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Politique Publié le lundi 6 décembre 2010 | Le Mandat

Ah, c’est donc ça ! “On gagne ou on gagne !” : Tout simplement scandaleux et honteux !

Une toute petite cérémonie d’investiture présidentielle, une grosse tache noire dans l’histoire de la République, un scandale pour les intellectuels et une honte pour le peuple de Côte d’Ivoire. Voilà ce qu’on peut retenir de la mascarade d’investiture qui a eu lieu, le samedi 4 décembre 2010, au Palais présidentiel. Une véritable théâtralisation qui n’attendait que les présences de Léonard Groguhet, Akissi Delta et autre Zahon Gabriel dit “Magnéto” et Gbi de Fer’’ pour mériter d’être regardable. Et pourtant, Laurent Gbagbo et ses suiveurs veulent que ce soit vrai ; alors, qu’il aurait fallu que l’histoire existe et connue avant d’être mise en scène. Pour nos lecteurs et pour les besoins de l’Histoire, exposons les faits. Après être parvenu à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire à la suite d’une mascarade d’élection dont il se dit victorieux calamiteux, le roublard enfarineur Laurent Gbagbo, bien connu sous le sobriquet de boulanger, a défiguré la Côte d’Ivoire sur tous les plans : l’économie livrée au seul fonctionnement des petites et moyennes entreprises sans locomotive. Le réseau routier devenu impraticable, ne permet plus au pays de prétendre compter six milles cinq cent kilomètres de routes bitumées. L’école a perdu sa lettre de noblesse, et les hôpitaux sont devenus des mouroirs et pire, la morale a déserté le pays, laissant libre cours à l’indiscipline, la truanderie, le mensonge et abus de toutes sortes.

Commanditaire ou supposé tel de plusieurs meurtres et disparitions, il a déclaré une guerre qu’il a lamentablement perdu après avoir fait tuer naïvement des centaines de gendarmes non armés et mal guidés par leurs supérieurs.

Ce Gbagbo-là, tout le monde l’attendait au tournant pour lui tendre l’addition et le vider du Palais présidentiel. Ainsi donc, quand vint l’élection présidentielle, au lieu de refuser de s’y présenter, il se lance dans la compétition avec un slogan plein de non sens, "on gagne ou on gagne". Et d’ajouter insolemment, “y a rien en face”.

Combien a-t-il mis comme argent pour financer sa campagne ? Même la société française de communication qui en avait la charge ne saurait chiffrer cette campagne.

Dès le premier tour qui a lieu le 31 octobre dernier, Laurent Gbagbo est lâché par le peuple. Ce peuple avec qui, il prétend pompeusement avoir établi un pacte d’amour mutuel. Avec l’ensemble des procès-verbaux, il ne réunit autour de son nom qu’environ 25% des votes. Après trois jours de ballets diplomatiques et de tripatouillages à la commission électorale, il est déclaré vainqueur avec 38%, suivi de M. Alassane Dramane Ouattara 32% et le troisième, M. Henri Konan Bédié avec 25%. Ce dernier à qui les rapports attribuaient pourtant les 38% est scandaleusement éliminé. Il refuse de mettre le pays à sang, sachant que le plus grand mal à extirper de la Côte d’Ivoire s’appelle bien Laurent Gbagbo. Il a décidé ainsi, d’inviter ses partisans à soutenir Alassane Ouattara à qui, il est lié par une convention au sein d’une union sous le nom de Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Le 28 novembre dernier, l’appel de Bédié est entendu et suivi. Malgré les nombreux empêchements de vote et autres tracasseries dans les zones forestières du Centre-Ouest, Ouest et Sud-Ouest, où il est incontestablement majoritaire, son poulain, Alassane qui aurait pu triompher avec plus de 60%, gagne la compétition avec 54% des suffrages exprimés. Les partisans de M. Gbagbo décident de bloquer le fonctionnement de la CEI et l’empêche de proclamer les résultats avant trois jours. Selon eux, après un tel délai, la Conseil Constitutionnel qui leur est favorable parce que présidée par un ami de M. Gbagbo, allait leur donner raison. Et c’est ce qui sera fait.

Yao N’Dré n’a accordé aucun crédit à sa formation

Monsieur Yao N’Dré, Juriste et Professeur d’université, n’a accordé aucun crédit à sa formation, mais a agi en politicien et minable homme d’honneur.

Il s’arroge la tâche qui ne lui revient pas, car il ne se prononce pas sur des cas de litiges supposés, mais prend sur lui, la responsabilité d’annuler purement et simplement les votes des neufs départements consignés dans quatre régions. Ce qui lui permet de chambouler les résultats et de donner 51% de voix à son ami qu’il proclame élu. Toute l’opération s’est déroulée du jeudi après-midi à vendredi 16 heures. Le samedi, soit le lendemain, M. Gbagbo prête serment à 12h 30. De tous les Ambassadeurs présents en Côte d’Ivoire, seuls ceux de l’Angola, le pays de son ami des mauvaises actions et celui du Liban, pays dont la communauté en Côte d’Ivoire est en train de détruire le tissu socio- économique, avec sa bénédiction. Dans une cérémonie triste, à l’image d’une levée de corps à l’IVOSEP, la télévision ivoirienne devenue une télé "Mille Collines", annonce aux Ivoiriens que M. Gbagbo est le nouveau président élu de la Côte d’Ivoire. C’est donc ça, le fameux “on gagne ou on gagne”. Encore une élection calamiteuse donc ? Cette fois, il a tiré à terre, comme on le dit chez nos frères du Burkina-Faso quand vous posez un acte dont vous n’aurez certainement pas le résultat.

C’est tout simplement scandaleux et honteux ! Le pays de Félix Houphouët-Boigny ne mérite pas ça.

Georges Amani
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