Lentement mais sûrement, avec tact et maestria, le Gouvernement du Président Ouattara accroît sa reconnaissance et sa légitimité au plan tant national qu’international. « Des mesures sont prises dans ce sens », à en croire le porte-parole du Gouvernement, Patrick Achi, au cours de son point de presse quotidien, hier, au Golf. Le conférencier s’est d’entrée de jeu réjoui de la présence de son collègue Diby Koffi Charles au Conseil de Gouvernement d’hier. « II s’était absenté pour des questions de santé », a-t-il justifié. Il a fait savoir qu’en sa séance de travail d’hier, le Gouvernement Soro a établi, après une communication du ministre de la Justice et des droits de l’Homme sur les exactions commises sur les populations, la liste des personnes à traduire devant les juridictions internationales compétentes. Ces personnes sont des domaines de la communication, militaire ainsi que des milices. Ainsi, selon lui, la Cour pénale internationale, Amnesty international, Human Right Watch ont été, à cet effet, saisis. De même, une liste de personnes non autorisées à quitter le pays a été dressée. Il a informé également la presse de la révocation de certains ambassadeurs ivoiriens à l’étranger. Le cas le plus récent est celui de Léonard Kodjo, ambassadeur de Côte d’Ivoire au Burkina Faso. En effet, Alcide Djédjé, envoyé par Gbagbo pour rencontrer le président Blaise Compaoré, s’est vu refuser l’audience demandée par l’ambassadeur Kodjo par le numéro un burkinabé. En conséquence, a ajouté le conférencier, le Président Ouattara a décidé de relever de ses fonctions M. Kodjo. Car, pour lui, « Personne ne peut nier qu’il n’y a qu’un gouvernement légitime en Côte d’Ivoire, celui du Président Alassane Ouattara ». En conséquence, ajoute-t-il : « Gbagbo n’a pas la substance du pouvoir. Par les mesures qui vont être prises dans les jours à venir, on se rendra compte de cette réalité ». A tire d’exemple, des mesures d’ordre financier ont été prises au niveau de la BCEAO. Enfin, il a informé la presse de la mise en place « des équipes spécifiques qui permettraient au Gouvernement d’accroitre au fur et à mesure son emprise sur l’Etat et le pouvoir ». Sur la question de la saisine de la BCEAO, le porte-parole du Gouvernement a dit qu’elle ne rencontre aucun problème d’autant plus les chefs d’Etat de la CEDEAO qui comprend les pays membres de la BCEAO, ont entériné l’élection du Président Ouattara. « Il n’existe aucun blocage juridique au processus qui a été initié », a-t-il rassuré.
Ibrahima B. Kamagaté
Ibrahima B. Kamagaté