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Politique Publié le samedi 27 novembre 2010 | Partis Politiques

L’ambassadeur TIETI récupère les voix du candidat UDPCI

© Partis Politiques Par DR
Présidentielle : Laurent Gbagbo et ses militants se retrouvent à la place de la république.
Pour le dernier meeting de la campagne présidentielle , le candidat du LMP et ses militants se sont retrouvés le vendredi 26 novembre à la place de la république au plateau.
La bataille du second tour va être, sans aucun doute, arbitrée non seulement par le vote des Baoulé, mais aussi par celui des Yacouba. Parce qu’il le sait, un acteur « oublié » de la scène politique ivoirienne, l’ambassadeur TIETI Roch dit Freedom Neruda s’est lancé à la conquête des voix de ses parents Yacouba de la diaspora intérieure pour qu’ils accordent leurs voix à GBAGBO et concourent eux également à sauver la Côte d’Ivoire. Compte rendu.

Alors que DOUATY Alphonse, Bleu LAINE, SIKI BLON Blaise, Franck GUEI, Colonel Major MANGLY Alphonse, NOUTOUA Youdé, capitaine Bakeu, Dr DIGBEHI Zéli Bruno, Bouin Zoueu Jacques, pour ne citer que ceux-là, DDC et autres DLC du candidat de la majorité présidentielle (LMP) sont sur le terrain, en terroir DAN, pour remobiliser leurs parents en faveur de Laurent GBAGBO, un autre acteur de la scène politique ivoirienne s’est également lancé à la conquête des voix du peuple Yacouba. Il s’agit de l’actuel ambassadeur de Côte d’Ivoire en Iran, TIETI Roch d’Assomption plus connu sous son pseudonyme Freedom Neruda.

A la différence de ses frères qui sont à Biankouman, Man, Logoualé, Danané l’ambassadeur TIETI Roch, lui, a choisi un autre angle d’attaque. Il s’est lancé, depuis le dimanche 14 novembre dernier, à la conquête de tout ou partie des plus de 24 307 voix qui se sont portées sur le candidat de l’UDPCI dans le reste du pays en dehors du pays yacouba. La mission qu’il entreprend avec la bénédiction de tous ses frères qui soutiennent Laurent GBAGBO, tel qu’il en a été décidé, après le premier tour, doit le conduire dans l’ouest, dans le sud-ouest puis au sud-est en passant par le centre-ouest, une partie du centre et le sud, la boucle devant être bouclée avec chacune des dix communes du district d’Abidjan. A ses parents de Zagné, Bloléquin (qui se sont retouvés à Guiglo pour la rencontre avec Laurent GBAGBO), Guiglo, Gbapleu, Duékoué, Gagnoa, Issia, Daloa, Zuénoula, Bouaflé, Yamoussoukro, Divo, Soubré, Tabou, San Pédro, Sassandra, Sikensi, Dabou, Bassam, Anyama, Abobo, Koumassi, Adjamé, Bingerville, localités qu’il a déjà effectivement visitées, en attendant d’autres étapes comme Aboisso, Songon et Yopougon kilomètre 17 et le reste des communes d’Abidjan, l’ambassadeur Freedom Neruda a tenu un discours simple, direct, franc qui bat en brèche beaucoup de mensonges et invite ses parents à voter GBAGBO Laurent. Aux chefs DAN, aux femmes DAN et à la jeunesse DAN vivant dans ces 21 villes de Côte d’Ivoire et 10 communes d’Abidjan soit en tout 31 localités où vivent de nombreuses communautés yacouba et où le candidat de l’UDPCI a obtenu 100 voix et plus, au premier tour, l’ambassadeur TIETI a demandé qu’ils se mettent à l’unisson des autres ethnies pour sauver la Côte d’Ivoire. Le message que les membres de sa délégation composée de F. KOUYA, C. TODIE, C. LOGBO et lui livrent aux populations s’articule autour de trois points essentiels : les nombreuses promotions accordées par GBAGBO aux fils et filles du pays yacouba alors même que depuis l’avènement du général GUEI, les DAN ne le votent pas majoritairement ; les outils de développement que sont les nouvelles sous-préfectures, les nouveaux départements et les très nombreuses communes et chefs-lieux de mairie dont sont bénéficiaires les départements de Biankouman, Man, Logoualé, Danané et Zouan-Hounien, terroir naturel des Yacouba où hélas, la plupart des meilleurs bas-fonds, des plantations entières de cacao, de café et même des pans entiers de forêts non encore exploitées appartiennent désormais à d’autres personnes ; bien entendu, il a abordé, sans faux-fuyant, la question des accusations portées contre GBAGBO, présenté comme celui qui a tué le général GUEI Robert et les incongruités que constituent à la fois les appels de BEDIE et de MABRI à voter pour le candidat du RDR. Après s’être présenté comme le pont idéal, le trait d’union objectif entre les Yacouba de Man et de Danané, puisqu’il est « métis » yacouba dont le père est de Danané et la mère de Man, l’ambassadeur TIETI Roch explique à ses parents des choses simples, des réalités qu’ils connaissent très bien qu’ils ont encore à l’esprit ou que leur subconscient a refoulé. Il leur dit qu’il ne leur dira pas que ses témoins sont morts, puisqu’il n’a pas l’intention de leur mentir ; mais qu’ils sont eux-mêmes les témoins vivants des choses partagées et vécues par tous dans ce pays qui est le nôtre. Une fois ce décor planté, l’émissaire du candidat GBAGBO auprès des Yacouba leur explique qu’ils ont porté leur choix sur leur fils MABRI au premier tour, et que cela était normal. Personne ne pouvait objectivement le leur reprocher. On ne pouvait pas attendre des Yacouba qu’ils ne soient pas solidaires de leur enfant dans une lutte pour la conquête du pouvoir d’Etat. Les gens du nord n’ont pas fait autre chose en votant en bloc pour celui qu’ils présentent comme un des leurs. Les Baoulé ont voté massivement pour BEDIE. Mais pour le second tour, dira l’ambassadeur à ses parents de la diaspora intérieure, GBAGBO attend de vous que vous le souteniez, lui qui est à 100% candidat pour la Côte d’Ivoire. Justifiant pourquoi il est indispensable que les Yacouba ne se trompent pas de vote dimanche 28 novembre 2010, l’ambassadeur les a invités à interroger notre histoire commune, partagée et connue de tous. « Pendant quarante ans, vous avez tout fait pour le PDCI, tout donné au PDCI consacré votre énergie au PDCI. Quand il s’est agi de nommer des Yacouba ministres, nous avons eu Loua DIOMANDE, puis DUON Sadia, puis Siguidé SOUMAHORO puis Auguste MIREMONT. Jamais deux ministres Yacouba à la fois. Toujours l’un après l’autre. 4 ministres en 40 ans.» a-t-il dit à ses interlocuteurs, tous témoins vivants de notre propre histoire. Poursuivant, l’ambassadeur Freedom Neruda, pour battre en brèche l’idée mensongère que le candidat de LMP n’aime pas les Yacouba, énumère les noms de ceux que GBAGBO a nommés en pays yacouba, alors même qu’il n’y est pas majoritaire lors des élections : Tia KONE, président d’institution ; les ministres Feu Oulaï SIENE, DOUATY Alphonse, Bleu LAINE, MABRI Toikeusse puis FLINDE Albert, et la Haute Autorités pour le développement régional BLON Blaise qui a rang de ministre. «Chers parents, 40 ans avec le PDCI, 4 ministres, l’un après l’autre. Dix ans avec GBAGBO, deux ministres à la fois dès son premier gouvernement pour atteindre aujourd’hui 4 ministres à la fois. Mais en plus de cela, passons en revue les postes confiées par GBAGBO à vos fils yacouba. Pour le poste de PCA, GUEI Francis dit Chairman GUEI à la SODEMI ; pour les postes de Directeurs Généraux ou Directeur Nationaux Fé KESSE aux impôts ; MANGLY Alphonse à la douane, Bleu LAMI DGA au trésor ; MIMBA Antoine à la Banque du Trésor ; NGBE Denis directeur National BCEAO Côte d’Ivoire ; Mme DALEBA Loan Odette aux Cantines scolaires, BIH Emile à l’IPNEPT ; Yo TIEMOKO au CNRA » affirme l’ambassadeur TIETI devant un auditoire médusé, pas toujours bien informé, victime de désinformation d’intoxication et de manipulation. Et lorsque, achevant son énumération, Freedom Neruda cite Mme GBATO Marie fille du pays yacouba, directeur de cabinet adjoint au ministère de l’Economie et des Finances fonction qu’on appelle aussi vice-ministre sous d’autres cieux, et enfin le colonel GOUANOU Alphonse, commandant le 2ème bataillon des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) à Daloa, nommés par GBAGBO parce qu’il fait confiance aux cadres YACOUBA tant pour les finances du pays en ces temps de crise, qu’au niveau de l’armée, les visages sont radieux et cela se traduit par des vivats, des applaudissements nourris. « Il y a 60 ethnies en Côte d’Ivoire, nous ne votons pas pour GBAGBO, mais voilà ce qu’il a fait pour les Yacouba » assène l’ambassadeur TIETI devant son auditoire partout il est passé. S’agisssant de l’administration territoriale, l’envoyé de GBAGBO et des cadres DAN qui le soutiennent dit simplement à ses parents :« Si nous nous mettons à énumérer la liste des jeunes Yacouba nommés sous-préfets, secrétaires généraux de préfecture, préfets, nous allons allonger inutilement notre séance de travail ».

La question de la tragique mort du général GUEI dont les cadres de l’UDPCI tiennent GABGBO pour responsable et font leur fonds de commerce essentiel n’est pas écartée par l’ambassadeur TIETI. Il l’aborde sincèrement, franchement avec ses parents : « Vous êtes mécontents, de GBAGBO, vous êtes très fâchés avec GBAGBO parce qu’on vous dit et vous le répétez, que c’est lui qui a tué votre fils GUEI. Vous en êtes meurtris. Dépassons la passion et l’aveuglément provoqués par une lourde perte et une douleur indicible pour nous interroger : il y a eu, pendant que GEUI dirigeait la transition, huit tentatives de coup d’Etat contre lui dont l’une a abouti à la mort de ses parents et de son cheval blanc dans sa cour de l’Indénié. Vous vous souvenez très bien qu’à l’époque les Ivoiriennes et les Ivoiriens le poussaient à fond, le soutenaient sans faille pour que le « ET » soit inscrit dans la nouvelle Constitution à la place du « OU » s’agissant de la filiation de tout éventuel candidat à la magistrature suprême. Qui est, qui sont les auteurs de ces tentatives de coup d’Etat contre le général GUEI ? Sur la scène politique nationale, quel est l’acteur que ces dispositions gênaient ? Ensuite, nos frères de l’UDPCI sont passés dans nos villes et villages à l’ouest pour nous dire que les étrangers qui vont venir, c’est-à-dire les rebelles, sont vos amis. Qu’ils viennent pour vous et non contre vous. Mais à quoi assistez-vous dans nos régions avec ces fameux bienfaiteurs ?

Alors que GBAGBO n’a aucun parent à Biankouman, alors qu’il ne vit pas lui-même à Man, n’a aucune maison à Danané, n’a aucun intérêt matériel à Logoualé, à quoi assistons-nous ? Ce ne sont pas ces prétendus amis de certains de vos enfants qui vous martyrisent, vous font souffrir, exploitent nos richesses pour les envoyer dans d’autres pays ? Faisons attention, faites attention, chers parents, et ne vous laissez pas aveugler par une douleur légitime.» a conseillé inlassablement l’ambassadeur à ses parents. Les enjeux du vote du dimanche 28 novembre étant le contrôle du pouvoir d’Etat en Côte d’Ivoire au profit des Ivoiriens pour qu’ils continuent d’être libres, indépendants et maîtres de leur destin sur la terre de leurs ancêtres, l’ambassadeur TIETI a tenu à interroger ses parents Yacouba, peuple de bon sens, sur les choix faits par BEDIE et MABRI en faveur du candidat du RDR. « BEDIE nous a dit ici que le candidat du RDR est Burkinabé. Mieux, il l’a écrit dans son livre. Cela dépasse donc le stade du lapsus qui peut se produire quand on parle. Il a murement réfléchi avant de parler et sa parole, en tant président de la République était supposée être notre parole à nous tous Ivoiriens. Qu’est-ce qui a changé ? Depuis ce temps, depuis que Houphouët a introduit cet homme dans la vie politique ivoirienne, avez-vous déjà obtenu une réponse claire à cette question de son origine réelle ? Pouvez-vous dire avec certitude qui il est et d’où il est ?» a-t-il soutenu devant un auditoire attentif.

S’agissant du choix de leur fils qui leur demande de voter le candidat du RDR, sans les avoir consultés auparavant, comme si les Yacouba étaient son bétail électoral, l’ambassadeur a tenu à faire un rappel de ce que son frère cadet, MABRI Toikeusse, lui-même a fait à Zouan-Hounien en 2001. Il fait alors ce rappel de notre histoire récente : « Ce que les Ivoiriennes et les Ivoiriens ne savent pas ou n’ont plus en mémoire et qu’il faut leur rappeler, c’est qu’en 2001, se déroulent des élections municipales. Mabri, est fraîchement élu député de l’UDPCI. Notre aîné Tompieu Zouo est candidat à la mairie pour le compte du RDR, avec face à lui, onze autres listes. Le vote se déroule le 26 mars 2001. MABRI et ses partisans constatent que le candidat du RDR, massivement appuyé par ceux qu’on désigne sous le vocable globalisant de dioula, est en passe de gagner l’élection avec, affirment-ils, le soutien, la complicité du sous-préfet d’alors. Courant après-midi, MABRI lances ses jeunes militants à l’assaut des bureaux de votes où les « dioula » seraient en train de se livrer à un « bourrage » d’urnes. Il leur dis qu’il n’est pas question que le RDR gagne à Zouan-Hounien, chez lui. Lui, le député, il fait tout cafouiller. Il s’en suit une bagarre générale. Les Yacouba appelés en renfort arrivent des villages, armés de tout ce qui leur tombe sous la main. La bagarre est violente, meurtière.

De vraies scènes de guerre entre Yacouba et Dioula. Le bilan est triste, lourd : 9 morts au total et d’importants dégâts matériels. Après cette furie, de nombreux Dioula ont fui Zouan-Hounien et n’y sont pas tous revenus à ce jour.» Cette évocation faite pour rafraîchir les mémoires et montrer l’inconstance de certains des acteurs du RHDP, l’ambassadeur Freedom Neruda pose à ses parents abasourdis, cette question :« Qu’est-ce qui a changé pour que MABRI demande aujourd’hui, avec tant d’engagement, que ses mêmes parents soutiennent le candidat du RDR pour le second tour, pour qu’il devienne président de la République, lui qui ne voulait pas qu’il ait un simple maire chez lui et qui pour cela a entraîné à la mort 9 personnes? » Pour terminer, l’ambassadeur TIETI Roch a abordé la question foncière et les rapports des peuples yacouba avec tous ceux qu’ils ont accueillis avec une générosité débordante sur le sol de leurs ancêtres et dont la plupart ne sont même pas de Côte d’Ivoire. Une hospitalité qui a même poussé de très nombreux DAN avoir les patronymes qui ne sont même plus authentiquement yacouba, alors même aucun de ceux qui sont venus vivre sur ces terres généreuse n’a jamais daigné donner à ses enfants le moindre nom yacouba.

L’ambassadeur de dire, en toute franchise à ses parents ce qu’ils ne savent que trop bien s’agissant du véritable drame socio-économique qu’ils vivent depuis si longtemps : «La misère nous a poussés collectivement à commettre beaucoup d’erreurs. Vous savez qui détient aujourd’hui chez nous les bas-fonds les mieux situés, des plantations entières de cacao, de café qui n’ont pas été plantées par eux et même des pans entiers de forêts non encore exploitées. Dans la plupart de nos villages, quand vos enfants qui ont réussi à l’école et qui ont quelques petits moyens viennent vous demander une parcelle de forêt, pour y faire du jatropha, de l’hévéa, vous leur dites, la mort dans l’âme, que cette forêt ne vous appartient plus. » D’où ce conseil qu’il leur prodigue et cette recommandation ferme qu’il leur fait tout en les mettant en mission, à leur tour pour aller parler à tous ceux qu’il n’a pas pu rencontrer et les exhorter à se mettre en ordre de bataille pour sauver la Côte d’Ivoire : « Si vous votez GBAGBO, c’est lui seul qui va mettre en œuvre une vraie politique qui vous permette de sortir de la misère et de la pauvreté. Sa politique va vous permettre de disposer par vous-mêmes, de moyens substantiels vous permettant de sortir de la misère qui vous pousse à brader vos terres.» Partout où il est passé, l’ambassadeur TIETI dit Freedom Neruda a vu ses parents Yacouba mobilisés.

Il a constaté, lui-même, que sans même attendre sa visite de sensibilisation, des militants de l’UDPCI, les femmes en tête, étaient déjà mobilisés et déterminées à ne pas suivre le mot d’ordre de leur fils MABRI. Ils ont salué cette mission salvatrice, selon leurs propres termes qui a surtout eu le mérite de leurs fournir, dans des propos tenus entièrement soit en yacouba de Danané soit en yacouba de Man, des informations qu’ils ignoraient, de leur avoir parlé dans leur intérêt.

Pour leur éviter d’être des esclaves chez eux, sur la terre de leurs ancêtres. Aussi ont-ils assuré cet autre fils du pays Dan, venu d’Iran où il vit depuis 9 ans, d’accorder leurs voix à GBAGBO pour qu’au soir du 28 novembre 2010, la victoire lui soit assurée pour le bonheur des Ivoiriennes et des Ivoiriens.
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