Des échanges de tirs nourris ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi au sud et au nord d`Abidjan, a-t-on appris auprès d`habitants, alors que la Côte d`Ivoire était sous haute tension avec un président proclamé, Laurent Gbagbo, et un autre reconnu à l`étranger, Alassane Ouattara.
M. Gbagbo, à qui l`armée a fait "allégeance" dès vendredi, devait être
solennellement investi samedi.
A la lisière du quartier populaire d`Abobo et de la banlieue d`Anyama, au
nord de la capitale économique, des tirs nourris à l`arme légère se sont
longuement fait entendre jusqu`aux environs de 07H00 (locales et GMT), ont
rapporté à l`AFP des riverains.
Aucune précision n`était disponible pour l`heure sur l`origine des tirs.
Vers 04H00, dans le quartier de Port-Bouët (sud) qui abrite la base de la
force militaire française Licorne et l`aéroport de la ville, une patrouille de
gendarmes et des inconnus en armes ont également échangé des tirs nourris, ont
indiqué une source militaire et des habitants.
Comme ils l`avaient fait la veille après la proclamation de la victoire de
Laurent Gbagbo, des centaines de jeunes en colère sont sortis au petit matin,
dans le quartier populaire de Koumassi (sud), pour ériger des barricades et
mettre le feu à des pneus ou des bouts de bois, dans une ambiance électrique.
Selon une source militaire, des barricades avaient également été érigées
dans la matinée par des manifestants sur le boulevard Giscard d`Estaing,
principale artère d`Abidjan reliant l`aéroport au centre administratif et des
affaires du quartier du Plateau. Ces barricades ont été rapidement levées,
a-t-on ajouté.
Après avoir également été hérissée de barricades, Bouaké (centre), fief de
l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tient le nord du pays depuis le
putsch manqué de 2002, avait repris sa vie normale. Les commerces rouvraient
peu à peu et le grand marché était déjà fréquenté.
Dans les kiosques à café, devant les échoppes ou à la gare routière, la
situation politique était dans toutes les conversations. De nombreux habitants
s`indignaient de l`annulation de votes du nord, à Bouaké notamment, qui a
permis au Conseil constitutionnel de proclamer la victoire de Laurent Gbagbo.
"Bouaké ne fait donc plus partie de la Côte d`Ivoire? Vraiment, Gbagbo veut
brûler la Côte d`Ivoire, il veut la guerre civile pour gouverner dans le
désordre", accusait Ousmane Traoré, chauffeur, interrogé par l`AFP.
La Côte d`Ivoire est plongée dans une grave crise après la présidentielle
du 28 novembre, entre le sortant Laurent Gbagbo proclamé vainqueur par le
Conseil et son rival Alassane Ouattara, reconnu "président élu" par l`ONU, les
Etats-Unis l`Union européenne et la France.
M. Gbagbo, à qui l`armée a fait "allégeance" dès vendredi, devait être
solennellement investi samedi.
A la lisière du quartier populaire d`Abobo et de la banlieue d`Anyama, au
nord de la capitale économique, des tirs nourris à l`arme légère se sont
longuement fait entendre jusqu`aux environs de 07H00 (locales et GMT), ont
rapporté à l`AFP des riverains.
Aucune précision n`était disponible pour l`heure sur l`origine des tirs.
Vers 04H00, dans le quartier de Port-Bouët (sud) qui abrite la base de la
force militaire française Licorne et l`aéroport de la ville, une patrouille de
gendarmes et des inconnus en armes ont également échangé des tirs nourris, ont
indiqué une source militaire et des habitants.
Comme ils l`avaient fait la veille après la proclamation de la victoire de
Laurent Gbagbo, des centaines de jeunes en colère sont sortis au petit matin,
dans le quartier populaire de Koumassi (sud), pour ériger des barricades et
mettre le feu à des pneus ou des bouts de bois, dans une ambiance électrique.
Selon une source militaire, des barricades avaient également été érigées
dans la matinée par des manifestants sur le boulevard Giscard d`Estaing,
principale artère d`Abidjan reliant l`aéroport au centre administratif et des
affaires du quartier du Plateau. Ces barricades ont été rapidement levées,
a-t-on ajouté.
Après avoir également été hérissée de barricades, Bouaké (centre), fief de
l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tient le nord du pays depuis le
putsch manqué de 2002, avait repris sa vie normale. Les commerces rouvraient
peu à peu et le grand marché était déjà fréquenté.
Dans les kiosques à café, devant les échoppes ou à la gare routière, la
situation politique était dans toutes les conversations. De nombreux habitants
s`indignaient de l`annulation de votes du nord, à Bouaké notamment, qui a
permis au Conseil constitutionnel de proclamer la victoire de Laurent Gbagbo.
"Bouaké ne fait donc plus partie de la Côte d`Ivoire? Vraiment, Gbagbo veut
brûler la Côte d`Ivoire, il veut la guerre civile pour gouverner dans le
désordre", accusait Ousmane Traoré, chauffeur, interrogé par l`AFP.
La Côte d`Ivoire est plongée dans une grave crise après la présidentielle
du 28 novembre, entre le sortant Laurent Gbagbo proclamé vainqueur par le
Conseil et son rival Alassane Ouattara, reconnu "président élu" par l`ONU, les
Etats-Unis l`Union européenne et la France.