Avec deux candidats qui se revendiquent président au terme d'une élection censée sortir le pays de la crise, l'Union Africaine se livre à un numéro d'équilibriste en Côte d'Ivoire.
Si l'ensemble de la communauté internationale a reconnu la victoire du candidat de l'opposition Alassane Ouattara, l'UA s'en est formellement gardée pour donner une chance à son médiateur, l'ex-président sud-africain Thabo Mbeki, de pouvoir travailler.
Quelques heures après avoir annoncé samedi l'envoi de M. Mbeki à Abidjan pour cette « mission d'urgence », l'UA avait pourtant appelé au respect des résultats « tels que proclamés » par la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire désignant M. Ouattara vainqueur du scrutin avec 54,10% des suffrages.
La marge de manœuvre de M. Mbeki qui a rencontré dimanche MM. Ouattara et Gbagbo, semble bien étroite.
L'option de mettre en place un gouvernement d'union nationale, privilégiée par l'UA au Zimbabwe et au Kenya, apparaît en l'état impossible, voire indésirable selon les deux experts.
« D'abord, il faut rappeler qu'il y avait déjà un gouvernement de coalition, celui de M. (Guillaume) Soro, composé de ministres venant de toutes les parties en présence. Et après ce qui vient de se passer, on imagine assez mal Ouattara président et Gbagbo Premier ministre », estime le second analyste. Guillaume Soro, après avoir été leader des Forces Nouvelles, puis Premier ministre de Laurent Gbagbo en 2007, suite à un accord de paix visant à mettre fin à la guerre civile faisant rage dans le pays depuis 2002, il vient d'être proclamé samedi Premier ministre de Alassane Ouattara, par cet opposant à Gbagbo en personne.
Pour le juge M. Yabi, cette alternative d'un gouvernement d'union nationale serait un « signal désastreux » car « ces élections ont été très coûteuses, avec un investissement très important de la communauté internationale. Et au terme du processus, on arriverait à une situation où elles n'auraient servi à rien ? ».
L'UA a été vivement critiquée pour ses expériences kényane et zimbabwéenne par les intéressés pour « ce genre de compromis », comme le rappelait en mai le Premier ministre kényan Raila Odinga. « Ce sont précisément des exemples de ce qu'il ne faut pas faire », rajoutait-il. Alors que la crise en Côte d'Ivoire empirait, l'UA s'est tout de même félicité samedi de l'élection du 28 novembre 2010.
Si l'ensemble de la communauté internationale a reconnu la victoire du candidat de l'opposition Alassane Ouattara, l'UA s'en est formellement gardée pour donner une chance à son médiateur, l'ex-président sud-africain Thabo Mbeki, de pouvoir travailler.
Quelques heures après avoir annoncé samedi l'envoi de M. Mbeki à Abidjan pour cette « mission d'urgence », l'UA avait pourtant appelé au respect des résultats « tels que proclamés » par la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire désignant M. Ouattara vainqueur du scrutin avec 54,10% des suffrages.
La marge de manœuvre de M. Mbeki qui a rencontré dimanche MM. Ouattara et Gbagbo, semble bien étroite.
L'option de mettre en place un gouvernement d'union nationale, privilégiée par l'UA au Zimbabwe et au Kenya, apparaît en l'état impossible, voire indésirable selon les deux experts.
« D'abord, il faut rappeler qu'il y avait déjà un gouvernement de coalition, celui de M. (Guillaume) Soro, composé de ministres venant de toutes les parties en présence. Et après ce qui vient de se passer, on imagine assez mal Ouattara président et Gbagbo Premier ministre », estime le second analyste. Guillaume Soro, après avoir été leader des Forces Nouvelles, puis Premier ministre de Laurent Gbagbo en 2007, suite à un accord de paix visant à mettre fin à la guerre civile faisant rage dans le pays depuis 2002, il vient d'être proclamé samedi Premier ministre de Alassane Ouattara, par cet opposant à Gbagbo en personne.
Pour le juge M. Yabi, cette alternative d'un gouvernement d'union nationale serait un « signal désastreux » car « ces élections ont été très coûteuses, avec un investissement très important de la communauté internationale. Et au terme du processus, on arriverait à une situation où elles n'auraient servi à rien ? ».
L'UA a été vivement critiquée pour ses expériences kényane et zimbabwéenne par les intéressés pour « ce genre de compromis », comme le rappelait en mai le Premier ministre kényan Raila Odinga. « Ce sont précisément des exemples de ce qu'il ne faut pas faire », rajoutait-il. Alors que la crise en Côte d'Ivoire empirait, l'UA s'est tout de même félicité samedi de l'élection du 28 novembre 2010.