Gestion de la crise post-électorale : Thabo Mbeki s’informe pour l’UA

L’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, est arrivé à Abidjan hier. Il est venu recueillir les vraies informations sur la situation ivoirienne aux fins d’aller informer correctement l’Union africaine. Thabo Mbeki a été mandaté dans ce rôle par M. Jean Ping, président de la Commission de l’UA qui, visiblement, s’est rendu compte un peu tardivement que l’organisation panafricaine a été induite en erreur par les vautours qui tournoient autour de notre pays.

A peine arrivé, Thabo Mbeki a d’abord eu un entretien, entre 10h et 12h, avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, M. Youg Jin Choi, à la « Petite résidence » du Palais présidentiel au Plateau, là où le Protocole d’Etat a établi le quartier général de l’ancien président sud-africain. A 12h45, Thabo Mbeki a été reçu par le président Laurent Gbagbo en la résidence présidentielle de Cocody. « Je viens de rencontrer le président Gbagbo et je vais rencontrer M. Alassane Ouattara. Après, je vais rencontrer le président du Conseil constitutionnel et toutes les parties impliquées dans le processus électoral pour comprendre le point de vue de chacune des parties », a déclaré M. Mbeki au sortir d’une heure et demie d’entretien avec le président Gbagbo. Et quand un journaliste lui demande s’il a proposé le schéma kenyan ou Zimbabwéen, l’ancien président sud-africain s’est empressé de répondre ceci : « Vous me demandez-là de tirer des conclusions avant d’avoir écouté tout le monde, je ne peux donc pas faire de conclusion maintenant ». Après sa rencontre avec le président ivoirien, Thabo Mbeki s’est rendu dans les locaux de l’ambassade d’Afrique du Sud en Côte d’Ivoire pour rencontrer le candidat malheureux du 2nd tour de la présidentielle ivoirienne, Alassane Ouattara. Il devait terminer tard ses consultations avec le Conseil constitutionnel et les partis politiques listés. De toutes ces consultations, rien n’a filtré. Mais des sources très introduites affirment que la mission de Thabo Mbeki se justifie par la volonté de l’UA de rattraper « son fâcheux empressement » qui l’a poussée à produire un communiqué partisan sur la situation ivoirienne dans laquelle M. Alassane Ouattara s’arc-boute sur une déclaration illégale pour refuser de reconnaitre sa défaite. M. Thabo Mbeki a été mandaté à l’effet d’entendre les protagonistes de la crise ivoirienne.

Celle-ci s’appuiera sur son rapport pour prendre les décisions qu’elle jugera nécessaires .

Augustin Kouyo