Une semaine après l’élection présidentielle, la tension reste toujours vive en Côte d’Ivoire. Si au niveau politique, les discussions se poursuivent pour que l’ancien président, Laurent Gbagbo, consente à rendre le pouvoir à son successeur Alassane Ouattara, au niveau des ménages, l’on a un sentiment d’abandon. Cela fait environ six (6) jours que les populations d’Abidjan éprouvent des réelles difficultés à se nourrir correctement. La situation délétère et les couvre-feux instaurés ont contribué à ralentir les camions transportant les produits vivriers sur les différents marchés. Ainsi, les denrées se font de plus en plus rares vu que les marchés sont de moins en moins approvisionnés. A tel point où faire le marché relève d’un casse-tête chinois. Pour espérer avoir une provision d’une semaine, Madame Coulibaly Kady, jeune ménagère, a du se rendre au grand marché de Koumassi étant donné que le petit marché de son sous-quartier (Campement) n’est plus approvisionné. Après avoir parcouru des kilomètres à pied, à cause du manque de véhicules de transport, et réussi à éviter les barricades enflammées, dressées le long des voies, notre jeune ménagère arrive au marché. Sur place, elle se rend compte que la pénurie des produits a fait grimper les prix. « C’est très difficile pour nous», lâche-t-elle. En effet, le prix du kilogramme de la viande est passé à 2500 F. « Je viens d’acheter trois piments à 50 fcfa, quatre boules de tomate à 200 fcfa. C’est très grave », soutient-elle. Même l’attiéké et le poisson commencent à se faire rares aussi.
Depuis quelques jours, la boule d’attiéké de 100 fcfa n’existe plus. Pour en avoir, il faut débourser 200 fcfa. De même que le poisson. Le poisson fumé communément appelé se vend désormais à 300 fcfa. Au-delà du casse-tête chinois qu’elles doivent résoudre chaque jour, les ménagères sont de plus en plus confrontées à une pénurie du gaz butane et même du charbon de bois. « Notre bouteille de gaz est finie depuis trois jours maintenant. Et depuis je n’en ai pas encore trouvé. Cela fait une heure environ que je suis entrain de chercher du charbon pour faire la cuisine », déplore Monique, jeune servante. Par coup de chance, nous réussissons à dénicher un vendeur de charbon, très occupé à servir sa nombreuse clientèle. Peu de temps après, il nous explique que la vive tension et le couvre-feu sont à l’origine de cette pénurie. « Il y a des chauffeurs de camions qui ont peur de venir à Abidjan. Ils craignent que la situation ne dégénère », fait savoir O. Amidou.
Cependant, les marchés ne sont pas les seuls confrontés aux pénuries d’aliments. Dans les supermarchés, les produits laitiers, les boîtes de conserves et la charcuterie commencent à être épuisés. A Sococé, aux Deux Plateaux, une affiche informe qu’en raison de la situation et ce, jusqu’à nouvel ordre, le « cargo frais » est dans l’impossibilité d’approvisionner le marché. A Prima Center à Marcory, sur le VGE, les rayons de conserves se vident également. « Les clients ont fait beaucoup de provision des boîtes de conserves ces derniers temps et en plus, nous n’avons pas encore reçu de nouvelles commandes » explique le responsable de rayon qui a tenu à garder l’anonymat.
A ce rythme, il est primordial que cet épisode de l’élection présidentielle prenne fin afin que la vie reprenne son cours normal. A cet effet, il appartient à Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite et laisser les ivoiriens jouir du pouvoir qu’ils ont massivement élu, le 28 novembre dernier.
Sogona Sidibé
Depuis quelques jours, la boule d’attiéké de 100 fcfa n’existe plus. Pour en avoir, il faut débourser 200 fcfa. De même que le poisson. Le poisson fumé communément appelé se vend désormais à 300 fcfa. Au-delà du casse-tête chinois qu’elles doivent résoudre chaque jour, les ménagères sont de plus en plus confrontées à une pénurie du gaz butane et même du charbon de bois. « Notre bouteille de gaz est finie depuis trois jours maintenant. Et depuis je n’en ai pas encore trouvé. Cela fait une heure environ que je suis entrain de chercher du charbon pour faire la cuisine », déplore Monique, jeune servante. Par coup de chance, nous réussissons à dénicher un vendeur de charbon, très occupé à servir sa nombreuse clientèle. Peu de temps après, il nous explique que la vive tension et le couvre-feu sont à l’origine de cette pénurie. « Il y a des chauffeurs de camions qui ont peur de venir à Abidjan. Ils craignent que la situation ne dégénère », fait savoir O. Amidou.
Cependant, les marchés ne sont pas les seuls confrontés aux pénuries d’aliments. Dans les supermarchés, les produits laitiers, les boîtes de conserves et la charcuterie commencent à être épuisés. A Sococé, aux Deux Plateaux, une affiche informe qu’en raison de la situation et ce, jusqu’à nouvel ordre, le « cargo frais » est dans l’impossibilité d’approvisionner le marché. A Prima Center à Marcory, sur le VGE, les rayons de conserves se vident également. « Les clients ont fait beaucoup de provision des boîtes de conserves ces derniers temps et en plus, nous n’avons pas encore reçu de nouvelles commandes » explique le responsable de rayon qui a tenu à garder l’anonymat.
A ce rythme, il est primordial que cet épisode de l’élection présidentielle prenne fin afin que la vie reprenne son cours normal. A cet effet, il appartient à Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite et laisser les ivoiriens jouir du pouvoir qu’ils ont massivement élu, le 28 novembre dernier.
Sogona Sidibé
