Le Premier ministre Guillaume Soro était face à la presse nationale et internationale samedi matin au Golf Hôtel. Il a annoncé à cette occasion, sa démission ainsi que celle de son gouvernement.
Ci-dessous, l'intégralité de sa déclaration.
Cela fait 48 heures que la Côte d'Ivoire, notre pays, vit des moments difficiles ; une crise électorale à la suite de la proclamation, par la Commission Electorale Indépendante (CEI), des résultats du second tour, de la proclamation, par le Conseil constitutionnel, des résultats définitifs du second tour et de la certification, par le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unions.
Tous, vous vous souvenez que nous avions produit un communiqué pour dire aux Ivoiriens que j'attendais la fin de tout ce processus avant de me prononcer. Aujourd'hui c'est chose faite. Je voudrais tout simplement relever qu'au regard de ce que le Président de la Commission Electorale Indépendante a fait comme proclamation des résultats provisoires, au regard de ce que le Président du Conseil Constitutionnel a eu à faire comme proclamation des résultats définitifs, le Premier Ministre que je suis, Maitre d'ouvrage ayant conduit tout ce long processus, en passant par plusieurs phases dans l'exécution de l'Accord Politique de Ouagadougou, voudrais faire des observations.
Le Conseil Constitutionnel, sans élégance a décidé d'invalider le scrutin dans certains départements qui, curieusement sont les départements dits CNO ; les zones Centre, Nord et Ouest, au motif que la sincérité du vote n'était pas assurée et garantie.
En tant que Premier Ministre, je voudrais non seulement marquer ma surprise mais mon désaccord total avec ces décisions du Conseil Constitutionnel. En ce qui me concerne, et me basant sur les rapports officiels de l'Etat de Côte d'Ivoire, notamment des Préfets de région, des Préfets de département, des Sous-préfets mais aussi me basant sur le rapport du Centre de Commandement Intégré (CCI), je suis qualifié pour dire que cette décision est injuste et inacceptable. C'est pourquoi, je voudrais ici officiellement dire que notre position est de soutenir la proclamation faite par la Commission Electorale Indépendante et de soutenir la certification faite par le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies. Donc en ce qui nous concerne, nous reconnaissons les résultats de la CEI et nous reconnaissons donc que monsieur Alassane Ouattara est vainqueur de cette élection.
En tant que Premier Ministre, nous nous sommes donné les moyens de nous assurer de la sincérité des résultats de ces élections et de confirmer que Monsieur Ouattara les a bel et bien gagnés. Cette déclaration, je la fais en me fondant sur mes convictions, sur le serment et l'engagement que j'ai pris devant les Ivoiriens pour dire que l'élection sera transparente et qu'il n'y aura aucune possibilité de manipuler les résultats de ces élections. La vérité je la dois aux Ivoiriens, je la dois aussi à moi-même.
Tirant donc les conséquences des résultats du second tour qui consacrent l'élection de Monsieur Alassane Dramane Ouattara, j'ai décidé, en cet instant même, d'aller lui rendre la démission de mon gouvernement et ma démission en tant que Premier Ministre.
Je vous remercie
Guillaume Kigbafori SORO
Premier ministre
Ci-dessous, l'intégralité de sa déclaration.
Cela fait 48 heures que la Côte d'Ivoire, notre pays, vit des moments difficiles ; une crise électorale à la suite de la proclamation, par la Commission Electorale Indépendante (CEI), des résultats du second tour, de la proclamation, par le Conseil constitutionnel, des résultats définitifs du second tour et de la certification, par le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unions.
Tous, vous vous souvenez que nous avions produit un communiqué pour dire aux Ivoiriens que j'attendais la fin de tout ce processus avant de me prononcer. Aujourd'hui c'est chose faite. Je voudrais tout simplement relever qu'au regard de ce que le Président de la Commission Electorale Indépendante a fait comme proclamation des résultats provisoires, au regard de ce que le Président du Conseil Constitutionnel a eu à faire comme proclamation des résultats définitifs, le Premier Ministre que je suis, Maitre d'ouvrage ayant conduit tout ce long processus, en passant par plusieurs phases dans l'exécution de l'Accord Politique de Ouagadougou, voudrais faire des observations.
Le Conseil Constitutionnel, sans élégance a décidé d'invalider le scrutin dans certains départements qui, curieusement sont les départements dits CNO ; les zones Centre, Nord et Ouest, au motif que la sincérité du vote n'était pas assurée et garantie.
En tant que Premier Ministre, je voudrais non seulement marquer ma surprise mais mon désaccord total avec ces décisions du Conseil Constitutionnel. En ce qui me concerne, et me basant sur les rapports officiels de l'Etat de Côte d'Ivoire, notamment des Préfets de région, des Préfets de département, des Sous-préfets mais aussi me basant sur le rapport du Centre de Commandement Intégré (CCI), je suis qualifié pour dire que cette décision est injuste et inacceptable. C'est pourquoi, je voudrais ici officiellement dire que notre position est de soutenir la proclamation faite par la Commission Electorale Indépendante et de soutenir la certification faite par le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies. Donc en ce qui nous concerne, nous reconnaissons les résultats de la CEI et nous reconnaissons donc que monsieur Alassane Ouattara est vainqueur de cette élection.
En tant que Premier Ministre, nous nous sommes donné les moyens de nous assurer de la sincérité des résultats de ces élections et de confirmer que Monsieur Ouattara les a bel et bien gagnés. Cette déclaration, je la fais en me fondant sur mes convictions, sur le serment et l'engagement que j'ai pris devant les Ivoiriens pour dire que l'élection sera transparente et qu'il n'y aura aucune possibilité de manipuler les résultats de ces élections. La vérité je la dois aux Ivoiriens, je la dois aussi à moi-même.
Tirant donc les conséquences des résultats du second tour qui consacrent l'élection de Monsieur Alassane Dramane Ouattara, j'ai décidé, en cet instant même, d'aller lui rendre la démission de mon gouvernement et ma démission en tant que Premier Ministre.
Je vous remercie
Guillaume Kigbafori SORO
Premier ministre