Quelle atmosphère prévaut au Golf hôtel où le président élu, Alassane Ouattara et ses partisans ont pris leur quartier général après l’attaque, lundi, d’éléments de la garde républicaine ? Sur place à l’hôtel, premier constat : il y a moins de monde. L’accès est plus fluide. Il y a plus de visibilité. Les inconditionnels sont toutefois assis au village Rhdp. De petits groupes de concertation sont formés. « Nous sommes tranquilles. On vaque à nos occupations sans craindre quoique ce soit », confie Alfred K. Sérénité également affichée par Diaby I. chauffeur dans une société de location de voiture : « Je suis zen et je crois qu’ils n’oserons pas revenir par ici ». Dans le hall de l’hôtel, l’heure est aux réunions. L’événement de la veille, c’était un « épiphénomène », selon Touré Mamadou, coordonnateur national de la Coalition pour le changement. « C’était de la plaisanterie et de la distraction. Nous sommes aujourd’hui dans la dynamique de libérer la Rti jeudi », soutient le porte-parole du candidat Ouattara. « Serein » est également Jean-Blé Guirao, secrétaire général adjoint du parti arc-en-ciel. Le personnel de l’hôtel affiche également un bon moral. « On a eu quelque frayeur. J’ai cru que c’était reparti pour la guerre. Mais actuellement, je n’ai plus peur. Tout va bien », avoue une serveuse. Les ministres de la République circulent et les rencontres se multiplient. Il est environ 11 h 30, le Premier ministre et ministre de la Défense, Guillaume Soro, vient de faire la revue des troupes avec à leur tête, le Cmdt Issiaka Ouattara dit Wattao Au Golf hôtel, l’ambiance n’est ni lourde ni morose. Rien ne laisse transparaître que la veille, des éléments de la garde républicaine ont tenté d’attaquer le complexe hôtelier, Qg d’Alassane Ouattara. Même si, comme il fallait s’y attendre, la présence des Casques bleus a été accentuée. Au carrefour de la Résidence de Thérèse Houphouet-Boigny, sur l’axe menant à l’hôtel, un barrage de Forces de défense (Fds) et de l’Onuci ralentit la circulation. D’autres sont des deux côtés de la route jusqu’au ‘’Palais’’ du Golf.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza
