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Politique Publié le lundi 6 décembre 2010 | Le Nouveau Réveil

Réponse du Premier ministre Guillaume Soro au président Ouattara : “Je mesure le poids des responsabilités qui nous incombent”

Excellence Monsieur le président de la République, mes premiers mots sont des mots de remerciements, de reconnaissance et de gratitude.

Monsieur le président, vous avez bien voulu accepter ma démission, et aussi vous avez accepté de me reconduire dans les fonctions de Premier ministre. Je voudrais en des mots très simples mais venant du fond du cœur, vous dire merci. A cet instant, je mesure le poids des responsabilités qui nous incombent au lendemain d'une élection démocratique, une bonne élection transparente.

En tant que maitre d'ouvrage du processus de sortie de crise qui a conduit l'ensemble des Ivoiriens à ces élections, j'avais des raisons d'être fier n'eurent été ces derniers jours. Monsieur le président, c'est un processus que nous avons conduit depuis les audiences foraines qui ont vu près de 800 000 citoyens sortir de l'anonymat administratif. Nous avons procédé à l'enrôlement des populations.

Monsieur le président, plus de 5 millions de personnes ivoiriennes ont reçu leurs pièces d'identité et leurs cartes d'électeur. Dès lors, plus rien ne faisait obstruction à l'organisation de bonnes élections apaisées et transparentes. Nous avons pu noter que les Ivoiriens mobilisés sont allés aux urnes. Le premier tour, nous avons enregistré 84% de taux de participation. Au second tour, nous avons enregistré 81% de taux de participation. Ceci montre bien la détermination du peuple ivoirien à prendre en main sa destinée et à se choisir un président de la République.

Monsieur le président, au nom de ma foi chrétienne, au nom de mon propre serment, au nom de l'éthique, de la vérité, je peux vous dire qu'après tous les recoupements, investigations, comptages et recomptages des bulletins de vote, vous êtes le vainqueur de l'élection du 28 novembre 2010.

Monsieur le président, alors deux combats se sont installés en nous-même. Le combat de nos propres convictions et le combat de la paix. Je l'ai affirmé aux Ivoiriens, nous ne pouvons pas manipuler les résultats de l'élection. Je ne suis pas homme à manipuler les résultats d'une élection. J'ai pris cet engament devant les Ivoiriens, je ne peux pas me dédire. La Commission électorale indépendante a donné les résultats provisoires en proclamant le vainqueur. Le Conseil constitutionnel dans son droit, qui devrait prononcer les résultats définitifs, a procédé à l'invalidation de 9 départements que nous ne pouvons pas accepter. Pour la simple raison que les autorités de l'Etat, les préfets, sous préfets, le Centre de commandement intégré, démembrement de l'Etat de Côte d'Ivoire, nous ont transmis des rapports qui prouvent sans conteste, que le vote a été démocratique et sincère. S'il y a eu des incidents à déplorer çà et là ; ces incidents ont eu lieu non seulement hors des bureaux de vote, mais hors des lieux de vote. Ce qui établit clairement que ces incidents n'ont pas pu entacher la sincérité du vote des citoyens.

C'est pourquoi j'ai décidé en ce qui me concerne, de m'aligner sur les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante, de m'aligner sur le résultat certifié par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et de m'aligner sur le résultat aussi établi par le Représentant spécial du Facilitateur. C'est pourquoi j'ai pris cette décision importante. Bien entendu, certains y verront la perte d'une certaine neutralité. Non, j'ai décidé de dire la vérité, de suivre la vérité et de me battre pour la vérité. Je vous remercie."

Propos recueillis par Paul Koffi
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