins. Et je leur dis que l’avenir de notre pays est en jeu. Le président Laurent Gbagbo est un homme de paix. C’est essentiel pour le développement. Je conseille aux gens de voter pour Gbagbo. Votons Gbagbo pour qu’il finisse le travail. Qu’il finisse l’atterrissage. Votons-le massivement pour montrer à tous l’attachement à notre pays et à cette nation de concorde, du rassemblement d’amour et de paix préalable à tout développement.
Ismaël Dembélé
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