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Politique Publié le mardi 14 décembre 2010 | Le Temps

Pour lui faire allégeance - Ouattara fait la cour aux officiers nordistes

A mesure qu’on s’éloigne du 4 décembre 2010, date de la proclamation des résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, le réseau de contestation de la réélection du Président Gbagbo mis en place par le camp Ouattara, candidat malheureux, montre des signes d’essoufflement. Les condamnations sont de moins en moins sévères et les plus véhéments des chroniqueurs politiques se montrent de plus en plus conciliants. Les médias internationaux, habitués à servir le plus digeste quand il s’agit de l’Afrique - un Président dictateur s’accrochant au pouvoir face à une opposition adoubée par la légitimité populaire- s’ouvrent à d’autres sons de cloche mettant à nu le complot international minutieusement préparé par Sarkozy et ses alliés locaux. Le monde entier découvre lentement et sûrement le visage hideux d’une opposition ivoirienne voyou, portés sur la surenchère et la fraude. Une opposition incapable de proposer une alternative autre que la violence et le désordre dans sa volonté de conquête du pouvoir. Le camp Ouattara est aux abois. Et les coups de gueule de l’épidermique Guillaume Soro sont symptomatiques du désenchantement des autorités de la République autonome de l’Hôtel du Golf. Les Ivoiriens réagissent d’ailleurs très bien à ces signes patents de dépression de ces derniers en reprenant tranquillement le travail. Un désaveu qui en ajoute d’ailleurs au désarroi de Ouattara et ses hommes qui explorent désormais le terrain du tribalisme. Là où ils se sentent bien. Après avoir débauché quelques préfets, depuis quelques jours, ils font la cour aux officiers nordistes de l’Armée ivoirienne pour faire allégeance à Ouattara. Avec comme argument massue, Gbagbo s’est fait entourer d’officiers supérieurs originaires de l’Ouest de la Côte d’Ivoire comme lui. Mettant en avant les Généraux Kassaraté, Guiai Bi Poin et Dogbo Blé respectivement commandants de la gendarmerie, du CeCos et de la Garde républicaine. Naturellement, la mauvaise fois aidant, ils omettent de préciser qu’en dehors de Dogbo Blé, Kassaraté et Guiai Bi Poin ne sont pas du même groupe linguistique que Gbagbo. Ne leur demandons surtout pas de noter que les Généraux Mangou, Chef d’état-major de l’armée ivoirienne, Kouakou Nicolas du Cci et le commandant Yeo sont respectivement du Sud, du Centre et du Nord de la Côte d’Ivoire. Ils feignent également d’ignorer que le Commandant Dua, aide de camp du Président Gbagbo est originaire de l’extrême Est de la Côte d’Ivoire. De toutes les façons, ils n’en ont cure. Puisqu’ils n’ont jamais aimé cette Côte d’Ivoire-là. Ils préfèrent plutôt le Ghetto ethnique, seul moyen par lequel ils peuvent compter. L’unité de mesure de la majorité, pour eux, c’est le nombre de personnes que compte la tribu. « Je suis Malinké. Et les Malinké représentent 41 % de la population ivoirienne. Donc je suis majoritaire c’est pourquoi, ils ont peur que je sois candidat. » Avait lancé Ouattara dans les colonnes d’un confrère panafricain au plus fort de la guéguerre Ouattara- Bédié. Il est clair que c’est l’ultime recours pour la bande à Ouattara qui se rend bien compte que son propre piège est en train de se refermer sur elle.

Emmanuel Fofana
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