«(…) Que M. Laurent Gbagbo accepte de se plier à la volonté du peuple ivoirien. Le peuple s'est prononcé clairement, son intransigeance ne peut qu'exposer notre pays à des dangers susceptibles de le fragiliser davantage». Dans une déclaration faite hier au Golf hôtel, le chef de l'Etat, Alassane Ouattara, a souhaité que « la raison finisse par prévaloir» en Côte d'Ivoire après la décision de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernements de la Cedeao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest). Celle-ci reconnaît sa victoire telle que proclamée par la Cei (Commission électorale indépendante) à l'issue du vote de la présidentielle du 28 novembre. « J'appelle M. Laurent Gbagbo à rendre le pouvoir», a insisté Ouattara. Avant de se réjouir du fait que le sommet d'Abuja ait «condamné fermement la tentative d'usurpation de la volonté du peuple ivoirien». «Cette décision (de la Cedeao) témoigne de l'attachement des chefs d'Etat et de gouvernements au respect des règles démocratiques et à la libre expression de la souveraineté du peuple. Elle contribue de façon significative au maintien d'un climat de paix dans l'ensemble des pays-membres. Elle vise à préserver la stabilité et la sécurité dans l'espace sous-régional qui sont des conditions essentielles pour un développement harmonieux de nos Etats », a commenté le président de la République. ADO n'a pas manqué d'exprimer sa «profonde gratitude aux chefs d'Etat et de gouvernements de la Cedeao pour leur soutien et pour cette marque de solidarité à l'endroit de notre pays». Il a regretté qu'au cours du sommet, la Côte d'Ivoire ait été suspendue conformément aux statuts de la Cedeao jusqu'à nouvel ordre, des instances de décision de la communauté. «Nous mettrons tout en œuvre pour que ces sanctions soient rapidement levées, pour éviter un isolement de la Côte d'Ivoire dans la sous-région et dans le monde», a-t-il promis. Appelant enfin ses compatriotes «au calme et à la sérénité», ADO promettra également que «malgré ces circonstances difficiles qui ternissent l'image» du pays, il «reste fermement et résolument au service de la paix et de la cohésion nationale».
Djama Stanislas
Djama Stanislas