Tout ce qui commence par le mensonge finit dans la honte. Gbagbo a fait irruption dans la politique par la petite porte et en sortira de toute évidence par la même. Nous, militaires, devrions en être convaincus depuis la fameuse déclaration « Si je tombe, vous tombez. » en direction des généraux et officiers qui ont l'objet de promotion fulgurante. Cette menace présageait déjà de la défaite dans les urnes de « l'enfant des élections ». Mais convaincu du soutien d'officiers dont les consciences ont été achetées, Gbagbo ira jusqu'au bout de sa logique de confiscation du pouvoir en tordant le coup au droit avec la complicité de son camarade Paul Yao N'dré.
Ainsi, la Côte d'ivoire vit toujours, malgré des élections jugées justes par le monde entier, dans l'éternelle crise artificielle que je n'ai jamais cessée de dénoncer. J'y ai porté les critiques les plus acerbes pour essayer d'attirer l'attention de chacun sur les conséquences qu'elle pourrait engendrer.
Mais hélas, la pertinence de mes arguments ont eu peu d'effet sur le cours des évènements. Nombreux sont ceux affirment à présent que nous sommes à la case départ. A mon avis, nous sommes plutôt au bord du gouffre. Et l'imminence de ce chaos m'oblige à prendre ma plume pour vous lancer cet ultime appel. Nul n'ignore que les tensions actuelles déboucheront inéluctablement sur un désastre si les militaires persistent dans une logique de loyauté à la personne.
Chers frères d'armes, une analyse montre clairement que nous sommes au cœur de cette situation déplorable que vit le pays depuis une décennie. Nous faisons l'objet de marchandage abject avec des promesses d'avancement rapide aux grades. Aucun militaire ne peut tolérer un quelconque achat de conscience car notre métier est modèle de droiture. Les militaires sont avancés aux grades supérieurs pour le travail accompli et non pour la mission à venir. En ce qui concerne le régime défunt, nous comprenons aisément, référence faite à l'activisme des nouveaux généraux, le sens des dernières promotions. La seule motivation résidait dans la confiscation du pouvoir avec la complicité des armes.
Alors, je voudrais rappeler à chacun que les forces de défense ne sont pas en dehors du peuple. Bien au contraire, elles en sont partie intégrante. C'est pour dire en substance que l'armée est à l'image du peuple dont elle est issue. Nous devons sortir de cette instrumentalisation politique qui tourne le dos à la démocratie et faire preuve de lucidité suffisante pour savoir que l'on voudrait une fois encore nous dresser les uns contre les autres. Nous devons avoir à l'esprit que les militaires n'ont pas voté à l'unanimité celui à qui nos éphémères chefs actuels ont fait allégeance. Je dirai sans me tromper que notre vote est similaire à celui de l'ensemble de nos compatriotes.
Face à une situation aussi délicate, des officiers se hasardent dans une perspective d'affrontement sans pouvoir en définir l'ennemi. Qui sont donc ceux qui s'opposeront dans cette fin de film western? Les FDS et les FAFN tomberont-elles dans ce jeu macabre? Non, je n'y crois pas car ces deux entités forment la nouvelle armée unifiée.
Si la situation actuelle perdure, les ivoiriens seront exaspérés et entameront à coup sûr des mouvements sociaux de protestation. Que feront les FDS? Démontreront-elles leur loyauté à un individu contre tout un peuple en les matant avec la dernière énergie? Je ne crois pas non plus à un tel scénario car les militaires seront eux mêmes frappés de plein fouet par les conséquences du blocage du pays.
Dans ce cadre inédit, les militaires sont face à leurs responsabilités. Ils doivent éviter de remettre en cause tous les acquis sur le chemin de la paix. Il doivent avoir en mémoire les efforts considérables de la communauté internationale pour une sortie de crise. Cette même communauté qui nous a apporté de l'aide et de l'assistance pendant dix ans, condamne à l'unanimité la tentative de confiscation du pouvoir.
Et malgré la fermeté de la communauté internationale et sa volonté de sanctionner, des officiers inconscients voudraient en découdre avec les forces impartiales qui ne font qu'exécuter un mandat de l'ONU. Cette attitude belliqueuse me rappelle celle de Sadam Hussein face à la menace américaine et m'amène à me poser la question suivante: « L'armé de Gbagbo est-elle supérieure à celle dont disposait Saddam Hussein? ». Je souhaiterais que ceux qui voudraient entreprendre une action contre les forces impartiales méditent sur la question posée.
Chers frères d'armes, je vous conseille vivement de ne point suivre ces illuminés dans une aventure dont l'issue est connue d'avance. Sachez que comme tout dictateur, Gbagbo prendra le chemin de l'exil sans se soucier de tous ceux qui font preuve de zèle. Il fait semblant de se dresser contre le monde entier sans avoir le moindre courage pour finir en martyr. Cela est surtout vrai quand on aime la « vivance » comme il s'est employé à le démontrer tout au long de son règne. Gbagbo n'a pas le cœur à devenir martyr.
A la lumière de ce qui précède, le devoir impérieux appelle chaque militaire à répondre à l'appel à la désobéissance du Premier Ministre Soro qui a pris ses responsabilités face à l'histoire. En sa qualité d'arbitre du processus de paix, il n'a pas hésité un seul instant à sortir le carton rouge contre Gbagbo. GSK (Guillaume Soro Kibafory) permettez moi de l'appeler désormais ainsi, vient de démontrer sa stature de grand homme d'état en se rangeant du côté de la vérité.
N'avons nous pas coutume de dire dans notre jargon que chacun protège son matricule? Alors, évitons d'être les sacrifices inutiles d'une fin de règne calamiteuse marquée par des élections libres et transparentes dont le seul et unique vainqueur est Son excellence Alassane Dramane Ouattara candidat du RHDP.
Que Dieu bénisse la Côte d'ivoire!
Commandant Adama Sidibé
Ainsi, la Côte d'ivoire vit toujours, malgré des élections jugées justes par le monde entier, dans l'éternelle crise artificielle que je n'ai jamais cessée de dénoncer. J'y ai porté les critiques les plus acerbes pour essayer d'attirer l'attention de chacun sur les conséquences qu'elle pourrait engendrer.
Mais hélas, la pertinence de mes arguments ont eu peu d'effet sur le cours des évènements. Nombreux sont ceux affirment à présent que nous sommes à la case départ. A mon avis, nous sommes plutôt au bord du gouffre. Et l'imminence de ce chaos m'oblige à prendre ma plume pour vous lancer cet ultime appel. Nul n'ignore que les tensions actuelles déboucheront inéluctablement sur un désastre si les militaires persistent dans une logique de loyauté à la personne.
Chers frères d'armes, une analyse montre clairement que nous sommes au cœur de cette situation déplorable que vit le pays depuis une décennie. Nous faisons l'objet de marchandage abject avec des promesses d'avancement rapide aux grades. Aucun militaire ne peut tolérer un quelconque achat de conscience car notre métier est modèle de droiture. Les militaires sont avancés aux grades supérieurs pour le travail accompli et non pour la mission à venir. En ce qui concerne le régime défunt, nous comprenons aisément, référence faite à l'activisme des nouveaux généraux, le sens des dernières promotions. La seule motivation résidait dans la confiscation du pouvoir avec la complicité des armes.
Alors, je voudrais rappeler à chacun que les forces de défense ne sont pas en dehors du peuple. Bien au contraire, elles en sont partie intégrante. C'est pour dire en substance que l'armée est à l'image du peuple dont elle est issue. Nous devons sortir de cette instrumentalisation politique qui tourne le dos à la démocratie et faire preuve de lucidité suffisante pour savoir que l'on voudrait une fois encore nous dresser les uns contre les autres. Nous devons avoir à l'esprit que les militaires n'ont pas voté à l'unanimité celui à qui nos éphémères chefs actuels ont fait allégeance. Je dirai sans me tromper que notre vote est similaire à celui de l'ensemble de nos compatriotes.
Face à une situation aussi délicate, des officiers se hasardent dans une perspective d'affrontement sans pouvoir en définir l'ennemi. Qui sont donc ceux qui s'opposeront dans cette fin de film western? Les FDS et les FAFN tomberont-elles dans ce jeu macabre? Non, je n'y crois pas car ces deux entités forment la nouvelle armée unifiée.
Si la situation actuelle perdure, les ivoiriens seront exaspérés et entameront à coup sûr des mouvements sociaux de protestation. Que feront les FDS? Démontreront-elles leur loyauté à un individu contre tout un peuple en les matant avec la dernière énergie? Je ne crois pas non plus à un tel scénario car les militaires seront eux mêmes frappés de plein fouet par les conséquences du blocage du pays.
Dans ce cadre inédit, les militaires sont face à leurs responsabilités. Ils doivent éviter de remettre en cause tous les acquis sur le chemin de la paix. Il doivent avoir en mémoire les efforts considérables de la communauté internationale pour une sortie de crise. Cette même communauté qui nous a apporté de l'aide et de l'assistance pendant dix ans, condamne à l'unanimité la tentative de confiscation du pouvoir.
Et malgré la fermeté de la communauté internationale et sa volonté de sanctionner, des officiers inconscients voudraient en découdre avec les forces impartiales qui ne font qu'exécuter un mandat de l'ONU. Cette attitude belliqueuse me rappelle celle de Sadam Hussein face à la menace américaine et m'amène à me poser la question suivante: « L'armé de Gbagbo est-elle supérieure à celle dont disposait Saddam Hussein? ». Je souhaiterais que ceux qui voudraient entreprendre une action contre les forces impartiales méditent sur la question posée.
Chers frères d'armes, je vous conseille vivement de ne point suivre ces illuminés dans une aventure dont l'issue est connue d'avance. Sachez que comme tout dictateur, Gbagbo prendra le chemin de l'exil sans se soucier de tous ceux qui font preuve de zèle. Il fait semblant de se dresser contre le monde entier sans avoir le moindre courage pour finir en martyr. Cela est surtout vrai quand on aime la « vivance » comme il s'est employé à le démontrer tout au long de son règne. Gbagbo n'a pas le cœur à devenir martyr.
A la lumière de ce qui précède, le devoir impérieux appelle chaque militaire à répondre à l'appel à la désobéissance du Premier Ministre Soro qui a pris ses responsabilités face à l'histoire. En sa qualité d'arbitre du processus de paix, il n'a pas hésité un seul instant à sortir le carton rouge contre Gbagbo. GSK (Guillaume Soro Kibafory) permettez moi de l'appeler désormais ainsi, vient de démontrer sa stature de grand homme d'état en se rangeant du côté de la vérité.
N'avons nous pas coutume de dire dans notre jargon que chacun protège son matricule? Alors, évitons d'être les sacrifices inutiles d'une fin de règne calamiteuse marquée par des élections libres et transparentes dont le seul et unique vainqueur est Son excellence Alassane Dramane Ouattara candidat du RHDP.
Que Dieu bénisse la Côte d'ivoire!
Commandant Adama Sidibé
