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Politique Publié le jeudi 9 décembre 2010 | Le Mandat

Gbagbo négocie secrètement un partage du pouvoir

© Le Mandat
Mr Laurent GBAGBO président de la république de Côte d`Ivoire
Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, à été officiellement investi ce samedi président de la République de Côte d`Ivoire
La nouvelle surprend. Elle fait même marrer et amène des interrogations. L’irréductible diplomate( ?)Alcide Djédjé qui négocie un partage du pouvoir avec Alassane Ouattara et le RHDP. Touchons du bois !

Sur le site de Associated Press(AP), l’information est titrée comme suit : ‘’un membre du camp Gbagbo pense que la crise aboutira à un partage du pouvoir’’. Et le site de citer Alcide Djédjé, chef de la diplomatie made in Gbagbo, qui ‘’a estimé que la crise qui secoue le pays se solderait par un accord de partage du pouvoir’’. Sans doute ramolli par la fermeté et le crédit accordés par les Ivoiriens et la communauté internationale, considère que la négociation est le seul moyen de résoudre la crise entre les deux gouvernements parallèles. ‘’Cela va se terminer par un accord de partage du pouvoir’’, après sa nomination au poste de ministre des Affaires étrangères. Si ce souhait est approuvé, cela voudrait dire qu’il faille faire comme au Zimbabwe où Robert Mugabe, après avoir braqué les résultats des urnes qui donnaient vainqueur l’opposant Morgan Shangirai, a opté pour le partage du pouvoir. Ce simulacre de résolution n’a rien donné de bon car, le président-dictateur n’a jamais laissé de marge de manœuvre à son adversaire au sein du gouvernement. Le revirement d’Alcide Djédjé est d’autant saugrenu et déroutant qu’il n’y a pas longtemps, il méprisait et menaçait même l’ONU. Pourquoi, subitement, adoucit-il son discours ? A y voir de près, le camp Gbagbo est sérieusement en mauvaise posture. Lmp prend l’eau de toutes parts, son navire tangue, la tempête RHDP s’annonce violente et ravageuse. Politiquement comme humainement. Et Alcide qui ne veut pas mourir pour une cause perdue d’avance met le pied dans le plat. Mais, que l’avocat du diable se le tienne pour dit. Il n’y aura pas de gouvernement d’union encore moins de partage du pouvoir tant que son chef-bandit, Gbagbo, n’aura pas reconnu sa défaite et n’aura pas fait allégeance à Ouattara. Il a tiré le vin, il doit le boire. Jusqu’à la lie. Après cette épreuve, il saura que la Côte n’est pas un bien privé d’une ethnie, fut-elle la plus belliqueuse du pays. Et puis, le Zimbabwe, c’est le Zimbabwe, la Côte d’Ivoire, c’est la Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara n’est pas Morgane Shangirai. Chez Mugabe, il n’y a pas de rébellion armée, qui occupe plus de 60% du territoire. Si Alcide avait gagné les élections, parlerait-il de partage du pouvoir ? Il prend le RHDP pour des nigogs ! Mais qu’il se mette en tête qu’ils récolteront, lui et tout le bataclan Gbagbo, ce qu’ils ont semé et répondront de tous leurs crimes devant les juridictions compétentes. Comme le disent les jeunes cinéphiles, c’est la fin du film qui fait pitié. Ils ont voulu jouer les kamikazes, ils doivent en assumer toutes les conséquences comme l’a préconisé Barack Obama. Il y a plusieurs manières de se monter ‘’garçon’’.

Mass Domi
massoueudomi@yahoo.fr
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