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Économie Publié le lundi 13 décembre 2010 | Nord-Sud

Gagnoa : Les produits vivriers bloqués...

Les incidents post- électoraux qu’a connus la ville du Fromager ont eu une influence négative sur le prix des denrées alimentaires. Principalement le vivrier. Ainsi, les prix des bananes, piments, gombos et autres, sont passés du simple au double. «3 bananes valaient 100 Fcfa. Mais, à cause de l’élection qui a tout bloqué, on nous vend maintenant 5 bananes à 500 Fcfa, c’est à prendre ou à laisser», regrette Mme Digbeu Léontine, ménagère, le panier du marché collé à sa hanche. Elle a du mal à le remplir parce que les prix pratiqués sur le marché ne sont pas à sa portée. Un marché qui, du reste, est difficilement approvisionné en produits vivriers. On peut aisément compter le nombre de piments qui compose le tas de 50 Fcfa au lieu de 25 Fcfa. Du fait du manque ou encore du coût élevé du vivrier sur le marché, certaines restauratrices ont décidé de sevrer leurs clients en rangeant marmites et casseroles. Alafi Georgette qui tient un restaurant au quartier Dioulabougou en est une. «Avec les prix actuels, je ne peux pas prendre le risque de préparer parce que je ne suis pas sûre de faire des bénéfices», souligne-t-elle, prudemment. Elle ajoute que la petite boîte de tomate qu’elle achetait habituellement à 100 FCfa, a été majorée de 25 Fcfa pour coûter maintenant 125 Fcfa. Les friands de la sauce graine doivent débourser un peu plus pour satisfaire leur gourmandise. La boîte qui sert d’unité de mesure de la graine est passée à 400 Ffa au lieu de 200 Fcfa. «Habituellement avec la graine de 200 Fcfa, je faisais ma sauce. Aujourd’hui, je suis obligée de payer le double. Il arrive que cela ne suffise pas. Donc, je complète la sauce graine en y ajoutant du gombo», se plaint cette ménagère. Pendant que le prix du vivrier a grimpé en ville, ce n’est pas le cas au village. «Dans le canton Zédi d’où je suis originaire, il y a beaucoup de bananes là-bas. On en vend même 6 à 50 Fcfa. Mais le problème, c’est comment faire venir ces produits en ville ?», s’interroge une habitante du quartier Afridougou. Le problème du transport est donc une raison de la flambée des prix. Les chauffeurs par crainte de représailles des manifestants, refusent de s’aventurer dans les campagnes, à la recherche de vivres pour ravitailler les marchés. En conséquence, il y a moins de produits disponibles. Alors que la demande est forte.

Alain Kpapo à Gagnoa
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