Plusieurs enfants défavorisés seront privés de jouets cette année. La crise post-électorale affecte des associations engagées pour la fête de noël des démunis. A 11 jours du 25 décembre, c’est le silence radio dans l’antre de ces organisations. Pas de spots ni de bruits des grands jours. Celles qui tiennent encore le bout connaissent des embûches. Les préparatifs pour l’arbre de noël annuel de la fondation Children of Africa vont bon train. Le hic est qu’on n’arrive pas à fixer de date ni de lieu pour la manifestation, compte tenu des tensions actuelles dans le pays. Si tout va bien, c’est un peu plus de 1800 jouets qui vont être distribués, selon Nadine Sangaré, fondée de pouvoir de la fondation. Les bénéficiaires sont essentiellement des enfants issus de milieu défavorisés et de certains centres d’accueil. Au village Sos d’Abobo, on reste positif pour la suite. « Ce n’est pas encore noël. Certainement que les dons viendront au fur et à mesure », optimise un responsable joint hier après-midi. L’arbre de noël du village Sos est maintenu au 25 décembre grâce à l’appui d’un partenaire. Le souhait ici est de recevoir, en dehors des jouets, des dons alimentaires comme l’huile et le riz par exemple. Chez Joviale maison, à la Riviera, on a décidé de réduire le nombre de bénéficiaires. Seulement une dizaine d’enfants partiront avec des cadeaux sur une centaine prévue la nuit du 24 au 25 décembre. La raison évoquée est le retard accusé dans le financement du projet. L’objectif de la directrice générale, Pamela Agbri, en organisant coûte que coûte cet arbre de noël, est d’amuser les gamins quelle que soit la situation du pays. « Il ne faut pas arracher aux enfants leur rêve », conclut-elle. Reste à savoir si les quartiers précaires et orphelinats seront fortement visités par le père Noel.
Nesmon De Laure
Nesmon De Laure
