Difficile de mentir. De travestir des faits aussi probants que les résultats du scrutin à l’élection présidentielle du 28 novembre dernier. Hier, le président du Conseil Constitutionnel, Paul Yao N’Dré s’est adonné à un exercice aussi fastidieux qu’affligeant. C'est-à-dire, tenter, sans honte, d’inverser les résultats du second tour de la présidentielle, remportée haut la main par le candidat du RHDP, Alassane Ouattara, en faveur de son « patron » Laurent Gbagbo, pourtant laminé dans les urnes. Le total des résultats retenus, selon ses propos enregistrés par la RTI, à l’exclusion de tous les autres médias de la presse nationale et internationale, donne 51,45 % des suffrages exprimés à Laurent Gbagbo, contre 48,55 % pour Alassane Ouattara. Le taux de participation livré par le Conseil constitutionnel est de 71,28 %, soit 3 993 209 suffrages exprimés. Laurent Gbagbo a obtenu, après les annulations annoncées par le Conseil constitutionnel, 2 054 537 voix et Alassane Ouattara 1 938 672 voix. Sur foi de quoi, « Monsieur Gbagbo Laurent est proclamé Président de la République de Côte d’Ivoire », a déclaré solennellement le président du Conseil constitutionnel. Forfaiture d’un militant politique déguisé en magistrat. Député FPI et Président du Conseil général de Divo et membre influent du FPI, jusqu’à sa nomination, Yao N’dré croyait opérer ainsi le hold-up électoral, chose courante dans beaucoup de pays africains. Hélas, pour lui. La couleuvre était trop grosse pour être avalée. La Côte d’Ivoire en a terminé avec la technologie électorale. Il ne l’a pas encore compris. Si bien que son argumentaire, visiblement, était léger autant que ne l’a été son attitude depuis la journée de jeudi et ses ballets incessants dans les locaux de la télévision nationale.
Et, comme un crime n’est jamais parfait, il a étalé sur le petit écran, les insuffisances de ce complot cousu de fil blanc. D’abord, c’est très curieux et une sacrée prouesse, à moins que Yao Paul N’Dré et ses collègues du Conseil, ne se soient métamorphosés en supermen, de pouvoir éplucher en quelques heures les 20 000 procès-verbaux, issus des bureaux de vote. Ensuite, ce « juge » partisan a affiché sa fourberie en invalidant le vote de la deuxième ville du pays. Ce qui peut paraître très étrange que dans un scrutin aussi important et historique pour la Côte d’Ivoire, la seconde cité la plus importante du pays, soit exclue. Ce n’est pas tout.
Manifestement aux ordres de Laurent Gbagbo, le sieur Yao Paul N’Dré a invalidé à l’aveuglette, sept départements des zones CNO (Bouaké, Korhogo, Boundiali, Dabakala, Katiola, Sakassou, Ferké). Doit-on invalider parce qu’il y a eu quelques incidents dans un bureau de vote à Bouaké, le vote à Tafiré, qui est à plus d’une centaine de kilomètre de cette ville ; ou encore à Kani, parce que qu’il y aurait eu des anomalies à Séguéla ?
Et comme on n’est jamais serein quand on ment, le fameux « juge » balbutiait sur les chiffres qu’il rendait. On devine aisément que c’est un document qui a été élaboré à la sauvette et qu’on lui a transmis pour lecture. Preuve évidente que ça puait le faux, en additionnant les chiffres livrés par Yao Paul N’Dré, on découvre, c’est là qu’ils se sont fait piéger, qu’Alassane Ouattara, le vrai Président élu, totalise plus de suffrages que le perdant Laurent Gbagbo. Beaucoup de téléspectateurs l’ont relevé.
Un constat que Yong Jin Choi, le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, va confirmer d’ailleurs en révélant hier après-midi, au cours d’une rencontre avec les journalistes dans les locaux de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire que même si on tient compte des réclamations du camp présidentiel, Alassane Ouattara est toujours en tête.
De toute évidence, la décision rendue hier par le président du Conseil constitutionnel est infondée. Et elle n’avait qu’un but funeste : redonner à Laurent Gbagbo l’illusion qu’il a gagné cette élection que le monde entier sait qu’il a perdue. Battu à la régulière, par un candidat qui incarne aux yeux de la majorité des Ivoiriens, le renouveau de la Côte d’Ivoire. Ils peuvent continuer de rêver debout les refondateurs. La Côte d’Ivoire et la communauté internationale qui la soutient, ont refermé cette parenthèse honteuse de dix ans, qui a fait tant de tort au tissu social et à la l’économie nationale. Rideau !
Charles SANGA
Et, comme un crime n’est jamais parfait, il a étalé sur le petit écran, les insuffisances de ce complot cousu de fil blanc. D’abord, c’est très curieux et une sacrée prouesse, à moins que Yao Paul N’Dré et ses collègues du Conseil, ne se soient métamorphosés en supermen, de pouvoir éplucher en quelques heures les 20 000 procès-verbaux, issus des bureaux de vote. Ensuite, ce « juge » partisan a affiché sa fourberie en invalidant le vote de la deuxième ville du pays. Ce qui peut paraître très étrange que dans un scrutin aussi important et historique pour la Côte d’Ivoire, la seconde cité la plus importante du pays, soit exclue. Ce n’est pas tout.
Manifestement aux ordres de Laurent Gbagbo, le sieur Yao Paul N’Dré a invalidé à l’aveuglette, sept départements des zones CNO (Bouaké, Korhogo, Boundiali, Dabakala, Katiola, Sakassou, Ferké). Doit-on invalider parce qu’il y a eu quelques incidents dans un bureau de vote à Bouaké, le vote à Tafiré, qui est à plus d’une centaine de kilomètre de cette ville ; ou encore à Kani, parce que qu’il y aurait eu des anomalies à Séguéla ?
Et comme on n’est jamais serein quand on ment, le fameux « juge » balbutiait sur les chiffres qu’il rendait. On devine aisément que c’est un document qui a été élaboré à la sauvette et qu’on lui a transmis pour lecture. Preuve évidente que ça puait le faux, en additionnant les chiffres livrés par Yao Paul N’Dré, on découvre, c’est là qu’ils se sont fait piéger, qu’Alassane Ouattara, le vrai Président élu, totalise plus de suffrages que le perdant Laurent Gbagbo. Beaucoup de téléspectateurs l’ont relevé.
Un constat que Yong Jin Choi, le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, va confirmer d’ailleurs en révélant hier après-midi, au cours d’une rencontre avec les journalistes dans les locaux de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire que même si on tient compte des réclamations du camp présidentiel, Alassane Ouattara est toujours en tête.
De toute évidence, la décision rendue hier par le président du Conseil constitutionnel est infondée. Et elle n’avait qu’un but funeste : redonner à Laurent Gbagbo l’illusion qu’il a gagné cette élection que le monde entier sait qu’il a perdue. Battu à la régulière, par un candidat qui incarne aux yeux de la majorité des Ivoiriens, le renouveau de la Côte d’Ivoire. Ils peuvent continuer de rêver debout les refondateurs. La Côte d’Ivoire et la communauté internationale qui la soutient, ont refermé cette parenthèse honteuse de dix ans, qui a fait tant de tort au tissu social et à la l’économie nationale. Rideau !
Charles SANGA