Il fallait s’y attendre. L’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki repart bredouille de sa mission de deux jours en Côte d’Ivoire. Envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour une médiation dans la crise qui secoue le pays depuis la présidentielle du 28 novembre dernier, le Sud-africain n’a pu obtenir une solution à la crise politique.
Après avoir rencontré au premier jour de sa visite le dimanche dernier le putschiste Gbagbo Laurent et le nouveau président élu Alassane Ouattara ainsi que le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU Young Jin Choi. Ses consultations l’ont conduit ensuite vers la Commission électorale indépendante, qui a déclaré Alassane Ouattara vainqueur de l’élection du 28 novembre avec 54,1% des suffrages, et enfin au Conseil constitutionnel qui a invalidé les résultats des votes dans sept départements du Nord du pays pour installer Gbagbo dans le fauteuil présidentiel avec 51,45%. Un coup d’état électoral contesté par le président démocratiquement élu, Ouattara, soutenu par les Nations Unies, l’Union Européenne, la CEDEAO, l’UA, la France, les Etats-Unis, le Canada, le Japon,…Et depuis lors, le pays est dirigé par deux présidents. D’un côté, le nouveau locataire du Palais présidentiel Alassane Ouattara qui a formé son Gouvernement le dimanche dernier et de l’autre côté, l’ancien chef d’Etat et putschiste Gbagbo Laurent qui a nommé son premier ministre. Deux positions tranchées et extrêmement opposées qui ont rendu difficile la médiatisation du controversé sud-africain à qui le président Alassane Ouattara n’a pas manqué de demander «de demander à Gbagbo Laurent partir et de ne pas s’accrocher au pouvoir» lors de l’audience qu’il lui a accordée.
Mais après une ultime rencontre, hier avec Gbagbo et Young Jin Choï de l’ONU, Thabo Mbeki n’a fait que lancer un appel aux dirigeants ivoiriens à faire «tout leur possible pour préserver la paix». Des propos qui traduisent son impuissance à mettre à exécution le mot d’ordre de l’UA qui espérait de lui une issue heureuse avec le départ de son ami Gbagbo. «L’UA est très engagée à faire en sorte que la paix soit préservée en Côte d'Ivoire», a dit l'émissaire avant de quitter Abidjan en fin de journée. Non sans omettre de signifier qu’il remettra un rapport à l’UA.
Le moins qu’on puisse écrire, c’est que Mbeki est une fois de plus venu en Côte d’Ivoire avec beaucoup d’espoir. Il en est reparti les mains vides. A cause de l’intransigeance de l’ancien chef de l’Etat, mauvais perdant.
OUATTARA Gaoussou
Après avoir rencontré au premier jour de sa visite le dimanche dernier le putschiste Gbagbo Laurent et le nouveau président élu Alassane Ouattara ainsi que le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU Young Jin Choi. Ses consultations l’ont conduit ensuite vers la Commission électorale indépendante, qui a déclaré Alassane Ouattara vainqueur de l’élection du 28 novembre avec 54,1% des suffrages, et enfin au Conseil constitutionnel qui a invalidé les résultats des votes dans sept départements du Nord du pays pour installer Gbagbo dans le fauteuil présidentiel avec 51,45%. Un coup d’état électoral contesté par le président démocratiquement élu, Ouattara, soutenu par les Nations Unies, l’Union Européenne, la CEDEAO, l’UA, la France, les Etats-Unis, le Canada, le Japon,…Et depuis lors, le pays est dirigé par deux présidents. D’un côté, le nouveau locataire du Palais présidentiel Alassane Ouattara qui a formé son Gouvernement le dimanche dernier et de l’autre côté, l’ancien chef d’Etat et putschiste Gbagbo Laurent qui a nommé son premier ministre. Deux positions tranchées et extrêmement opposées qui ont rendu difficile la médiatisation du controversé sud-africain à qui le président Alassane Ouattara n’a pas manqué de demander «de demander à Gbagbo Laurent partir et de ne pas s’accrocher au pouvoir» lors de l’audience qu’il lui a accordée.
Mais après une ultime rencontre, hier avec Gbagbo et Young Jin Choï de l’ONU, Thabo Mbeki n’a fait que lancer un appel aux dirigeants ivoiriens à faire «tout leur possible pour préserver la paix». Des propos qui traduisent son impuissance à mettre à exécution le mot d’ordre de l’UA qui espérait de lui une issue heureuse avec le départ de son ami Gbagbo. «L’UA est très engagée à faire en sorte que la paix soit préservée en Côte d'Ivoire», a dit l'émissaire avant de quitter Abidjan en fin de journée. Non sans omettre de signifier qu’il remettra un rapport à l’UA.
Le moins qu’on puisse écrire, c’est que Mbeki est une fois de plus venu en Côte d’Ivoire avec beaucoup d’espoir. Il en est reparti les mains vides. A cause de l’intransigeance de l’ancien chef de l’Etat, mauvais perdant.
OUATTARA Gaoussou