Dakar redoute une flambée de l`immobilier avec l`arrivée d`Ivoriens et la délocalisation d`entreprises fuyant la crise en Côte d`Ivoire. En revanche, des agents immobiliers se "frottent les mains" car depuis un an les prix des loyers dans la capitale sénégalaise baissaient.
"A Dakar qui fait déjà partie des villes les plus chères" d`Afrique, "la crise politique en Côte d`Ivoire va engendrer une hausse du coût de la vie, dans l`immobilier surtout", prévoit Demba War Sall, cadre dans une société d`assurances de la capitale.
"Les Ivoiriens ont un pouvoir d`achat plus élevé que nous et les propriétaires immobiliers ne cherchent que le profit. C`est normal que les Ivoiriens les intéressent davantage et ça ne nous arrange pas", dit-il.
Omar Ndiaye, menuisier de 47 ans rencontré en centre-ville, pense également que "ce sera plus difficile avec une arrivée des Ivoiriens".
"Tous les prix vont augmenter, surtout dans l`immobilier. Déjà, nous avons du mal à payer le loyer", affirme cet homme qui dit gagner "80.000 FCFA (122 euros) par mois dont le quart (environ 30,4 euros) est consacré au paiement d`une chambre de 3 mètres carrés" dans un quartier populaire.
Des agences immobilières commencent à tirer profit de la tension en Côte
d`Ivoire, née de la proclamation de deux présidents et qui fait craindre une
nouvelle confrontation armée dans ce pays, théâtre d`un conflit après le coup
d`Etat manqué de septembre 2002.
"J`ai eu trois demandes de Libanais qui sont en Côte d`Ivoire et qui
veulent des logements meublés à Dakar", déclare Boubacar Ndour, cadre
commercial dans une agence immobilière.
"J`ai également reçu des appels de gens dont les parents doivent venir de
Côte d`Ivoire en janvier", dit-il avant d`ajouter: "l`évolution des prix de
l`immobilier à Dakar dépend présentement de la situation politique en Côte
d`Ivoire. Si le problème est résolu, les prix vont encore chuter. Si la crise
persiste - je ne le souhaite pas - on va se frotter les mains".
Maï Diallo, employée dans une autre agence immobilière, affirme avoir "reçu
beaucoup de demandes de logements provenant d`Ivoiriens". "Nous en attendons
d`autres", dit-il.
"Dans l`immédiat, il peut y avoir des incidences sur le loyer parce que (la
situation en Côte d`Ivoire) va renforcer la demande. Si l`offre de logement ne
suit pas, naturellement les prix vont augmenter" à Dakar, estime Ali Ngouye
Ndiaye, consultant immobilier.
Dakar, bâtie sur une presqu`île où vit au moins le cinquième des 13
millions de Sénégalais, a connu ces dernières années une flambée des prix du
logement, en raison de la forte demande.
La crise politico-militaire née en 2002 en Côte d`Ivoire avait déjà été
présentée comme un facteur d`inflation des loyers, car des entreprises et
institutions internationales avaient alors transféré leurs sièges d`Abijdan à
Dakar. Les récentes tensions politiques en Guinée ont aussi contribué à cette
hausse, selon un agent immobilier.
Dans la proche banlieue, une maison de trois pièces se loue en moyenne
100.000 FCFA (152 euros) par mois avec une caution de quatre mois de loyer
exigée, dans un pays où le salaire minimum est d`environ 35.000 FCFA (53
euros). Un appartement meublé avec deux chambres et salon en centre-ville
atteint 50.000 FCFA (plus de 76 euros) par jour.
"Depuis un an, les prix avaient commencé à baisser" avec une diminution du
nombre de clients. Ca faisait longtemps que je n`avais pas reçu de demande en
grand standing", logement à plus de 700.000 FCFA (plus de 1.067 euros) par
mois, faute de client, affirme Boubacar Ndour.
"A Dakar qui fait déjà partie des villes les plus chères" d`Afrique, "la crise politique en Côte d`Ivoire va engendrer une hausse du coût de la vie, dans l`immobilier surtout", prévoit Demba War Sall, cadre dans une société d`assurances de la capitale.
"Les Ivoiriens ont un pouvoir d`achat plus élevé que nous et les propriétaires immobiliers ne cherchent que le profit. C`est normal que les Ivoiriens les intéressent davantage et ça ne nous arrange pas", dit-il.
Omar Ndiaye, menuisier de 47 ans rencontré en centre-ville, pense également que "ce sera plus difficile avec une arrivée des Ivoiriens".
"Tous les prix vont augmenter, surtout dans l`immobilier. Déjà, nous avons du mal à payer le loyer", affirme cet homme qui dit gagner "80.000 FCFA (122 euros) par mois dont le quart (environ 30,4 euros) est consacré au paiement d`une chambre de 3 mètres carrés" dans un quartier populaire.
Des agences immobilières commencent à tirer profit de la tension en Côte
d`Ivoire, née de la proclamation de deux présidents et qui fait craindre une
nouvelle confrontation armée dans ce pays, théâtre d`un conflit après le coup
d`Etat manqué de septembre 2002.
"J`ai eu trois demandes de Libanais qui sont en Côte d`Ivoire et qui
veulent des logements meublés à Dakar", déclare Boubacar Ndour, cadre
commercial dans une agence immobilière.
"J`ai également reçu des appels de gens dont les parents doivent venir de
Côte d`Ivoire en janvier", dit-il avant d`ajouter: "l`évolution des prix de
l`immobilier à Dakar dépend présentement de la situation politique en Côte
d`Ivoire. Si le problème est résolu, les prix vont encore chuter. Si la crise
persiste - je ne le souhaite pas - on va se frotter les mains".
Maï Diallo, employée dans une autre agence immobilière, affirme avoir "reçu
beaucoup de demandes de logements provenant d`Ivoiriens". "Nous en attendons
d`autres", dit-il.
"Dans l`immédiat, il peut y avoir des incidences sur le loyer parce que (la
situation en Côte d`Ivoire) va renforcer la demande. Si l`offre de logement ne
suit pas, naturellement les prix vont augmenter" à Dakar, estime Ali Ngouye
Ndiaye, consultant immobilier.
Dakar, bâtie sur une presqu`île où vit au moins le cinquième des 13
millions de Sénégalais, a connu ces dernières années une flambée des prix du
logement, en raison de la forte demande.
La crise politico-militaire née en 2002 en Côte d`Ivoire avait déjà été
présentée comme un facteur d`inflation des loyers, car des entreprises et
institutions internationales avaient alors transféré leurs sièges d`Abijdan à
Dakar. Les récentes tensions politiques en Guinée ont aussi contribué à cette
hausse, selon un agent immobilier.
Dans la proche banlieue, une maison de trois pièces se loue en moyenne
100.000 FCFA (152 euros) par mois avec une caution de quatre mois de loyer
exigée, dans un pays où le salaire minimum est d`environ 35.000 FCFA (53
euros). Un appartement meublé avec deux chambres et salon en centre-ville
atteint 50.000 FCFA (plus de 76 euros) par jour.
"Depuis un an, les prix avaient commencé à baisser" avec une diminution du
nombre de clients. Ca faisait longtemps que je n`avais pas reçu de demande en
grand standing", logement à plus de 700.000 FCFA (plus de 1.067 euros) par
mois, faute de client, affirme Boubacar Ndour.