La crise post-électorale continue d’affecter gravement les activités économiques dans les villes de l’intérieur. A tel point que les populations redoutent une catastrophe alimentaire.
La crise poste-électorale que vit la Côte d’Ivoire depuis le 28 novembre, affecte sérieusement les activités économiques dans l’ouest montagneux. Les recettes des opérateurs économiques ont considérablement chuté à cause de la baisse des activités.
Dans le domaine du transport, la situation n’est guère prospère. Le nombre de départs a chuté de façon drastique. Certaines banques et autres structures de microcrédits n’ont pas pu fonctionner correctement au lendemain du second tour du scrutin. C’est le cas de la Société ivoirienne de banque (Sib) et de la Coopérative d’épargne et de crédit (Coopec) où les agents partis dans certaines localités du sud- où ils ont effectué leur enrôlement pour voter- sont restés bloqués du fait du manque de véhicules de transport. Ces deux structures n’ont rouvert leurs portes aux usagers que le jeudi 9 décembre Simporé Yves, opérateur économique dans le secteur de la restauration et de la vente des recharges de téléphonie mobile, ne décolère pas : «Depuis le début des événements, je n’arrive pas à obtenir le dixième de mes recettes journalières. Pour avoir déjà été victime de vol et d’une tentative de pillage après la proclamation des résultats, je me suis vu obliger de vider mon magasin et mettre l’essentiel des marchandises en lieu sûr. Le reste a été sauvé grâce aux Forces nouvelles», explique-t-il, ce vendredi 10 décembre. Le commerçant précise que le départ massif des fonctionnaires vers le sud lui a été préjudiciable. «La grande partie de ma clientèle se trouve chez les fonctionnaires. Malheureusement, beaucoup parmi sont rentrés précipitamment sur Abidjan pour éviter que la situation ne se dégrade en leur présence», ajoute-t-il. En effet, 10 jours après la situation de bicéphalisme au sommet de l’Etat, il n’a pu vendre que 50.000 Fcfa d’unités. Alors qu’en temps normal, il pouvait faire une recette de plus de 100.000 Fcfa tous les deux jours. Au grand marché de la ville, le désastre n’est pas loin. La grosse pénurie en denrées alimentaires fait que les prix ont flambé. «Les prix des produits comme l’huile, le sucre, les légumes, et surtout le poisson sont en constante hausse. Et, si l’on ne trouve pas une solution rapide à cette situation, je crains que la famine ne frappe toute la zone», prévient Mme Kouamé Akissi, ménagère. Surtout que les tas d’aubergines, de piments, de tomates, etc, observés sur les étals, ont fortement diminué en quantité. Et les prix sont passés du simple au triple (les tas de tomates sont passés à 600 Fcfa ou 700 Fcfa au lieu de 200 Fcfa). La filière café-cacao n’est pas épargnée par cette crise. Ouédraogo Issaka, acheteur de produits, laisse entendre que de nombreux financiers de la filière sont de plus en plus réticents dans la mise à disposition des fonds pour l’achat de produits. Ce qui fait qu’il y a un manque de liquidité chez les acheteurs locaux. Et les grands perdants sont les producteurs qui sont parfois obligés de livrer leurs produits à des prix dérisoires pour survivre.
Kindo Ousseny à Man
La crise poste-électorale que vit la Côte d’Ivoire depuis le 28 novembre, affecte sérieusement les activités économiques dans l’ouest montagneux. Les recettes des opérateurs économiques ont considérablement chuté à cause de la baisse des activités.
Dans le domaine du transport, la situation n’est guère prospère. Le nombre de départs a chuté de façon drastique. Certaines banques et autres structures de microcrédits n’ont pas pu fonctionner correctement au lendemain du second tour du scrutin. C’est le cas de la Société ivoirienne de banque (Sib) et de la Coopérative d’épargne et de crédit (Coopec) où les agents partis dans certaines localités du sud- où ils ont effectué leur enrôlement pour voter- sont restés bloqués du fait du manque de véhicules de transport. Ces deux structures n’ont rouvert leurs portes aux usagers que le jeudi 9 décembre Simporé Yves, opérateur économique dans le secteur de la restauration et de la vente des recharges de téléphonie mobile, ne décolère pas : «Depuis le début des événements, je n’arrive pas à obtenir le dixième de mes recettes journalières. Pour avoir déjà été victime de vol et d’une tentative de pillage après la proclamation des résultats, je me suis vu obliger de vider mon magasin et mettre l’essentiel des marchandises en lieu sûr. Le reste a été sauvé grâce aux Forces nouvelles», explique-t-il, ce vendredi 10 décembre. Le commerçant précise que le départ massif des fonctionnaires vers le sud lui a été préjudiciable. «La grande partie de ma clientèle se trouve chez les fonctionnaires. Malheureusement, beaucoup parmi sont rentrés précipitamment sur Abidjan pour éviter que la situation ne se dégrade en leur présence», ajoute-t-il. En effet, 10 jours après la situation de bicéphalisme au sommet de l’Etat, il n’a pu vendre que 50.000 Fcfa d’unités. Alors qu’en temps normal, il pouvait faire une recette de plus de 100.000 Fcfa tous les deux jours. Au grand marché de la ville, le désastre n’est pas loin. La grosse pénurie en denrées alimentaires fait que les prix ont flambé. «Les prix des produits comme l’huile, le sucre, les légumes, et surtout le poisson sont en constante hausse. Et, si l’on ne trouve pas une solution rapide à cette situation, je crains que la famine ne frappe toute la zone», prévient Mme Kouamé Akissi, ménagère. Surtout que les tas d’aubergines, de piments, de tomates, etc, observés sur les étals, ont fortement diminué en quantité. Et les prix sont passés du simple au triple (les tas de tomates sont passés à 600 Fcfa ou 700 Fcfa au lieu de 200 Fcfa). La filière café-cacao n’est pas épargnée par cette crise. Ouédraogo Issaka, acheteur de produits, laisse entendre que de nombreux financiers de la filière sont de plus en plus réticents dans la mise à disposition des fonds pour l’achat de produits. Ce qui fait qu’il y a un manque de liquidité chez les acheteurs locaux. Et les grands perdants sont les producteurs qui sont parfois obligés de livrer leurs produits à des prix dérisoires pour survivre.
Kindo Ousseny à Man