La crise politique née du second tour de l’élection présidentielle perturbe la vie civile.
40 unions légales n’ont pu convoler en justes noces à Abobo depuis deux semaines. Ce chiffre n’inclut pas les mariages en dehors des jeudis et samedis. Au départ, la mairie s’efforçait de célébrer certains mariages. Mais avec la persistance de la crise socio-politique, les conjoints refusent de sceller leur union. Selon les témoignages recueillis, ils ont peur de subir des actes de vandalisme. Les autorités municipales, conscientes du risque, prient les candidats au mariage d’attendre jusqu’à nouvel ordre. Les services d’inhumation sont aussi fermés. Il revient que peu d’usagers font la requête de permis d’inhumer. En cas d’urgence, les agents sont dépêchés sous escorte pour en délivrer un. Dans la même commune, ce sont un peu plus de 7000 extraits de naissance qui n’ont pu être établis à la même période, si on tient compte des 500 extraits délivrés par jour en situation régulière. Sahin Antoine, sous-directeur de l’état civil et population, estime à près de 1,5 million de F Cfa, la perte enregistré par semaine. Ce qui élève le déficit des deux semaines à environ 3 millions de F Cfa. Les raisons évoquées sont en relation avec la situation du pays. «Les usagers craignent d’entrer à l’intérieur de la mairie du fait de la présence remarquable des agents des forces de l’ordre dans les environs. L’état civil est donc au point mort», remarque notre interlocuteur. Qui insiste sur l’effectivité du service minimum. Et encourage les usagers à reprendre le chemin de la mairie, surtout que le retour à la normalité se précise. Mardi, vers 10h, les agents municipaux se rendaient sur leur lieu de service au compte-gouttes.
M. Sahin a dû contacter individuellement des membres de son équipe pour les inviter au travail. A l’état civil de Cocody, la réalité est tout autre à notre passage dans la mi-journée. Ici, on n’a certainement pas besoin d’un contingent militaire. Le 8ème arrondissement voisin peut parer au plus pressé. Les vendeurs des environs sont présents. Deux démarcheurs proposent leurs services aux visiteurs à l’entrée du portail. Contrairement à Abobo où des pétitionnaires étaient invisibles, quelques uns attendent d’être reçus, sans se bousculer. Le service mariage est quasiment vide. Les agents du compartiment des dépôts et de retrait d’extraits de naissance, quant à eux, semblent être à leurs postes respectifs. Dans le bureau des responsables de l’état civil, l’atmosphère est joviale. On commente allègrement l’actualité politique. Sans en dire plus sur l’effet de la crise.
Nesmon De Laure
40 unions légales n’ont pu convoler en justes noces à Abobo depuis deux semaines. Ce chiffre n’inclut pas les mariages en dehors des jeudis et samedis. Au départ, la mairie s’efforçait de célébrer certains mariages. Mais avec la persistance de la crise socio-politique, les conjoints refusent de sceller leur union. Selon les témoignages recueillis, ils ont peur de subir des actes de vandalisme. Les autorités municipales, conscientes du risque, prient les candidats au mariage d’attendre jusqu’à nouvel ordre. Les services d’inhumation sont aussi fermés. Il revient que peu d’usagers font la requête de permis d’inhumer. En cas d’urgence, les agents sont dépêchés sous escorte pour en délivrer un. Dans la même commune, ce sont un peu plus de 7000 extraits de naissance qui n’ont pu être établis à la même période, si on tient compte des 500 extraits délivrés par jour en situation régulière. Sahin Antoine, sous-directeur de l’état civil et population, estime à près de 1,5 million de F Cfa, la perte enregistré par semaine. Ce qui élève le déficit des deux semaines à environ 3 millions de F Cfa. Les raisons évoquées sont en relation avec la situation du pays. «Les usagers craignent d’entrer à l’intérieur de la mairie du fait de la présence remarquable des agents des forces de l’ordre dans les environs. L’état civil est donc au point mort», remarque notre interlocuteur. Qui insiste sur l’effectivité du service minimum. Et encourage les usagers à reprendre le chemin de la mairie, surtout que le retour à la normalité se précise. Mardi, vers 10h, les agents municipaux se rendaient sur leur lieu de service au compte-gouttes.
M. Sahin a dû contacter individuellement des membres de son équipe pour les inviter au travail. A l’état civil de Cocody, la réalité est tout autre à notre passage dans la mi-journée. Ici, on n’a certainement pas besoin d’un contingent militaire. Le 8ème arrondissement voisin peut parer au plus pressé. Les vendeurs des environs sont présents. Deux démarcheurs proposent leurs services aux visiteurs à l’entrée du portail. Contrairement à Abobo où des pétitionnaires étaient invisibles, quelques uns attendent d’être reçus, sans se bousculer. Le service mariage est quasiment vide. Les agents du compartiment des dépôts et de retrait d’extraits de naissance, quant à eux, semblent être à leurs postes respectifs. Dans le bureau des responsables de l’état civil, l’atmosphère est joviale. On commente allègrement l’actualité politique. Sans en dire plus sur l’effet de la crise.
Nesmon De Laure
