Après l’auto-saisine de Yao Ndré/ Ahoussou et Gon, très fermes :“La volonté du peuple sera respectée”

Des clarifications sur des mensonges grotesques du FPI assorties d’une mise en garde sévère au clan Gbagbo. Les deux Directeurs nationaux de campagne du président Ouattara sont montés hier au créneau pour mettre les points sur les « i », face aux « manipulations et propagandes » de « LMP » à travers la RTI et le Conseil constitutionnel qu’ils jugent disqualifié. Au cours de la conférence de presse qu’ils ont animée au Golf, les deux directeurs nationaux de campagne de Ouattara n’ont pas été du tout tendres avec Laurent Gbagbo, le candidat déclaré perdant par la CEI. Dans un propos liminaire, Amadou Gon, le premier à prendre la parole, s’est prononcé sur la sortie médiatique du président du Conseil Constitutionnel, Paul Yao N’Dré qui a qualifiée de « nul » et de nul effet sur l’annonce de la victoire d’Alassane Ouattara par la CEI. Il a dénoncé la lecture étriquée qu’a faite Yao N’Dré du Code électoral quant au délai de trois jours imposables à la CEI. En somme, Amadou Gon en a conclu que le président du Conseil Constitutionnel a enfilé son habit de militant du FPI en prenant le relais des Commissaires du camp présidentiel à la CEI. « C’est un comportement qui disqualifie Yao N’Dré et l’institution qu’il dirige », a martelé Amadou Gon Coulibaly. En conséquence, il ajoute : « nous ne nous reconnaitrons pas dans les résultats du Conseil constitutionnel ». Dans le jeu des questions-réponses, les deux conférenciers ont été tout aussi incisifs. A la question de savoir ce qui se passera si le Conseil invalidait la victoire d’Alassane Ouattara, les deux directeurs de campagne ont été on ne peut être plus clair : « Nous n’accepterons jamais qu’on nous vole notre victoire ». Ils estiment que « Gbagbo agit dans un esprit de tribu assiégée». En tout état de cause, affirme Gon Coulibaly, « la volonté du peuple sera respectée ». Ils ont, en outre, averti que « Yao N’Dré sera responsable de ce qui va arriver à la Côte d’Ivoire ».

Ibrahima B. Kamagaté