Isolé au plan international, Laurent Gbagbo,l`un des deux présidents proclamés de Côte d`Ivoire, a fait une ouverture en appelant à la "discussion", mais l`heure n`est pas au compromis pour son rival Alassane Ouattara qui cherche le soutien de l`armée et des fonctionnaires.
Face à une communauté internationale quasi-unanime pour condamner son
maintien au pouvoir après la présidentielle du 28 novembre et reconnaître son
adversaire comme chef de l`Etat légitime, M. Gbagbo s`efforce de trouver une
issue.
Recevant jeudi au palais présidentiel des représentants de la communauté
atchan (région d`Abidjan), il a exhorté au dialogue. "Asseyons-nous et
discutons", a-t-il dit, selon ses propos cités vendredi par le quotidien
d`Etat Fraternité-Matin et d`autres journaux.
"Il n`y aura pas de guerre en Côte d`Ivoire", a-t-il assuré.
La tension actuelle fait pourtant craindre une confrontation armée dans le
pays, théâtre d`une quasi-guerre civile après le coup d`Etat manqué de
septembre 2002, qui l`a coupé en un sud loyaliste et un nord tenu par
l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Par crainte de violences, quelque 2.000 Ivoiriens ont d`ailleurs déjà fui
vers le Liberia et la Guinée depuis le lendemain du scrutin, a annoncé
vendredi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
A la fois fort du très large soutien international et pour l`heure sans
levier apparent pour exercer effectivement le pouvoir, le camp Ouattara ne
paraît pas prêt à négocier avec le sortant, et vise le contrôle de l`appareil
d`Etat.
Il y a urgence: le nouveau gouvernement Gbagbo prend peu à peu fonction,
renforçant le sentiment de normalité notamment à Abidjan, où les habitants ont
repris le chemin du travail.
Pendant ce temps, le gouvernement de M. Ouattara, dirigé par le Premier
ministre et chef des FN Guillaume Soro, se réunit dans un grand hôtel
d`Abidjan qui tient lieu de palais présidentiel, sous la garde des Casques
bleus et d`éléments FN.
Jeudi soir, M. Soro a passé un cap en exhortant l`armée à reconnaître
l`ex-opposant comme son "chef suprême".
Vendredi devant la presse, il a affirmé que "le processus de normalisation
en cours est irréversible". "Dès la semaine prochaine, je serai à mes
bureaux", a promis celui qui était déjà Premier ministre de M. Gbagbo de 2007
à 2010.
M. Soro a de nouveau lancé "un appel pressant" aux fonctionnaires, leur
demandant "d`arrêter à compter de ce jour de collaborer avec le gouvernement
illégal" de Laurent Gbagbo, "issu d`un coup d`Etat institutionnel".
La communauté internationale continue d`exercer une très forte pression sur
Laurent Gbagbo pour qu`il quitte la place après dix ans de pouvoir.
Il doit "tirer les conséquences" de ces "signaux unanimes", a affirmé
vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
Coup sur coup jeudi, l`Union africaine a suspendu la Côte d`Ivoire de son
organisation et les Etats-Unis ont brandi la menace de sanctions contre M.
Gbagbo "s`il fait le mauvais choix".
Après la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), le
Conseil de sécurité de l`ONU avait auparavant annoncé dans une déclaration son
soutien à M. Ouattara, se disant "prêt à imposer des mesures ciblées" contre
ceux qui "essaient de menacer le processus de paix".
Alassane Ouattara a été donné vainqueur par la Commission électorale
indépendante (CEI) avec 54,1% des suffrages mais le Conseil constitutionnel,
acquis à M. Gbagbo, a invalidé ces résultats et a proclamé le sortant
président avec 51,45%.
Face à une communauté internationale quasi-unanime pour condamner son
maintien au pouvoir après la présidentielle du 28 novembre et reconnaître son
adversaire comme chef de l`Etat légitime, M. Gbagbo s`efforce de trouver une
issue.
Recevant jeudi au palais présidentiel des représentants de la communauté
atchan (région d`Abidjan), il a exhorté au dialogue. "Asseyons-nous et
discutons", a-t-il dit, selon ses propos cités vendredi par le quotidien
d`Etat Fraternité-Matin et d`autres journaux.
"Il n`y aura pas de guerre en Côte d`Ivoire", a-t-il assuré.
La tension actuelle fait pourtant craindre une confrontation armée dans le
pays, théâtre d`une quasi-guerre civile après le coup d`Etat manqué de
septembre 2002, qui l`a coupé en un sud loyaliste et un nord tenu par
l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Par crainte de violences, quelque 2.000 Ivoiriens ont d`ailleurs déjà fui
vers le Liberia et la Guinée depuis le lendemain du scrutin, a annoncé
vendredi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
A la fois fort du très large soutien international et pour l`heure sans
levier apparent pour exercer effectivement le pouvoir, le camp Ouattara ne
paraît pas prêt à négocier avec le sortant, et vise le contrôle de l`appareil
d`Etat.
Il y a urgence: le nouveau gouvernement Gbagbo prend peu à peu fonction,
renforçant le sentiment de normalité notamment à Abidjan, où les habitants ont
repris le chemin du travail.
Pendant ce temps, le gouvernement de M. Ouattara, dirigé par le Premier
ministre et chef des FN Guillaume Soro, se réunit dans un grand hôtel
d`Abidjan qui tient lieu de palais présidentiel, sous la garde des Casques
bleus et d`éléments FN.
Jeudi soir, M. Soro a passé un cap en exhortant l`armée à reconnaître
l`ex-opposant comme son "chef suprême".
Vendredi devant la presse, il a affirmé que "le processus de normalisation
en cours est irréversible". "Dès la semaine prochaine, je serai à mes
bureaux", a promis celui qui était déjà Premier ministre de M. Gbagbo de 2007
à 2010.
M. Soro a de nouveau lancé "un appel pressant" aux fonctionnaires, leur
demandant "d`arrêter à compter de ce jour de collaborer avec le gouvernement
illégal" de Laurent Gbagbo, "issu d`un coup d`Etat institutionnel".
La communauté internationale continue d`exercer une très forte pression sur
Laurent Gbagbo pour qu`il quitte la place après dix ans de pouvoir.
Il doit "tirer les conséquences" de ces "signaux unanimes", a affirmé
vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
Coup sur coup jeudi, l`Union africaine a suspendu la Côte d`Ivoire de son
organisation et les Etats-Unis ont brandi la menace de sanctions contre M.
Gbagbo "s`il fait le mauvais choix".
Après la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), le
Conseil de sécurité de l`ONU avait auparavant annoncé dans une déclaration son
soutien à M. Ouattara, se disant "prêt à imposer des mesures ciblées" contre
ceux qui "essaient de menacer le processus de paix".
Alassane Ouattara a été donné vainqueur par la Commission électorale
indépendante (CEI) avec 54,1% des suffrages mais le Conseil constitutionnel,
acquis à M. Gbagbo, a invalidé ces résultats et a proclamé le sortant
président avec 51,45%.