Hier, la tragi-comédie du sieur Paul Yao N’Dré n’a eu pour seul effet que de soulever la colère des Ivoiriens. Après un dilatoire juridico politique mal maitrisé, le professeur de droit a conclu à la victoire de son camarade Laurent Gbagbo, après avoir annulé le résultat du scrutin dans sept départements. Un vol bien organisé qui prenait l’allure d’un hold-up constitutionnel. Heureusement que dans les minutes qui ont suivi, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Choi, a fait une conférence de presse pour rétablir la vérité. Cette annonce a apporté du baume au cœur des partisans de Ouattara qui ont pris les rues pour manifester leur joie. Contrairement aux sympathisants de Laurent Gbagbo qui même après l’annonce de Yao N’Dré qui déclarait leur champion vainqueur, sont restés muets. Certainement déçus par le vol à visage découvert de celui qu’ils ont toujours considéré, malheureusement, comme leur modèle. Hier, tous ceux qui vivent dans la capitale économique ivoirienne ont nettement compris que le vrai Président, celui à qui les Ivoiriens ont manifesté leur confiance est bel et bien Alassane Ouattara. Et c’est pour ne pas qu’on lui vole sa victoire, que la population est descendue dans les rues pour crier son mécontentement. Face à la police et au Cecos, les jeunes ont, dans tous les quartiers d’Abidjan, érigé des barricades et brulé des pneus. Cette manifestation était la même dans toutes les grandes villes ivoiriennes où les ivoiriens sont sortis pour dire non à la forfaiture de Yao N’Dré et au braquage électoral de Laurent Gbagbo. De Yopougon à Port-Bouet en passant par Marcory, Koumassi, Treichville, Adjamé, Abobo, Attécoubé… la détermination était la même partout. A l’heure du couvre-feu, les manifestants sont rentrés chez eux avec la ferme promesse de reprendre la rue aujourd’hui jusqu’à l’installation du Président élu, Alassane Ouattara.
Koné Lassiné
Koné Lassiné
