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Politique Publié le mercredi 1 décembre 2010 | Notre Voie

Scrutin du 2nd tour de la présidentielle : S’imposer par la violence et la mort

On vous a prévenu. Le candidat du RDR est un homme qui avance toujours masqué. Le visage qu’il montre au premier contact n’est point celui qu’il présente au second contact. L’homme est foncièrement violent et la violence, chez lui, est une affaire de sang. Depuis lundi, les observateurs étrangers qui ont couvert le nord et qui étaient dans presque tous les bureaux de vote n’ont de cesse de dénoncer les nombreuses irrégularités qui ont émaillé le scrutin dans le nord du pays. Là-bas, c’est tout sauf une élection transparente, équitable et démocratique. Rarement on a vu des observateurs internationaux décrire une élection avec autant de précision et de gravité. C’est que ce qu’ils ont vu est très rare. Même dans les pays dont on dit qu’ils ne sont pas démocratiques, pareille chose n’était jamais arrivée. Les éléments des Forces nouvelles qui ont reçu des instructions précises de la direction du RDR y sont allés trop fort. Ils ont empêché les observateurs de travailler. Certains de ces étrangers ont été molestés en compagnie des représentants de LMP et ont dû se réfugier dans des camps militaires tenus par le CCI. Surpris cette fois-ci par des représentants du candidat LMP dans des bureaux de vote, ils ont été obligés d’utiliser la manière forte pour respecter les consignes. A savoir, faire gagner Ouattara par tous les moyens et avec un score fleuve. Alors il fallait faire sortir de force tous les représentants LMP et cocher le nom de Ouattara sur les bulletins de vote. Une fois le travail terminé, ils sont allés chercher les représentants LMP dont certains avaient les mains enchaînées quelque part pour qu’ils apposent leur signature au bas du PV. Evidemment, beaucoup l’ont fait sous la menace des armes mais ceux qui s’y sont opposés se sont retrouvés dans des conteneurs appelés cachots. D’autres qui ont réussi à s’échapper sont encore aujourd’hui dans la clandestinité. C’est de tous cela que parlent les observateurs internationaux qui étaient au nord et qui dénoncent avec la dernière énergie, ce braquage électoral. Même s’ils ne disent pas tout parce qu’ils ne veulent pas de l’huile sur le feu, on a compris que pour eux, le second tour de l’élection présidentielle dans les zones tenues par les rebelles est entaché de beaucoup d’irrégularités et ne peut être digne de confiance. De quoi faire revoir sa copie au représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, J. Choi qui, parce qu’absent sur le terrain, trouvait que l’élection pouvait être acceptée. La chasse à l’homme qui est organisée actuellement dans le nord contre les hommes de Laurent Gbagbo ne peut pas passer sous silence. Il faut que tous ceux qui sont à la base du traitement inhumain infligé aux enfants de ce pays s’expliquent publiquement. On a voulu une élection transparente et démocratique, Ouattara et ses hommes nous offrent une violence sans précédent, une guerre qui ne dit pas son nom. Ils sont si aveuglés qu’ils s’en prennent à leurs frères et sœurs qu’ils massacrent comme des mouches. Le RDR et son candidat devraient avoir honte du triste spectacle qu’ils offrent au monde entier. A travers cette élection, Laurent Gbagbo a montré qu’il est et reste un démocrate convaincu. Il a mis la CEI à la totale disposition de l’opposition civile et armée pour organiser l’élection présidentielle à laquelle ses leaders participent activement. Bien que les rebelles soient encore en armes, il a accepté que l’élection présidentielle s’organise chez eux, derrière le rideau de fer. L’opposition a tellement gueulé sur sa supposée position majoritaire dans le pays qu’elle s’est vue dans l’obligation d’utiliser la violence et la tricherie pour espérer l’emporter. Malheur pour elle, elle a été prise la main dans le sac par ces observateurs qui ont envahi le pays et qui ont tout vu et tout noté. Leur déballage qui ne tient compte que des faits qu’ils ont vécus fait mal et indique qu’il n’est pas normal de vouloir s’imposer aux autres par la force et la violence. Car la violence est en chacun de nous n

Abdoulaye Villard Sanogo
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