Avec les violences post-électorales qui prennent l’allure de massacres préméditées, il n’est pas à écarter que la Cour pénale internationale entre en action.
La condamnation à perpétuité ou une peine de 30 ans d’emprisonnement, voilà la peine qu’encourent les violateurs des droits de l’Homme en ces lendemains d’élection marqués par des meurtres et autres assassinats. Ceux-ci devront en effet, payer cash la vigilance redoublée de la Cour pénale internationale (Cpi), sous la houlette de l’Argentin Luis Moreno Ocampo. C’est que le procureur de la Cpi qui percevait déjà des signes de violences autour des élections, avait prévenu, en octobre dernier, les acteurs politiques. « Si vous engendrez des violences massives pendant l’élection, vous ne décrocherez pas un ticket pour le pouvoir, mais pour la Cour pénale internationale », avait-il prévenu. A sa suite, Fatou Bensouda, son adjointe est également montée au créneau, le 3 décembre dernier, pour mettre en garde les fauteurs de troubles. « J’exhorte les partisans des deux candidats et les forces de sécurité à s’abstenir de toute violence.
J’encourage les deux leaders politiques à faire appel à leurs militants et à leurs concitoyens à faire preuve de retenue et d’éviter tout acte criminel. J’invite les autorités ivoiriennes à enquêter sur les incidents criminels qui se sont déjà produits. Tous les actes de violence seront surveillés et minutieusement examinés en vue de déterminer si des crimes relevant de la compétence de la Cour sont commis et devraient justifier une enquête », avait-elle souligné. La mise en garde étant, vraisemblablement tombée dans des oreilles de sourds, il va s’en dire que le magistrat argentin envisagerait de passer de la sensibilisation à la répression. Et ce, en dépit du verrou juridique qui avait jusque-là permis aux autorités ivoiriennes, accusées de diverses violations des droits de l’Homme, de se soustraire à cette juridiction internationale (La Côte d’Ivoire n’a pas encore ratifié le traité de Rome instituant la Cpi). Là-dessus, c’est encore l’adjointe de Moreno Ocampo, Fatou Bensouda qui donne le ton. « Le bureau du procureur surveille la situation en Côte d’Ivoire. Si des violences post-électorales relevant de la compétence de la Cpi sont commises et que les autorités ivoiriennes ne font pas tout ce qui est possible pour enquêter dessus, la Cpi le fera », avait-elle réitéré, non sans exhorter les partisans de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara « et les forces de sécurité à ne pas tomber dans la violence ». En attendant le décompte macabre de la part des organisations des droits de l’Hommes, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix qui revendique le plus grand nombre de victimes, avance le chiffre de 60 personnes tuées dans les violences.
Marc Dossa
La condamnation à perpétuité ou une peine de 30 ans d’emprisonnement, voilà la peine qu’encourent les violateurs des droits de l’Homme en ces lendemains d’élection marqués par des meurtres et autres assassinats. Ceux-ci devront en effet, payer cash la vigilance redoublée de la Cour pénale internationale (Cpi), sous la houlette de l’Argentin Luis Moreno Ocampo. C’est que le procureur de la Cpi qui percevait déjà des signes de violences autour des élections, avait prévenu, en octobre dernier, les acteurs politiques. « Si vous engendrez des violences massives pendant l’élection, vous ne décrocherez pas un ticket pour le pouvoir, mais pour la Cour pénale internationale », avait-il prévenu. A sa suite, Fatou Bensouda, son adjointe est également montée au créneau, le 3 décembre dernier, pour mettre en garde les fauteurs de troubles. « J’exhorte les partisans des deux candidats et les forces de sécurité à s’abstenir de toute violence.
J’encourage les deux leaders politiques à faire appel à leurs militants et à leurs concitoyens à faire preuve de retenue et d’éviter tout acte criminel. J’invite les autorités ivoiriennes à enquêter sur les incidents criminels qui se sont déjà produits. Tous les actes de violence seront surveillés et minutieusement examinés en vue de déterminer si des crimes relevant de la compétence de la Cour sont commis et devraient justifier une enquête », avait-elle souligné. La mise en garde étant, vraisemblablement tombée dans des oreilles de sourds, il va s’en dire que le magistrat argentin envisagerait de passer de la sensibilisation à la répression. Et ce, en dépit du verrou juridique qui avait jusque-là permis aux autorités ivoiriennes, accusées de diverses violations des droits de l’Homme, de se soustraire à cette juridiction internationale (La Côte d’Ivoire n’a pas encore ratifié le traité de Rome instituant la Cpi). Là-dessus, c’est encore l’adjointe de Moreno Ocampo, Fatou Bensouda qui donne le ton. « Le bureau du procureur surveille la situation en Côte d’Ivoire. Si des violences post-électorales relevant de la compétence de la Cpi sont commises et que les autorités ivoiriennes ne font pas tout ce qui est possible pour enquêter dessus, la Cpi le fera », avait-elle réitéré, non sans exhorter les partisans de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara « et les forces de sécurité à ne pas tomber dans la violence ». En attendant le décompte macabre de la part des organisations des droits de l’Hommes, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix qui revendique le plus grand nombre de victimes, avance le chiffre de 60 personnes tuées dans les violences.
Marc Dossa