La communauté internationale soutient l'opposant Ouattara, déclaré vainqueur jeudi par la commission électorale. Le Conseil constitutionnel a de son côté donné la victoire au président sortant vendredi.
Le bras de fer se poursuit en Côte d'Ivoire. Sans surprise, le Conseil constitutionnel a en effet déclaré vendredi Laurent Gbagbo vainqueur de l'élection présidentielle, avec 51% des voix. Jeudi soir, l'institution, présidée par un proche du président sortant, avait invalidé le résultat proclamé par la commission électorale indépendante (CEI), qui donnait la victoire à Alassane Ouattara avec 54% des voix. Mais le Conseil a annoncé vendredi avoir «annulé» les votes dans sept départements du nord, fief de l'ancien premier ministre, où, selon le camp Gbagbo, le scrutin avait été «frauduleux». Vendredi soir, Ouattara sortait toutefois de sa réserve en déclarant officiellement «être le président élu de la République de Côte d'Ivoire».
Alassane Ouattara s'est appuyé sur le soutien du chef de l'ONU qui a été le premier haut-responsable international à reconnaître sa victoire et à le féliciter. «Le secrétaire général félicite M. Alassane Ouattara (...) pour son élection et demande au président élu de travailler pour une paix durable, la stabilité et la réconciliation en Côte d'Ivoire», a ainsi déclaré le porte-parole de Ban Ki-Moon. La responsable de la diplomatie européenne Catherine Ashton lui a immédiatement emboîté le pas. «Je félicite M. Ouattara pour sa victoire», indique-t-elle dans une déclaration, où elle appelle toutes les parties au processus électoral à «accepter les résultats, tels que certifiés par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies».
Vendredi soir, Paris a pris position : dans un communiqué, Nicolas Sarkozy a «félicité» le «président élu» Alassane Ouattara et a lui aussi demandé à Laurent Gbagbo de «respecter la volonté du peuple».
«Nous n'écouterons pas le Conseil constitutionnel»
Forts de tous ces soutiens, l'ex-premier ministre Ouattara a revendiqué sa victoire vendredi soir et a imédiatement demandé la levée de «la mesure d'interdiction des médias étrangers qui émettent par le satellite», en vigueur depuis jeudi soir. Il a dans la foulée appelé les Ivoiriens à «demeurer sereins» et son «frère Laurent Gbagbo» à respecter leur choix. Ouattara bénéficie également du soutien de l'actuel premier ministre Guillaume Soro qui a officiellement rejeté la victoire de Gbagbo.
En dépit de tous ces appels au calme et des prises de position ferme de l'ONU et de l'UE, l'avenir du pays reste incertain. Quelques heures avant l'annonce du Conseil constitutionnel, le camp Ouattara avait haussé le ton et mis en garde vendredi contre un «nouveau putsch» de Laurent Gbagbo. «C'est pour ça qu'il commence à prendre des dispositions», a asséné le porte-parole de l'ex-premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, en référence à la fermeture jeudi soir des frontières par l'armée. «Mais ça ne changera strictement rien. Le peuple de Côte d'Ivoire s'est exprimé, Laurent Gbagbo est battu».
Le Conseil constitutionnel avait le droit d'annuler les résultats annoncés jeudi par la CEI, qui avait dépassé le délai légal de 72 heures. Mais l'opposition dénonce les manœuvres du camp Gbagbo, qui avait empêché lundi la proclamation des résultats. Surtout, elle accuse le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N'dré, d'être à la solde du président sortant. Paul Yao N'dré «sort de son rôle de juge pour porter ses habits de partisan et militant», avait accusé Amadou Gon Coulibaly.
Le bras de fer se poursuit en Côte d'Ivoire. Sans surprise, le Conseil constitutionnel a en effet déclaré vendredi Laurent Gbagbo vainqueur de l'élection présidentielle, avec 51% des voix. Jeudi soir, l'institution, présidée par un proche du président sortant, avait invalidé le résultat proclamé par la commission électorale indépendante (CEI), qui donnait la victoire à Alassane Ouattara avec 54% des voix. Mais le Conseil a annoncé vendredi avoir «annulé» les votes dans sept départements du nord, fief de l'ancien premier ministre, où, selon le camp Gbagbo, le scrutin avait été «frauduleux». Vendredi soir, Ouattara sortait toutefois de sa réserve en déclarant officiellement «être le président élu de la République de Côte d'Ivoire».
Alassane Ouattara s'est appuyé sur le soutien du chef de l'ONU qui a été le premier haut-responsable international à reconnaître sa victoire et à le féliciter. «Le secrétaire général félicite M. Alassane Ouattara (...) pour son élection et demande au président élu de travailler pour une paix durable, la stabilité et la réconciliation en Côte d'Ivoire», a ainsi déclaré le porte-parole de Ban Ki-Moon. La responsable de la diplomatie européenne Catherine Ashton lui a immédiatement emboîté le pas. «Je félicite M. Ouattara pour sa victoire», indique-t-elle dans une déclaration, où elle appelle toutes les parties au processus électoral à «accepter les résultats, tels que certifiés par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies».
Vendredi soir, Paris a pris position : dans un communiqué, Nicolas Sarkozy a «félicité» le «président élu» Alassane Ouattara et a lui aussi demandé à Laurent Gbagbo de «respecter la volonté du peuple».
«Nous n'écouterons pas le Conseil constitutionnel»
Forts de tous ces soutiens, l'ex-premier ministre Ouattara a revendiqué sa victoire vendredi soir et a imédiatement demandé la levée de «la mesure d'interdiction des médias étrangers qui émettent par le satellite», en vigueur depuis jeudi soir. Il a dans la foulée appelé les Ivoiriens à «demeurer sereins» et son «frère Laurent Gbagbo» à respecter leur choix. Ouattara bénéficie également du soutien de l'actuel premier ministre Guillaume Soro qui a officiellement rejeté la victoire de Gbagbo.
En dépit de tous ces appels au calme et des prises de position ferme de l'ONU et de l'UE, l'avenir du pays reste incertain. Quelques heures avant l'annonce du Conseil constitutionnel, le camp Ouattara avait haussé le ton et mis en garde vendredi contre un «nouveau putsch» de Laurent Gbagbo. «C'est pour ça qu'il commence à prendre des dispositions», a asséné le porte-parole de l'ex-premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, en référence à la fermeture jeudi soir des frontières par l'armée. «Mais ça ne changera strictement rien. Le peuple de Côte d'Ivoire s'est exprimé, Laurent Gbagbo est battu».
Le Conseil constitutionnel avait le droit d'annuler les résultats annoncés jeudi par la CEI, qui avait dépassé le délai légal de 72 heures. Mais l'opposition dénonce les manœuvres du camp Gbagbo, qui avait empêché lundi la proclamation des résultats. Surtout, elle accuse le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N'dré, d'être à la solde du président sortant. Paul Yao N'dré «sort de son rôle de juge pour porter ses habits de partisan et militant», avait accusé Amadou Gon Coulibaly.